Deux miniromans simples et rafraîchissants, chacun mettant en vedette la jeune Pistache Soulier, fillette spontanée à l’imagination fertile, qui tente de prouver qu’elle est une vraie princesse et qui, par l’entremise d’une urgence familiale, apprend à apprécier ce qui est important dans la vie; de nombreux personnages secondaires dont son père, sa mère, sa petite sœur Pauline, son chien, deux jeunes chevaliers nommés Gabriel et Jacob, son enseignante Mme Têtedemouche, ses amis Madeleine et Doudou ainsi que madame Vieilledent, tous décris au début de l’œuvre.
« Elle dénoue le ruban, déchire le papier : c’est une couronne dorée. Une couronne de princesse!
– Je le savais! chuchote Pistache. Je le savais depuis toujours! Je suis une princesse. Une vraie princesse! » (p. 8-9)
« – Mademoiselle princesse Pistache, reprend le papa, auriez-vous l’obligeance de vous asseoir et de manger vos épinards?
Princesse Pistache fait une moue de dégoût.
– Les princesses, dit-elle, ne mangent jamais d’épinards.
– Les princesses, réplique son père, mangent toujours leurs épinards, sinon elles sont privées de dessert. » (p. 20-21)
« Le lendemain matin, la mère de Pistache lui demande de surveiller Pauline dans le jardin.
– Voyons maman, tu ne vois pas que j’ai autre chose à faire? dit princesse Pistache. D’ailleurs, les princesses ne surveillent jamais de sales bébés.
– Les princesses obéissent toujours à leur maman, sinon elles sont privées de télé, répond sa mère. » (p. 23-24)
« Pauline se met aussitôt une galette de boue sur la tête en guise de couronne et hurle :
– Veux zouer à pwincesse! » (p. 26)
« Princesse Pistache regarde par-dessus la clôture et voit deux chevaliers qui se battent en duel. Princesse Pistache est horrifiée : ils se battent sûrement par amour pour elle!
– Attends que je te tue, tête de morue! crie Gabriel, son épée fendant l’air comme un éclair.
– Encore raté, chameau pelé! hurle Jacob, qui évite le coup. » (p. 31-33)
« Au même moment, Pistache se rappelle que c’est le premier jour des grandes vacances.
– Youpiii! s’écrie-t-elle en sautant du lit. Youpiii! Fini l’école! Fini la vieille Têtedemouche! Fini les devoirs! C’est l’aventure, c’est la li-ber-té! Hourraaa! » (p. 92-93)
« Voilà que Madeleine et Doudou passent à toute vitesse à vélo. Lorsqu’ils voient Pistache, ils freinent en faisant crisser leurs pneus. La voiturette disparaît dans un nuage de poussière. » (p. 103-104)
« Pistache regarde avec horreur madame Vieilledent qui s’approche en s’appuyant sur sa canne tordue. Petite, grosse et bossue, elle cache son vilain visage de fouine sous un grand chapeau de feutre noir. Tous les enfants du quartier la connaissent. Tous l’appellent la sorcière Vieilledent. » (p. 128-129)
Intrigue captivante et remplie d’humour dans les deux récits, chacune permettant au lectorat de créer des liens avec ses expériences personnelles; sujets susceptibles d’intéresser le lectorat visé de par les thèmes exploités (p. ex., princesse, royauté, humour, vœu, sœur, disparition, sorcière, famille).
« Princesse Pistache s’assoit à côté de sa meilleure amie, Madeleine, qui aussitôt lui chuchote :
– Pourquoi portes-tu ce costume ridicule? L’Halloween, c’est dans six mois!
– Ce n’est pas un costume, dit princesse Pistache, toute fière. Je suis une princesse. Une vraie princesse! » (p. 43-45)
« – Bonjour, ma petite princesse, dit-il. As-tu reçu mon cadeau?
Silence.
– Pistache?
– Grand-papa? demande princesse Pistache d’une toute petite voix. C’est… c’est toi qui m’as offert la couronne? C’est toi qui as écrit cette carte?
– Oui, répond son grand-père. Mais je crois que j’ai oublié de la signer… Est-ce que la couronne te va? Elle te plaît?
– Elle est superbe, grand-papa. Merci beaucoup, dit Pistache d’une voix minuscule.
– Rien n’est trop beau pour ma petite princesse préférée! ajoute son grand-père.
Pistache raccroche.
Elle a le cœur dans les talons.
Elle n’est pas une princesse.
Ils avaient raison. » (p. 60-62)
« À la tombée de la nuit, Pistache est réveillée par son père :
– Pistache, est-ce que Pauline est dans ta chambre?
– Bien sûr que non! dit Pistache d’une voix ensommeillée. Elle n’a même pas le droit d’entrer ici.
– Elle est disparue! continue son père. Elle jouait avec le chien devant la maison. Et tout à coup… elle n’était plus là! Je ne comprends pas…
Pistache rougit.
Elle comprend très bien.
Son souhait a été exaucé! » (p. 67-69)
« – Ma princesse, répète-t-elle, pourrais-tu emmener ta sœur au parc ce matin? J’ai du travail à terminer. S’il te plaît?
Le cœur de Pistache tombe d’un coup au niveau de son nombril.
– Ah non! dit-elle. C’est le premier jour des vacances… Et puis, j’ai rendez-vous avec Madeleine et Doudou… Nous allons explorer la caverne du cimetière… Et puis…
– Pistache, dit sa mère, j’ai besoin de ton aide. » (p. 98-99)
« À midi, les deux sœurs arrivent à la maison. Pistache, rouge et haletante, traîne un Super-Lapin très humide et fripé.
– Alors? demande leur mère. Vous vous êtes bien amusées?
– Oufff! soupire Pistache. À cause de Pauline, j’ai été accusée de vol, j’ai failli être transformée en crapaud et, en plus, nous avons été chassées du parc. C’est fini! Je ne m’occupe plus de ce bébé écervelé." (p. 147-149)