- Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; emploi de quelques mots nouveaux (p. ex., stéthoscope, éprouvettes, abaisse-langue, seringues, léchouille, molécules, ratatinent) que le contexte permet de définir.
« Le vétérinaire attrape son stéthoscope et son microscope, ses bouteilles de médicaments et ses boîtes de pansements, ses éprouvettes, son abaisse-langue et ses seringues petites et grandes. Puis il emboîte le pas au coq, direction la ferme. » (p. 10)
« – Votre ferme est mal tenue, poursuit Joséphine, mais c’est la faute de ces faux fermiers avides et paresseux, qui ne pensent qu’à faire de l’argent.
– Ronk! Ronk! Vous voyez, ce sont eux, les vrais cochons! rigole Chonchon.
– Ils auraient dû travailler à vous soigner et à nourrir votre terre comme le font tous les bons agriculteurs. Ils ont préféré vous négliger et tout empoisonner. » (p. 49)
- Texte contenant une variété de types et de formes de phrases qui contribuent à la lisibilité de l’œuvre et avivent la lecture.
« Maintenant, on n’entend plus qu’un silence de mort! Les animaux se sont-ils accusés, attaqués, entretués? La révolution a-t-elle dégénéré en guerre mondiale? Ce serait bien humain! À moins que la maladie ne les ait tous foudroyés en moins d’une heure? » (p. 11)
« – Ce matin, commence-t-il, Ticoq a grimpé sur le toit du poulailler sans même ouvrir les yeux. Il a lancé son cri habituel de réveille-matin : coco-RIIIII-coco!
– Ah non! s’impatiente Joséphine, c’est bien trop long. Laissez-moi travailler, je n’ai pas de temps à perdre. Allez, dégagez. » (p. 17)
- Nombreuses figures de style (p. ex., métaphores, énumérations, comparaisons, onomatopées) qui ajoutent à la richesse du texte.
« Le matin se lève au village de Lafontaine. » (p. 5)
« Encore à moitié endormis un instant plus tôt, les cochons se réveillent aussi sec. Leurs yeux s’arrondissent, leurs oreilles claquent, leurs queues tirebouchonnent comme des ressorts. » (p. 22)
« Des grognements indignés se font entendre :
– GRONK! GRONK!
– J’ai dit : nettoyez vos cochonneries, répète Joséphine. » (p. 27)
- Séquences descriptives qui apportent des précisions sur les lieux, les personnages et les événements.
« Joséphine regarde vers la route, pensant voir approcher un vieux camion rouillé et cabossé. Pas du tout! C’est un gros véhicule de luxe qui s’arrête au milieu de la ferme. L’homme et la femme qui en sortent n’ont pas l’air de pauvres fermiers. On dirait plutôt des gens d’affaires prospères. Et pas contents! » (p. 43)
« Tous les animaux applaudissent. Maintenant qu’ils connaissent la cause de leur mal et qu’ils savent qu’ils auront bientôt un remède, ils se sentent déjà à demi guéris. Au loin, on entend les sirènes des voitures de police. Les véritables suspects seront bientôt conduits au poste. » (p. 51-52)
- Séquences dialoguées permettant de mieux comprendre les relations entre les personnages.
« – Puis-je avoir l’honneur de vous serrer la main, chers amis?
Flatté par tant d’égards, le fermier tend la main sans réfléchir. Aussitôt, la détective sort la patte qu’elle gardait dans sa poche et CLIC! CLAC! ses menottes emprisonnent le poignet du fermier.
– Au nom de la loi, je vous arrête, lance Joséphine la Fouine.
Mais l’homme se débat et hurle :
– Pour qui vous prenez-vous? Espèce de fouine à chapeau! Bête détective à poils! Chérie, appelle notre avocat, notre banquier, notre député! » (p. 46-47)