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Anatomie de la fiche Anatomie interactive
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2Les rendez-vous manqués

Ah! L’amour! Il en est de toutes sortes. L’amour passionnel, l’amour inavoué, l’amour refoulé, l’amour caché, l’amour tendre, l’amour déçu...

Cet été, alors que le soleil nous chatouille chaudement la peau, tous les espoirs semblent permis. C’est le temps de faire des plans pour la belle saison. On donne des rendez-vous aux amis, à l’amour, à la vie!

Dans le cœur de six adolescents couve la petite flamme de l’amour. Mais tout se déroulera-t-il comme prévu? Ils ne se doutent pas des déceptions qui les attendent…

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

3 À propos du livre

Contenu

  • Roman de la collection Faubourg St-Rock + dans lequel on retrouve plusieurs personnages fétiches de l’auteure, parmi lesquels Stéphane, Marilyn, Caroline, Benoît, Sonia et Maxime.

    « Stéphane gare sa moto à proximité des terrains de tennis. Il préfère la garder à l'œil. Le manche de sa raquette dépasse de son sac à dos. Pour calmer la légère nervosité qu'il sent naître en lui, il observe les enfants qui courent et sautillent de l'autre côté de la clôture. » (p. 7)

    « Marilyn cesse d'écrire. Elle range ses affaires et, avant de se joindre à la famille dans la salle à manger, elle remet son hijab. C'est sa manière à elle de se donner du courage pour les affronter. » (p. 16)

    « Caroline se contente de hocher rapidement la tête tout en ramassant les restes de son dîner. Les questions de Benoît l’indisposent. D’accord, elle ne leur a rien dit au moment du décès, mais c’était pour protéger Maxime. » (p. 100)
     

  • Narrateur omniscient relatant des événements de la vie des adolescents; nombreuses séquences dialoguées, assez vraisemblables, étoffant des personnages déjà connus des férus de la série.

    « L’adolescent est déboussolé. L’horrible prédateur qui l’a abordé aussi cavalièrement ne lui paraît plus aussi terrible. Ce n’était qu’un gars en manque d’affection et de compagnie. Compagnie qu’il devra se procurer ailleurs. Maxime ne mange pas de ce pain-là. » (p. 53)

    « De plus en plus loin derrière elle, dans la cuisine, Ben et son père s’affrontent. Chacun étant à des années-lumière de l’autre.
    – J’ai le droit d’inviter qui je veux dans ma chambre et je n’ai pas à te rendre des comptes sur ce que je fais!
    – Tu es dans ma maison, ne l’oublie pas! Et tu ne feras pas n’importe quoi, ici! Tiens-toi-le pour dit!
    – Hé! Je n’ai pas deux ans pour me laisser mener de même. Ça fait longtemps que j’ai appris à penser tout seul. Tes ordres, je peux m'en passer. » (p. 123)
     

  • Intrigues entrecroisées dont le thème principal, l’amour, intéressera des lectorats susceptibles d’être interpellés par la maladresse des personnages dans ce domaine.

    « Elle l’aime bien, cette fillette. C’est d’ailleurs la principale raison qui l’a poussée à accepter de s’occuper d’elle. Elle aime bien son frère aussi. » (p. 12)

    « – Non, je t’aime. Je t’aime vraiment. Ce n’est pas sentimental, c’est mental. Essaie de comprendre. J’ai confiance en toi, je t’aime, mais je ne suis pas complètement à l’aise quand… quand je me déshabille devant toi. J’ai l’impression que je ne suis pas encore prête pour autant d’intimité, pas prête pour le sexe. » (p. 159-160)

    « Par la vitrine, Maxime la regarde s’éloigner un instant. Puis, il réprime un soupir et se remet au travail. Il n’a jamais su quoi dire aux filles et ça ne semble pas s’arranger avec le temps. Encore une fois, il sent qu’il vient de rater une occasion. Elle a de si beaux yeux verts.
    Sur le trottoir, Caroline renifle. » (p. 165)
     

  • Récit se déroulant pendant les vacances estivales selon un ordre chronologique entrecoupé de retours en arrière rappelant certains événements des tomes précédents.

    « On a beau être en été, il en faut au moins une dans le genre. Une journée mouillée, dégoulinante! » (p. 29)

    « "Dans un taudis! Il nous faisait vivre dans un trou, l’espèce d’ordure! rumine-t-il, en colère comme chaque fois qu’il pense à lui. On n’était rien pour lui. Il s’en fichait complètement, de nos problèmes. Il aurait dû mourir avant. On aurait été débarrassés plus vite." » (p. 41)

    « – C’est lui! Le gars qui a voulu se suicider au mois de mai.
    – Oh, oui! Le bollé qui a manqué une semaine d’école…
    – Chut!
    – Ça ne l’a même pas empêché de finir premier en pétant des scores. Mais, il n’est pas foutu de se tuer comme il faut. » (p. 44)
     

  • Caractère italique utilisé notamment pour désigner les mots en langue étrangère et les entrées dans le journal personnel de Marilyn; plan du faubourg St-Roch ajouté à la fin du livre pour faciliter le repérage des lieux de l’action.

    « Tout en s’éloignant, elle ajuste discrètement son hijab. » (p. 9)

    « 4 juillet… Il m’a regardée du coin de l’œil… 16 juillet… Il a encore taquiné Rachida et m’a fait un clin d’œil quand elle s’est fâchée. Elle m’en veut parce que je n’ai pas pris sa défense. Désolée, j’avais trop envie de rire… 29 juillet… Je crois qu’il le fait exprès de placer ses affaires près des bancs. Ça l’oblige à venir près de nous et à nous parler. Rachida s’en passerait bien… » (p. 117)

Langue

  • Registre courant dans la narration et registre familier, rarement vulgaire, dans certains dialogues, ce qui rend l’univers narratif et les personnages vraisemblables.

    « Caroline, l'ancienne amie de cœur de Stéphane, poussant de peine et de misère un landau double, lui sourit gentiment en s'avançant vers lui. Elle montre du menton ses frères jumeaux et réplique en riant :
    – Penses-tu que j'ai du temps à perdre? Avec ces deux-là à garder à l'œil, plus ma sœur et la petite Marie-Ève, j'ai de quoi m'occuper sans bon sens. » (p. 9-10)

    « "Tiens! Mets ça dans ta pipe! Les motocyclistes ne sont pas tous des grosses brutes épaisses et totalement illettrées, pense Stéphane en pinçant les lèvres." » (p. 79)

    « – Non, ils vont me foutre en prison! Stie! » (p. 134)
     

  • Vocabulaire simple, champs lexicaux et sémantiques liés notamment au terrorisme et à l’intégrisme, thèmes secondaires présentés de façon juste et factuelle.

    « – …Depuis vingt ans, des dizaines de journalistes ont été assassinés en Algérie parce qu’ils exprimaient ouvertement ce que l’on pense tout bas, en cachette. On a supprimé des directeurs de théâtre, des étudiants qui prônent la liberté, des femmes et des adolescentes qui refusent de porter le hijab. On terrorise encore des pauvres gens avec des attentats à la bombe. Une voiture piégée a fait quarante et un morts en plein cœur d’Alger, il n’y a pas si longtemps. Des enfants, des femmes, des innocents. Les deux avions qui ont embouti les deux tours à New York en 2001, qu’est-ce que c’est d’après toi? Et les talibans qui détruisent des écoles pour empêcher les fillettes d’avoir accès à l’éducation? » (p. 113)

    « – Des barbares qui utilisent la religion à des fins politiques et qu’on appelle des intégristes. Ce qu’ils veulent, c’est le pouvoir totalitaire. » (p. 114)

    « …"Nous vivons un nouveau type d’inquisition. Ce n’est pas de l’islam, c’est de l’intégrisme. Le plus beau cadeau que l’on puisse faire aux intégristes, c’est de confondre la religion musulmane et leur propagande terroriste. L’arrestation de ce terroriste est une bonne chose pour les musulmans puisque cela renouvelle notre espoir en la justice et la paix." » (p. 148)
     

  • Style accessible au lectorat visé; phrases courtes enrichies de figures de style simples (p. ex., onomatopée, métaphore, énumération, comparaison) représentatives du langage habituel, parfois coloré, des adolescents.

    « Car ce n’est pas elle, mais cette espèce de tic-tac humain qui s’est emballé sans sa permission. » (p. 22)

    « – C’est un vrai Whippet, ce gars-là. » (p. 105)

    « Elle s’ennuie terriblement. De l’été dernier, de la piscine, du tennis, de l’amour de sa mère et de son père, de l’amour tout court. » (p. 117)

    « Oui, elle a un besoin urgent de rire, de se tordre comme un enfant qu’on chatouille. » (p. 129)

Référent(s) culturel(s)

  • Quelques référents culturels liés à la francophonie québécoise et internationale : des lieux (p. ex., Montréal, Algérie); des institutions (p. ex., cégep Ahuntsic, Rosemont, Bois-de-Boulogne, Brébeuf; Sûreté du Québec).

Pistes d'exploitation

  • Après la lecture, demander aux élèves d’écrire un texte sur le sort que l’avenir pourrait réserver à chacun des personnages.
  • Après la lecture, proposer aux élèves d’écrire un texte d’opinion sur les réactions de Marilyn face à l’endoctrinement religieux (p. 140 à 145).
  • Inviter les élèves à débattre en petits groupes du comportement de Stéphane, de Benoît et de Maxime et à dégager ensuite les principaux traits de caractère de ces personnages.

Conseils d'utilisation

  • Avant la lecture, aborder certains sujets délicats qui pourraient toucher les adolescents (p. ex., le mal-être, les relations sexuelles et l’endoctrinement).
  • Présenter brièvement les grandes caractéristiques des religions chrétienne et islamique.
  • Revoir le concept de « préjugé » avec les élèves (p. ex., tous les motards ne sont pas des criminels; tous les musulmans ne sont pas des intégristes).
  • Présenter les informations sur les relations d’amour à l’adolescence dans la section Testez vos connaissances  et  Pour en savoir plus, aux pages 167 à 171, et fournir les numéros de téléphone des services d’aide tels Jeunesse, J’écoute, disponibles dans la région.