Contenu
- Personnage principal, Moïka, une jeune Amérindienne qui, émerveillée par les étoiles, désire en tenir une dans le creux de sa main.
« Oh! que j’aimerais pouvoir tenir une étoile dans le creux de ma main et regarder de près comme elle brille… Mais comment obtenir une étoile? Comment en décrocher une du ciel? Elles paraissent si haut, si loin de la terre… Le chef de notre tribu sait peut-être comment faire, lui qui est grand et sage et qui connaît beaucoup de choses… » (p. 15)
- Nombreux personnages secondaires, dont les animaux de la forêt, qui tentent par divers moyens d’aider Moïka à réaliser son rêve, Yokima, le grand chef de la tribu, qui veut l’aider, mais qui finit par diriger sa question au conseil de la tribu, formé d’aînés qui tentent à leur tour de trouver une solution.
« – Moïka, n’oublie pas que nous sommes tes amis et que nous t’aimons bien, disent-ils quelquefois en langage écureuil, castor ou cardinal. Si un jour tu as besoin de quelque chose, n’hésite pas à nous appeler. » (p. 12)
« – Grand chef, dit Moïka, mes amis de la forêt sont beaux, mais cette nuit j’ai vu quelque chose d’encore plus beau : cette nuit, j’ai vu des étoiles. Toi qui es grand et sage et qui connais beaucoup de choses, peux-tu me dire si on peut décrocher une étoile du ciel et la tenir dans le creux de sa main?
Le grand chef réfléchit un instant, puis il répond :
– Je connais beaucoup de choses, il est vrai, mais je ne peux pas répondre à cette question.
Réunissons le conseil et demandons aux plus sages de la tribu s’ils savent comment obtenir une étoile. » (p. 17-18)
« Les anciens du conseil se regardent tous d’un air très grave sans mot dire, car ils ne savent que répondre à leur chef. Finalement, le plus âgé et le plus vénérable d’entre eux se lève et déclare :
– Grand chef, ce que tu demandes est impossible. On ne peut pas décrocher une étoile du ciel, même du sommet de la plus haute montagne, parce que le ciel est beaucoup trop éloigné. » (p. 19)
- Conte fantaisiste, mettant en vedette une légende autochtone qui divertit le lectorat tout en lui expliquant l’origine des nénuphars; thèmes exploités (p. ex., amitié, entraide, persévérance, respect des aînés, beauté de la nature) incitant le lectorat à persévérer dans la réalisation de ses rêves et de s’entourer de gens qui peuvent l’aider.
Langue
- Registre de langue courant; emploi de mots fréquents et familiers (p. ex., animaux, étoiles, amis, fille, forêt); utilisation de mots nouveaux (p. ex., aube, clairière, scintillent, dévaler, déploie) compréhensibles grâce au contexte et aux illustrations.
- Emploi de phrases de base, de phrases transformées et de phrases à construction particulière; prédominances de phrases longues; utilisation d’une variété de types et de formes de phrases (p. ex., déclaratives, impératives, interrogatives, exclamatives, négatives, impersonnelles).
« Et Moïka court aussi vite qu’elle peut jusqu’à la petite clairière. De loin, elle aperçoit l’écureuil, le castor et le cardinal qui prennent un bain dans le ruisseau.
– Mes amis, mes amis, crie Moïka en approchant, j’ai besoin de votre aide. Tout d’abord, toi, mon ami l’écureuil, saute d’arbre en arbre dans toute la forêt et demande aux animaux que tu rencontres de venir ici le plus vite possible; toi, mon ami le castor, descends le ruisseau et demande aux animaux que tu rencontres de venir ici le plus vite possible; et toi, mon ami le cardinal, vole partout dans le ciel et demande la même chose aux animaux que tu rencontres. » (p. 21-22)
« Qui sait? Il est peut-être possible d’atteindre le ciel de l’autre côté de la terre?
– Mais…mais… la pie a raison! s’écrient tous les animaux en même temps. » (p. 27)
« C’est le bison qui part le premier. Il marche des jours et des jours toujours droit devant lui. Il parcourt de très longues distances et traverse des pays qu’il n’a jamais vus. » (p. 29)
- Nombreux procédés stylistiques (p. ex., personnification, répétition, expression imagée, comparaison, métaphore, énumération, hyperbole, interjection) qui enrichissent le texte et agrémentent la lecture.
« Finalement, la pie, qui ne peut jamais rester bien longtemps sans parler, se lève et dit :
– Il est vrai que le ciel semble très haut et très loin de la terre et que les étoiles semblent inaccessibles. » (p. 25-26)
« – Il est impossible d’atteindre le ciel en volant, dit-il à Moïka et aux animaux. Le ciel est beaucoup, beaucoup trop haut. » (p. 31)
« Quelle n’est pas sa surprise de voir à cet instant même une étoile se détacher du ciel, puis une autre, et une autre! » (p. 34)
« Derrière elle, une traînée de paillettes d’argent se déploie comme un voile couvert de diamants. » (p. 37-38)
« – Nénuphar, étoile, nénuphar-étoile, étoile-nénuphar, merci d’être venue jusqu’à moi, dit-elle, tout émue. » (p. 41)
« Dans la nuit, leurs yeux pleins de lumière ressemblent eux-mêmes à des milliers de petites étoiles. » (p. 42)
« Ah! pense l’écureuil, je suis beau quand je saute de branche en branche, mais cette étoile immobile est encore plus belle que moi! » (p. 42)
- Prédominance de séquences descriptives et narratives qui permettent de s’immiscer dans l’esprit de Moïka et qui aident à comprendre son questionnement et son amour pour la nature, ainsi qu’à donner un aperçu de ses prochaines actions; séquences dialoguées qui révèlent les conversations entre les personnages.
« Alors, la taupe commence à creuser dans le sol. Elle creuse pendant des jours et des jours, toujours plus profond. Finalement, elle arrive de l’autre côté de la terre. […] Elle se repose quelque temps car elle se sent très fatiguée, puis elle retourne à la clairière.
– Il est impossible d’atteindre le ciel en creusant de longs tunnels, dit-elle à Moïka et aux animaux, car de l’autre côté de la terre, le ciel est toujours aussi haut et aussi loin.
– Et bien, dit Moïka, si je ne peux pas tenir une étoile dans le creux de ma main, je peux toujours regarder toutes les étoiles du ciel pendant la nuit aussi longtemps que je veux.
– C’est ça, c’est ça, s’exclament les animaux à l’unisson, soulagés que Moïka ait trouvé une solution à son problème. Tu peux coucher dans la clairière avec nous; nous te tiendrons compagnie. » (p. 31-33)
« Ah! pense l’écureuil, je suis beau quand je saute de branche en branche, mais cette étoile immobile est encore plus belle que moi
Ah! pense le castor, je suis beau quand je nage dans le ruisseau, mais cette étoile flottante est encore plus belle que moi !
Ah! pense le cardinal, je suis beau quand je vole très haut dans le ciel, mais cette étoile descendue du ciel est encore plus belle que moi!
Cependant, cette constatation ne les rend ni tristes ni jaloux, car eux aussi aiment les étoiles et eux aussi aiment voir de près comme elles brillent. » (p. 42-44)