- Registre de langue courant; utilisation de mots fréquents et familiers (p. ex., p’tit gars, cerf-volant, tête, cornes, la p’tite) et de mots plus complexes, généralement liés à la thématique de l’œuvre (p. ex., bourrasque, craille, mufle, incurvées, toupillon), le sens pouvant être défini à l’aide des illustrations et du contexte.
- Emploi de phrases de base, de phrases transformées et de phrases à construction particulière, de types et de formes variés (p. ex., exclamative, interrogative, positive et négative), ajoutant du dynamisme à la lecture et contribuant à la lisibilité de l’œuvre.
« Au même moment, une bourrasque souffle et souffle. Cinq… Quatre… Trois… Deux… Un… OOOH! Me voilà qui décolle… En voyage!
Oh là là! J’ai peur! La vue est magnifique, mais je me sens bizarre. Je me plains et gémis, c’est épouvantable! » (p. 6-8)
« – MEUH! MEUH! Que j’étais bien chez moi! OOOHÉÉ! À l’aide, à l’aide! La vie d’oiseau, c’est bon pour les oiseaux. À l’aide! Je ne veux plus me prendre pour quelqu’un d’autre. » (p. 20)
« Enfin libérée, je pose un regard neuf sur mon entourage. Décidément, l’aventure m’a changée. Je ne vois plus la vie de la même façon.
Me voici qui recommence toujours le même refrain :
– Je suis si contente d’être moi! HOURRA! La vie est belle. Voulez-vous un verre de lait? Laissez-moi vous servir. » (p. 24)
- Emploi de nombreux procédés stylistiques (p. ex., expressions imagées, interjections, personnifications, onomatopées) qui enrichissent le texte, permettant au lectorat d’apprécier le style descriptif de l’auteure.
« Afin de me débarrasser de mon mal de tête, je me crêpe le chignon. Je frotte mes petites cornes incurvées, plantées de chaque côté de mon chignon et, bientôt, je me sens mieux. Je décide d’aller faire la sieste sur un des nuages moutonneux que j’aperçois plus haut dans le ciel. OUF! Quelles prouesses je dois faire pour me rendre jusque-là! Malheureusement, le temps est à l’orage. » (p. 12)
« Plusieurs nuages s’étant rassemblés pour bavarder, une querelle s’ensuit. Quelques-uns, plus gris et plus imposants, grondent un peu fort. BAOUMBADABOUM! POUF, POUF, RON, RON, CLAC, CLAC, BOUM! Le plus petit se met à pleurer à chaudes larmes. SNIF, SNIF! PLOC-FLOC! » (p. 14)
- Nombreuses séquences descriptives racontées par Mabel, permettant au lectorat visé de se situer dans le temps et le lieu de l’action et de s’immiscer dans l’esprit de la narratrice.
« Préoccupée et distraite, je ne contrôle pas trop mes mouvements, nerveux et saccadés. Voilà que je heurte le clocher d’une église. BONG-G-G-G-G! BONG-G-G-G-G! Assommée par le bruit des cloches, je suis immédiatement atteinte de migraine. » (p. 10)
« Je ne sais plus où aller. Comble de malheur, j’ai faim. Aussitôt que je ferme mes gros yeux ronds, je pense à l’herbe fraîche et au foin sec. Je rumine toujours la même idée :
– Je mangerais même mes légumes si je pouvais retourner chez moi. MIAM MIAM! Oui! J’en suis rendue là. » (p. 18)
- Quelques séquences dialoguées, qui permettent au lectorat de mieux comprendre l’interaction entre les personnages.
« – Bonjour Denis, Mabel m’inquiète. Je l’entends se lamenter sur son sort. Depuis la naissance de son petit, elle est épuisée, tu sais. Elle veut s’échapper, fuir la ferme. C’est fou, mais elle voudrait voler dans les airs, oublier qu’elle est une grosse vache à lait. » (p. 4)
« La vieille Lune, me prenant pour un autre astronaute voulant la conquérir, me répond d’un ton froid et sans pitié :
– Retourne dans ton étable ou couche à la belle étoile. Il n’y a pas de place pour toi, ici. » (p. 18)