2L’Étonnante Concierge

Contenu

• Personnages principaux, mademoiselle Charlotte, la nouvelle concierge, dame excentrique qui vient en aide à trois jeunes adeptes de la planche à roulettes, et Justin-Jacob, Alexia et Eduardo, les planchistes qui s’opposent à la construction du mégacentre culturel.

« Les joues roses et le regard brillant, mademoiselle Charlotte ne sembla même pas l’entendre. Elle s’approcha et se mit à observer Justin-Jacob très attentivement, comme si c’était lui, l’extraterrestre. Puis, elle examina Alexia et Eduardo avec le même intérêt. Son œil magique lui disait que ces trois jeunes étaient dans le pétrin. Et qu’ils avaient besoin d’elle. » (p. 41-42)

• Personnages secondaires, Lola Lalancette, présidente-directrice générale du Mégacentre des arts et adversaire des jeunes, le sergent Serge Sérieux, qui part à la recherche des planchistes, le père de Lola, Louis Lalancette, et son chien, Gros Dino, ainsi que Pauline Pressée, journaliste vedette au journal Ça Presse.

« Or, Lola Lalancette avait fait démolir l’Extaz, leur petit paradis, pour construire son fameux mégachosemachin. » (p. 22)

« Le sergent Serge Sérieux n’était pas convaincu que les trois jeunes planchistes qui avaient transformé la cérémonie d’inauguration en carnaval étaient véritablement des « délinquants dangereux », mais il prit la menace au sérieux. » (p. 32-33)

« Le papa de Lola Lalancette était un homme puissant, propriétaire d’une centaine de compagnies aux quatre coins du pays. Louis Lalancette pouvait terroriser les ministres, faire trembler les banquiers et parfois même intimider sa redoutable fille unique. Le seul qui ne se laissait pas impressionner par lui, c’était Gros Dino. Son minuscule chien nain! » (p. 33)

« Mais la cerise sur le sundae, c’est qu’à la fin de son article, la journaliste-vedette de Ça Presse reprenait la suggestion des trois jeunes planchistes. « L’immense sous-sol du Mégacentre des arts, avec ses hauts plafonds et son plancher de ciment, devrait être transformé en parc de planche à roulettes! » écrivait-elle. » (p. 108-109)

• Roman à caractère humoristique, riche en rebondissements, relatant l’histoire de trois jeunes planchistes qui, grâce à l’aide de mademoiselle Charlotte, poursuivent leur passion et font entendre leurs voix; thèmes exploités (p. ex., passion, rêve, activisme, détermination, sport) aptes à inspirer le lectorat.
• Mise en page simple; texte réparti en onze chapitres numérotés aux titres accrocheurs; éléments graphiques (p. ex., tirets, guillemets, notes de bas de page, italiques, points d’exclamation, points de suspension, points d’interrogation, espaces indiquant un laps de temps ou un changement de situation, deux-points, majuscules, onomatopées, lettrines pour marquer le début des chapitres) facilitant l’interprétation du roman; notes de l’éditeur en bas de page; liste des œuvres de la même auteure, dédicace et remerciements au début de l’œuvre; épilogue et mention de fiches d’exploitation pédagogique sur le site de l’éditeur à la fin du roman; notes biographiques sur l’auteure à la quatrième de couverture du livre.

Langue

• Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; mots moins connus (p. ex., déambulait, ahuri, pustule, huppé, mécréant) et mots du registre familier (p. ex., boucane, youhou, pipi) compréhensibles à l’aide du contexte; emploi de jeux de mots dans le nom des personnages (p. ex., Serge Sérieux, Jean Narachefor, Pauline Pressée, Solange Saitout) et quelques mots inventés (p. ex., cent vingt-douze, mégachosemachin, spling) injectant un brin d’humour dans le texte.
• Phrases transformées et phrases à construction particulière; prédominance de phrases déclaratives dans la narration; nombreuses phrases exclamatives et interrogatives, dans les dialogues, traduisant les émotions des personnages.

« Mademoiselle Charlotte avait l’impression, bien au contraire, que les trois jeunes planchistes avaient le moral à plat. Et qu’ils rêvaient encore de trancher Lola Lalancette en rondelles pour la faire cuire dans du jus de sauterelles.
– Au moins, la démolition serait une bonne cause, suggéra-t-elle pour encourager les enfants. Un centre des arts, c’est chouette. J’adore la danse, la peinture, la musique, le théâtre… Ah! Roméo et Juliette…
Les trois amis échangèrent un regard furieux.
– Une bonne cause? Mais vous n’avez rien compris! lança Justin-Jacob.
– Avez-vous trois cents dollars pour aller au théâtre? demanda sèchement Alexia.
– Trois cent dollars?!! Ah ça, non. Je n’ai même pas soixante-trois dollars et soixante-trois sous, commença mademoiselle Charlotte. » (p. 46-47)

• Nombreuses figures de style (p. ex., expression figurée, métaphore, allitération, interjection, répétition, anaphore, comparaison, énumération) qui enrichissent le texte et agrémentent la lecture.

« Cachés derrière une immense sculpture au sommet des cent vingt-douze marches menant au nouveau Mégacentre des arts de Lacapitale, les trois amis avaient le cœur en bouillie. » (p. 20)

« Au centre de la table très artistiquement décorée trônait un immense gâteau, une véritable pyramide à étages, nappé de crème fouettée. » (p. 21)

« Une voix de crapaud enrhumé! Avec des poils de porc-épic plein le gosier. Mademoiselle Charlotte avait une foule de talents. Mais pas celui de chanter. » (p. 31-32)

« – Chut! souffla soudain Eduardo. » (p. 38)

« Le vent enfla, enfla, enfla. Mademoiselle Charlotte semblait prête à exploser. » (p. 47)

« – Le spling, c’est tout ce qui nous anime, poursuivit mademoiselle Charlotte. Tout ce qui nous enchante, nous élève, nous ensoleille… Tout ce qui fait qu’on se sent…merveilleusement vivant. Tout ce qui nous donne l’impression d’avoir des ailes. » (p. 53)

« Il fonçait sur lui, sautait comme une puce, se roulait sur le dos, battait des pattes très vite et agitait sa queue encore plus rapidement. » (p. 99-100)

• Séquences narratives et descriptives, entrecoupées de séquences dialoguées, qui aident à comprendre la mission de Mademoiselle Charlotte, révèlent les démarches qu’elle entreprend pour aider les jeunes, injectent des brins d’humour dans le roman et reflètent l’importance de s’exprimer pour faire valoir ses idées et de suivre ses rêves.

« Mademoiselle Charlotte leva tranquillement les yeux.
– On… on pense que c’est mieux de laisser tomber… bredouilla Alexia.
– On voulait savoir ce que… euh… vous en pensiez, poursuivit Justin-Jacob.
Mademoiselle Charlotte scruta chacun des enfants de son regard bleu.
– Je pense que la planche à roulettes, ce n’est peut-être pas SI important dans votre vie…
Justin-Jacob, Edouardo et Alexia eurent l’impression d’un choc. Un peu comme si mademoiselle Charlotte avait prononcé des paroles magiques. Des centaines d’heures de prouesses, de plaisir et d’amitié à l’Extaz leur revinrent d’un coup. Les enfants sentirent un courant d’énergie les fouetter.
– Non! C’est faux! protestèrent-ils d’une même voix.
– Vraiment? Vous en êtes bien sûrs? demanda calmement mademoiselle Charlotte.
– Oui, déclara Justin-Jacob d’une voix ferme. On veut faire quelque chose, mais on n’a pas vraiment de plan. On n’est pas habitués à penser comme ça… Vous n’auriez pas… euh… une petite idée?
Mademoiselle Charlotte déposa son livre et prit le temps de réfléchir. Puis, elle dit simplement :
– Les mots m’ont souvent sauvé la vie. Ils sont parfois très puissants. » (p. 81-83)

Référent(s) culturel(s)

• Mention de Victor Hugo, écrivain français.
• Mention de la ville de Paris.

Pistes d'exploitation

• Animer une discussion sur la dernière phrase du roman : « Fixe ton étoile et ne te retourne plus » (p. 118). Demander aux élèves de réfléchir à leur passion ou à leur « spling » et les inviter à le représenter sous la forme de leur choix (p. ex., dessin, collage, animation scratch, poème). Animer une mise en commun afin de leur permettre de faire part de leur travail au groupe-classe.
• Proposer aux élèves, réunis en dyades, de se renseigner davantage sur le sport de la planche à roulettes en visionnant quelques vidéos (p. ex., IDÉLLO, YouTube). À la suite des visionnements, leur demander de préparer une affiche ou une infographie traitant d’une façon sécuritaire de reproduire une figure. Les inviter à présenter leur travail au groupe-classe.
• Proposer aux élèves, regroupés en dyades, de rédiger un court texte racontant la prochaine aventure de mademoiselle Charlotte en expliquant où la mènera son billet d’autobus de soixante-trois dollars et soixante-trois sous pour retrouver sa précieuse Gertrude. Animer une mise en commun afin de leur permettre de présenter leur travail au groupe-classe.
• En groupe-classe, relever les phrases inspirantes présentées dans l’œuvre (p. ex., La passion avant toute chose, Tu me fais tourner la tête, Tout est encore possible). Proposer aux élèves, regroupés en dyades, d’effectuer une recherche afin de trouver des proverbes inspirants, puis de collaborer à un collage collectif. Afficher la création dans le corridor de l’école.

Conseils d'utilisation

• Présenter ou revoir les caractéristiques de l’affiche et de l’infographie afin d’en faciliter la rédaction.
• Inciter les élèves à lire d’autres œuvres de la même série, soit La Nouvelle Maîtresse, Une drôle de ministre ou Une bien curieuse factrice, dont les fiches pédagogiques se trouvent dans FousDeLire.

Ressource(s) additionnelle(s)

• IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 4^e à 8^e année, Série : Mix métiers, Pitch d’ascenseur – Athlète de planche à roulettes professionnelle.
• IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 3^e à 8^e année, Série : Les amis d’Axelle, Samuel – La planche à roulettes.
• IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 2^e à 4^e année, Série : Ma vie en couleur, Jeux de mots.