2Mon grand frère le zombi

Contenu

• Personnage principal et narratrice, Léa, fillette de six ans qui cherche à passer du temps avec son grand frère de 18 ans.

« Je m’appelle Léa, j’ai six ans. »

« Florent et moi [Léa], on ne se parle pas. C’est à peine si on se voit. Le matin, je me réveille toujours de bonne heure. Mon frère ne se lève jamais avant midi. »

« Florent préfère inviter Math, Superman, Tintin et Jean-Lou. Quand ils jouent de la guitare et des percussions, ils font vibrer les murs de la maison. […] Personne ne me [Léa] parle… C’est comme si je n’étais pas là. »

• Personnages secondaires, Florent, le grand frère de Léa, qui préfère sa musique, son jeu vidéo et la compagnie de ses amis plutôt que de garder sa sœur, les parents, qui font preuve de sollicitude à leur égard et qui tentent faire garder Léa par son grand frère, et Émilie Carole, la nouvelle gardienne, engagée pour remédier à la situation.

« À midi, le téléphone sonne. C’est Math, Superman, Tintin et Jean-Lou… les Metallic Monsters en plus fous. Avec eux, mon frère n’est plus la même personne. Il se réveille tout à fait. Il rit, il s’esclaffe, parle moitié anglais, moitié français. Il dit des mots que je ne comprends pas. »

« Parfois, maman et papa veulent sortir : ils lui demandent gentiment : Florent, veux-tu garder Léa? Non, j’ai pas le temps. »

« Un jour, mon frère a demandé : Papa, tu me prêtes la voiture?
Alors mon père lui a proposé un marché : Je te prête la voiture samedi, tu gardes Léa dimanche. »

« Alors mes parents sont allés chercher une vraie gardienne. Elle s’appelle Émilie Carole. Florent la connaît bien, ils vont à la même école. Émilie arrive habillée tout en bleu, avec des fleurs dans les cheveux. Comme elle est jolie! »

• Récit dont l’intrigue respecte un schéma narratif simple suivant la recherche d’attention du personnage principal de la part de son grand frère; thématiques exploitées (p. ex., relation sœur-frère, famille, amitié, refus, attention) pouvant refléter la réalité du lectorat.

Présentation

• Illustrations colorées et caricaturales de tailles variées, disposées à différents endroits sur la page; phylactères employés pour distinguer le discours direct des personnages du reste du texte et conférant au récit des caractéristiques propres à la bande dessinée; éléments visuels (p. ex. onomatopées, idéogrammes et lignes de mouvement) rendant le texte vivant.
• Mise en page aérée et colorée; texte d’une à douze lignes disposé de façon dynamique sur chaque page; caractères d’écriture noirs sur fond généralement blanc, qui changent parfois de couleur et de taille selon les émotions des personnages; éléments graphiques (p. ex., points de suspension, points d’exclamation, guillemets, points d’interrogation, deux-points, majuscules) contribuant au caractère caricatural des réactions des personnages; notes biographiques sur l’auteure et sur l’illustrateur sur le rabat de la première de couverture; dédicaces au début de l’œuvre.
• Dimensions : 19,5 cm x 23 cm; couverture souple.

Langue

• Registre de langue courant; prédominance de mots fréquents du quotidien familial (p. ex., garder, voiture, toilettes, toutous, jeu vidéo); emploi de mots nouveaux (p. ex., s’esclaffe, percussions, vibrer), de certains mots et expressions du registre familier (p. ex., choupette, pette, gaga, il a l’air bête, il fait dur) et de quelques mots anglais (p. ex., Metallic Monsters, Superman) compréhensibles grâce au contexte et aux illustrations.
• Phrases de base, phrases transformées et phrases à construction particulière facilement compréhensibles; phrases exclamatives et interrogatives reflétant l’intensité des réactions des personnages; phrases négatives mettant l’accent sur les nombreux refus du frère; certaines expressions idiomatiques (p. ex., manger le nez dans son assiette, se prendre pour quelqu’un, tourner le dos à quelqu’un) enrichissant le texte.

« Dimanche est arrivé. Florent et moi, on a joué au cheval, au renard, au chimpanzé. Il s’est transformé en éléphant. Je me suis changée en souris. »

« Aujourd’hui, maman et papa veulent aller au cinéma. Ils lui demandent encore une fois :
Florent, veux-tu garder Léa?
Non, c’est trop fatigant!
Mon frère le zombi n’a pas envie de rire. »

« Tu viens avec nous, Florent?
Euh… c’est que… euh… je…
euh… oui… oui… »

• Emploi de procédés stylistiques (p. ex., hyperbole, énumération, répétition, comparaison, antithèse) injectant un brin d’humour dans le texte.

« Quand il sort du lit, on dirait… un zombi! »

« Florent se traîne jusqu’aux toilettes, les yeux fermés, dépeigné, pas rasé. »

« Choupette, Pette, Pette! Choupette, Pette, Pette! Choupette, Pette, Pette! »

« Ensuite, ils s’amusent comme des fous sur mes balançoires, avec mes toutous. »

« Papa se fâche.
Mais maman, comme toujours, l’excuse. Elle lui dit :
mon Chou! mon Chouette! »

• Séquences narratives et dialoguées permettant de présenter les pensées de Léa et l’évolution des relations entre les personnages.

« Avec sa trompe, il m’a donné des biscuits. J’ai tellement ri! Puis, on a regardé la télé jusqu’à tard le soir. Mais les dimanches comme ceux-là sont plutôt rares. »

« En me voyant, elle s’écrie :
C’est ta sœur? Tu as une petite sœur!
Elle ne le savait pas. Pas étonnant, mon frère ne parle jamais de moi.
Quel âge as-tu?
Six ans.
Où vas-tu jouer? Au parc? On peut y aller ensemble?
J’ai dit oui, enchantée. Émilie a pris ma main. »

Pistes d'exploitation

• Demander aux élèves, regroupés en équipes, de rédiger une suite à l’histoire avec les personnages de Léa, Florent et Émilie Carole, en intégrant à leur texte des images caricaturales et des phylactères pour les séquences dialoguées et en s’inspirant de l’œuvre. Les inviter à présenter leur travail au groupe-classe.
• En groupe-classe, proposer aux élèves de participer à une discussion portant sur les questions suivantes : « Quels comportements de Laurent nuisent à une relation frère-sœur positive (p. ex., ignorer, choisir une autre activité plutôt que de passer du temps ensemble, refuser de garder sa sœur)? » et « Comment Laurent et Léa peuvent-ils bâtir une meilleure relation frère-sœur (p. ex., créer un horaire, faire des compromis, dresser une liste d’activités à faire ensemble)? ».
• Demander aux élèves, regroupés en dyades, d’effectuer une recherche sur les organismes qui forment les enfants en gardiennage (p. ex., le programme « Gardiens avertis » de la Croix-Rouge canadienne). Les inviter à trouver des détails sur ces cours (p. ex., objectifs ciblés, thématiques abordées, coûts) et à présenter le fruit de leur recherche au groupe-classe.
• Proposer aux élèves, regroupés en dyades, de se mettre dans la peau du grand frère Laurent pour rédiger une courte lettre à sa sœur Léa pour s’excuser et pour proposer des pistes d’efforts pour rétablir leur relation. Leur permettre de lire leur lettre au groupe-classe.

Conseils d'utilisation

• Avant la lecture, indiquer aux élèves que le récit se lit en partie comme une bande dessinée et qu’il est important d’identifier l’ordre de lecture des différentes lignes du texte en fonction de leur emplacement sur la page.
• Avant la lecture, présenter ou revoir la définition du mot « zombi » qui apparaît dans le titre ainsi que dans le texte afin de faciliter la compréhension de l’œuvre chez le lectorat.
• Revoir certaines caractéristiques de la bande dessinée qui se retrouvent dans l’œuvre (p. ex., utilisation d’onomatopées et de phylactères).
• Mettre à la disposition des élèves deux autres récits de la même auteure, tels que Bonjour la rivière et Quatre saisons dans les bois, dont les fiches descriptives se trouvent dans FousDeLire.

Ressource(s) additionnelle(s)

• IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 1^re à 3^e année, Série : Ella l’éléphant, Ella et le gardiennage.
• IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 1^re à 3^e année, Série : S.O.S. Créatures, Amour fraternel.