Libertés provisoires

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Variété de thèmes liés aux préoccupations occidentales de cette époque et susceptibles d’intéresser un lectorat diversifié et averti (p. ex., relations d’amour, surconsommation, enjeux politiques, vie urbaine, médias, conflit).
« il n’y a que la guerre pour instaurer / la paix en ces temps de paix relative / la guerre absolue pour une paix absolue » (p. 22)

« les rouges-gorges en canon, un bain / se remplit, une ford 49 passe devant, / le soleil baisse, les voisins rentrent du / balcon, une moto suivie par la police » (p. 48)

« malgré toute sa bonne volonté la radio demeure / indécise la rhétorique du mensonge n’est pas / absente des nouvelles / le langage est l’arme efficace de la / propagande politique » (p. 60)
Poésie où le « je » prédomine et où le poète s’exprime et se fait dénonciateur.
« son et lumière à la télévision / bruits de bottes et vents meurtriers / protégez vos enfants avec nos produits chimiques / clament les annonces qui ponctuent / l’information la désinformation / (profits et guerre annoncée obligent) » (p. 22)

« je je me / secoue le cou le joug l’envoûtement / s’il y avait une ville j’irais / en ville la nuit tombée » (p. 58)

Registre courant dans l’ensemble du recueil; emploi de quelques mots de la langue populaire; expressions de langue anglaise pour illustrer les allusions.
« des bouteilles s’entrechoquent les motos / pétaradent les jeunes coqs fanfaronnent » (p. 9)

« pas convaincu? checke le lac! » (p. 56)

« l’axe de l’oligarchie / american democracy entre chevrons ou guillemets » (p. 81)
Associations et suite de mots inusitées qui illustrent des sentiments vécus.
« le lac l’été m’a m’ont appelé je ne suis / point sourd à cette musique-là je / je je l’été je je le lac je je le / soir je » (p. 56)

« si j’avais un cœur je le soignerais / si j’avais les ailes d’un ange / je serais sûrement encore ici si jeunesse / était au rendez-vous les fleurs / faneraient devant mes yeux les foulerais / au pied gauche de préférence dans cette / ville où il fait bon nager bien / plus que vivre longuement je / je le dis de même pis trois petits tours » (p. 58)
Quelques procédés poétiques (p. ex., assonance, répétition, allitération) qui créent du rythme dans certains poèmes.
« il n’y a plus personne / et toutes et tous résonnent / dans le cœur mien » (p. 20)

« guerre derrière guerre devant guerre présente » (p. 72)

Proposer aux élèves de relever des repères de diverses cultures évoqués dans le recueil et d’effectuer une recherche à leur sujet, dans le but de mieux saisir l’univers de référence du poète (p. ex.,« pères noëls à la coca-colaTM » p. 9, « […] villon, soûlon à l’écoute et pauvre rutebeuf » p. 21, « miles davis time after time » p. 29, « la vita è bella » p. 47, « in flanders fields » p. 70, « ciudad juarez », p. 74).
Lire les poèmes aux pages 22 et 23 et inviter les élèves à écouter la chanson La mère de toutes les dystopies du groupe Konflit Dramatik pour en faire une critique musicale (p. ex., choix de la musique, qualité de l’interprétation, lien avec les thèmes du recueil).
Amener les élèves à choisir dans le recueil un poème qui les interpelle particulièrement (p. ex., en raison de sa simplicité, de ses images ou de sa thématique) et d’en faire un montage visuel (p. ex., un collage, un dessin, une photo).

Œuvre à réserver à un lectorat averti (p. ex., dans le cadre d’un projet autonome sur la poésie).
Avant la lecture, présenter les particularités du style employé par l’auteur (absences de ponctuation et de majuscules, brisures de mots, enjambements, structure syntaxique singulière).