Anatomie de la fiche Anatomie interactive
Ajouter au bac de lecture

Les rêves de Petit Rien

Se retrouver réduit à presque rien ne signifie pas nécessairement qu’on le restera. Il faut toujours croire à sa bonne étoile, même si celle-ci est filante et même si on file avec elle. Mais jusqu’où peut-on filer? Petit Rien fila presque jusqu’aux confins de son imaginaire afin de refaire son univers… et retrouver son apparence originelle.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Personnage principal, Petit Rien, jeune garçon qui se plaît à laisser vagabonder son imagination, lui permettant ainsi de vivre des aventures fascinantes.

« Petit Rien ne connaissait personne et personne ne le connaissait. Recroquevillé sur lui-même, il vivait dans le noir. Pourtant, il n’en avait pas toujours été ainsi. Avant de devenir un petit rien, il était un enfant débrouillard. » (p. 11-12)

« Vraiment, Petit Rien avait beaucoup d’imagination et il en était fier. Fier de pouvoir voyager dans son imaginaire. Il était tellement content qu’il faillit ouvrir les yeux, mais il ne le fit pas. Non, puisqu’il voulait continuer à rêver. Continuer à faire des choses. Grâce à son imagination, il avait réussi à créer un soleil. » (p. 44)

  • Nombreux personnages secondaires, tous tirés de l’imaginaire de Petit Rien (p. ex., une luciole qui lui jette un mauvais sort, Étoile de mer et Soleil, ses amis, une fée qui exerce ses pouvoirs surnaturels et Finaud, son chien fidèle).

« Furieuse, la luciole lui jeta un mauvais sort : le garçon devint plus petit qu’un insecte. Pire, il ne savait plus rien faire. » (p. 13)

« Petit Rien avait maintenant un ami, Soleil. Mais Soleil était trop loin dans le ciel pour que Petit Rien puisse aller jouer avec. Et la seule chose que Soleil faisait, c’était de réchauffer et d’éclairer, et il en était peiné. Voyant que son ami Soleil avait de la peine, Petit Rien usa d’imagination pour l’égayer. » (p. 30-31)

« Petit Rien regarda Soleil et lui dit :
– C’est ça, je viens d’une planète lointaine. Et sur cette planète, j’étais un petit garçon qui aimait jouer sur une plage avec son amie qui s’appelait Étoile de Mer. » (p. 33-34)

« Une fée passa au-dessus des œufs et, d’un coup de sa baguette, en fit jaillir des baleines, des éléphants, des girafes, des singes, des chiens… » (p. 55)

« Après avoir accompli toutes ces belles choses, Petit Rien demanda aux animaux si l’un d’eux voulait bien devenir son animal de compagnie. Heureux, un petit chien s’approcha de lui. Petit Rien alla à sa rencontre.
– Finaud! l’appela-t-il. » (p. 56-57)

  • Conte à intrigue simple qui transporte le lectorat dans le monde imaginaire de Petit Rien, l’incitant à laisser libre cours à son imagination; quelques retours en arrière relatant des événements du passé de Petit Rien (p. ex., disparition de son amie, Étoile de Mer); thèmes exploités (p. ex., imagination, magie, création) aptes à intéresser le lectorat visé.
  • Illustrations caricaturales, en noir et blanc, qui sont parsemées dans le texte et qui soutiennent le lectorat dans la compréhension de l’œuvre; éléments visuels (p. ex., lignes de mouvement, idéogrammes) et variété d’angles de vue (p. ex., vue frontale, vue latérale, plongée) créant des effets intéressants.
  • Mise en page simple et aérée; éléments graphiques (p. ex., tirets, guillemets, points de suspension, points d’exclamation, points d’interrogation) facilitant l’interprétation du texte; mot de l’auteur au début du livre; renseignements sur l’auteur et sur l’illustrateur et liste de titres de la même collection à la fin.

Langue

  • Registre de langue courant; quelques mots moins connus (p. ex., frayait, désolant, cernaient, lueur) compréhensibles grâce au contexte.
  • Prédominance de phrases transformées et de phrases à construction particulière; nombreuses phrases exclamatives et interrogatives accentuant les émotions et les états d’âme du personnage principal; phrases généralement courtes; emploi de l’imparfait et du passé simple de l’indicatif.

« Découragé, Petit Rien ne savait plus quoi essayer pour réussir à faire quelque chose. Il ne lui restait plus qu’à attendre et à être patient. Avec de la patience, il croyait qu’il allait finir par faire quelque chose. Alors, il se mit à patienter. Pendant très longtemps, il patienta, patienta et patienta et, tout à coup, il pensa : « Seulement avec de la patience, je n’arriverai jamais! Il me faut plus que de la patience pour arriver à faire quelque chose. Alors, que faire? Me lancer dans le vide et tourner? Comme une toupie? » » (p. 20-21)

  • Procédés stylistiques (p. ex., répétition, antithèse, comparaison, énumération, personnification, onomatopée) qui enrichissent le texte.

« « J’ai rêvé, se dit-il. […] Je me referme les yeux pour encore pouvoir rêver et rêver et rêver… Et sourire et sourire et sourire! » » (p. 26-27)

« À peine avait-il commencé à l’assécher que la cendre se transforma en petites boules molles, puis en grosses boules dures et solides qui se mirent à tourner tout autour de lui. » (p. 42-43)

« Immédiatement, le ciel se remplit d’étoiles lumineuses comme un beau feu d’artifice. » (p. 45)

« Avec cette eau, il fit apparaître des lacs, des ruisseaux, des rivières, des mers, des fleuves et des océans sur la surface de sa planète. » (p. 47)

« Lentement, sa chaleur faisait disparaître toutes les eaux de Terre et celle-ci avait soif. » (p. 48)

« Tous deux se mirent à crier des « Hourrah, hourrah! » et des « Youpi, youpi! » » (p. 64)

  • Prédominance de séquences narratives et descriptives qui permettent de s’immiscer dans l’esprit de Petit Rien et aident à s’imaginer ses aventures fantaisistes; séquences dialoguées révélant les liens d’amitié entre les personnages et injectant quelques brins d’humour dans le texte.

« Petit Rien espérait vraiment que, quelque part, d’autres petits riens l’entendent. Hélas, aucun ne l’entendit. Néanmoins, pendant des jours et des semaines, des mois et des années, Petit Rien répéta inlassablement « s’il vous plaît », puis il arrêta. » (p. 20)

« Petit Rien se crut redevenu le magicien qu’il était avant de devenir un petit rien. Tout de suite, il voulut faire naître des êtres humains en façonnant la cendre. Surprise! Il fit plutôt apparaître un gros ballon reluisant comme un miroir! Comme le ballon était trop gros pour qu’il puisse jouer avec, il l’offrit à sa planète Terre. Terre fut très contente d’avoir ce gros jouet, qu’elle appela « Lune ». » (p. 45-46)

« – Wouf! wouf! répondit le petit chien. Je suis ton petit chien fidèle. Comment t’appelles-tu, mon maître?
– Petit Rien, mais je n’aime pas ce prénom. Pas du tout. Car maintenant, je sais faire de grandes et belles choses. Depuis que je sais sourire, je ne suis plus un petit rien qui ne sait rien faire. Mais je suis toujours un petit rien, hélas!
– Wouf! wouf! Je vais t’appeler Gros Rien, dit Finaud, amusé.
– Ah non! protesta Petit Rien. Je ne veux pas être un gros rien! Pas du tout. Un de ces jours, je devrai apprendre à redevenir un petit garçon comme je l’étais autrefois. Et j’y arriverai, tu verras… Finaud, dis-moi, quand je serai une grande personne, comment m’appellera-t-on? Est-ce qu’on m’appellera « Personne Géante »? » (p. 57-59)

Pistes d'exploitation

  • Soleil essaie de réconforter Petit Rien en lui promettant d’être toujours son ami, même s’il est loin de lui. Inviter les élèves à raconter une expérience d’un moment où elles et ils se sont sentis tristes et ont retrouvé leur joie de vivre grâce à l’aide d’une autre personne. Accentuer l’importance de la présence de l’autre lorsqu’on se sent triste.
  • Proposer aux élèves de prendre part à une activité d’imagination. Former des équipes, puis leur remettre un objet simple (p. ex., anneau, trombone, paille, élastique). Leur demander d’imaginer le plus grand nombre possible d’utilisations de l’objet (p. ex., trombone : pince pour cheveux, porte-clés, marque page), puis les inviter à présenter leurs idées au groupe-classe. À la suite de chaque présentation, encourager les autres équipes à proposer d’autres utilisations possibles de l’objet.
  • Dresser, en groupe-classe, une liste des aventures imaginaires de Petit Rien (p. ex., souillé de cendre, il prend une douche sous les chutes; il transforme des écailles de poissons en insectes), puis demander aux élèves d’illustrer celle de leur choix. Leur proposer d’ajouter une phrase pour accompagner leur illustration. Utiliser les créations pour réaliser un collage collectif.
  • À la fin du conte, Petit Rien se rendort. Demander aux élèves, réunis en équipes, de créer une saynète relatant l’aventure que vit Petit Rien dans son prochain rêve, puis les inviter à la présenter devant le groupe-classe.

Conseils d'utilisation

  • Accorder une attention particulière au sujet délicat de l’intimidation, dont on traite dans le conte.
  • Soutenir les élèves dans la compréhension du conte en clarifiant, au besoin, les liens entre les aventures de Petit Rien.
  • Lire, en groupe-classe, la réponse de l’auteur à la question suivante : Y a-t-il un message dans votre conte? (p. 74-75). Animer une discussion à partir des questions suivantes : Selon toi, l’auteur a-t-il réussi à transmettre son message? Pourquoi dis-tu cela?
  • Inciter les élèves à lire le conte La nuit où le Soleil est parti, dont la fiche pédagogique se trouve dans FousDeLire.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 3e à 7e année, Série : Maxi, Je rêve donc je suis.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 1re à 7e année, Série : Les fondamentaux, Le système solaire; Terre, la planète bleue; Les types d’astres.