1
Anatomie de la fiche Anatomie interactive
Ajouter au bac de lecture
Nous vous invitons à cliquer sur les puces numérotées pour avoir plus d’informations sur les différentes sections de la fiche pédagogique et en apprendre davantage sur la manière de l’utiliser.

2Les perles de Ludivine

Au XVIIIe siècle, Ludivine, une enfant comme les autres, développe une véritable obsession pour les pierres qu’elle polit sans relâche. Devenue orpheline à dix-sept ans, elle prend en charge son frère Virgile avec qui elle mène une vie sans histoire. L’arrivée de Pucette, une fillette poursuivie par Brutus, un oncle despotique, bouleverse l’existence de la jeune femme. Car, en échange de sa nièce, l’oncle emporte le bien le plus précieux de Ludivine : ses pierres! Pour les récupérer, celle-ci risquera le tout pour le tout, sortant enfin de sa grotte, elle ira à la rencontre de son destin…

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

3 À propos du livre

Contenu

  • Roman dont la structure et les caractéristiques s’apparentent à celles du conte : éléments merveilleux; présence d’une héroïne, d’un opposant et d’un adjuvant; quête; fin heureuse.

    « Ludivine se retourna et aperçut une oie accourant vers elle, les ailes à moitié déployées.
    – S’il te plaît, rends-moi mon œuf.
    – Oh, pardon! Je croyais que c’était une pierre.
    – Une pierre? Mais qu’est-ce que tu racontes? C’est un œuf et il renferme mon petit. » (p. 24-25)

    « Une rage teintée de désespoir montait en elle. Il lui était impossible de continuer ainsi. Impossible également de s’enfuir. Brutus voulait des perles pour les vendre et ainsi s’enrichir davantage, et il commençait à s’impatienter. Il allait sûrement se débarrasser d’elle si ça continuait ainsi. Un hoquet fit prendre conscience à Ludivine qu’elle pleurait. Effrayée, affamée, grelottante et à bout de force, elle se recroquevilla sur le plancher de sa cellule. » (p. 175)

    « – Je sais maintenant ce que signifient les lettres "P E" que papa a gravées sur ta cassette, dit Virgile.
    – Ah oui?
    – Père était un visionnaire.  "P E" ne signifie pas "Pauvre Enfant", comme nous l’avions toujours cru, mais plutôt… "Perlière de l’empire". » (p. 281)
     

  • Personnages portant des prénoms révélateurs de leur caractère (p. ex., Ludivine, Pucette et Brutus).

    « Au printemps de 1758, au fond d’une grotte, une enfant vit le jour. Ses parents la prénommèrent Ludivine, car dès ses premières heures, elle affichait un air à la fois ludique et divin. » (p. 9)

    « L’enfant affichait une telle maigreur que ses membres ressemblaient à des brindilles. Virgile expliqua à sa sœur les circonstances de sa rencontre avec Pucette. » (p. 56)

    « Brutus saisit la fillette par les cheveux et la tira hors du lit. L’enfant se mit à hurler de douleur et de frayeur.
    – Je vais t’apprendre à t’enfuir, espèce de bonne à rien! Rentre au château! » (p. 66)
     

  • Narrateur omniscient jouant le rôle de conteur; nombreuses séquences descriptives et dialoguées relatives aux lieux, aux techniques de polissage des pierres, au caractère des personnages ainsi qu’aux liens qui les unissent.

    « La grotte où vivaient Ludivine et ses parents se divisait en deux parties : l’une, à peine éclairée, où " travaillait " Ludivine, et l’autre, sombre, où tous trois mangeaient et dormaient, autour d’un foyer trop souvent éteint par manque de moyens. » (p. 13)

    « Au fil des ans, Ludivine organisa son travail de façon très méthodique. Ainsi, comme elle l’expliqua à ses parents le plus sérieusement du monde, elle travaillait sur plusieurs pierres à la fois pour laisser à chacune le temps de se reposer entre chaque polissage et, surtout, de goûter le plaisir d’avoir été délestée d’une couche superflue qui dissimulait sa beauté. » (p. 14)

    « – Maître, je vous ai toujours été fidèle, pourquoi me chasser?
    – J’en ai assez de voir ta gueule pourrie.
    Casimir encaissa la nouvelle injure comme il l’avait toujours fait, en se disant que son maître avait le droit de lui parler ainsi, que c’était le prix à payer pour avoir un toit et de la nourriture.
    – Ne me chassez pas, maître. Je n’ai nulle part où aller.
    – Je m’en fous. Va-t’en! Déguerpis! » (p. 238)

Langue

  • Registre courant dans la narration et dans la plupart des dialogues; registre familier, voire populaire, propre au personnage de Brutus.

    « Elle soutenait que ce serait un choc trop brutal, ou pire encore, un véritable gaspillage que de polir une pierre d’un trait sans lui laisser la chance de savourer sa transformation. Cela équivaudrait à passer de la nuit la plus noire de l’hiver à la journée la plus ensoleillée de l’été sans transition, sans avoir vécu le bonheur de l’anticipation et l’émerveillement de voir la neige fondre et la nature renaître au printemps. » (p. 14)

    « – Imbécile! Corniaud! Tache de merde! J’aurais dû te laisser crever dans le caniveau au lieu de te recueillir chez moi. » (p. 228)
     

  • Vocabulaire précis; champs lexicaux reliés notamment à l’architecture, à la violence et à la pierre.

    « …une clairière au milieu de laquelle se dressait un château à l’air vieillot, mais imposant. L’édifice de pierre grise était flanqué de deux tours d’angle couronnées de tourelles aux toitures d’ardoise gris bleuté. Un portail surplombé d’un gigantesque vitrail bleu et rouge occupait le centre de l’édifice. » (p. 89)

    « Une lutte sans merci s’ensuivit.
    – Saloperie de bête sauvage! grogna Brutus en tailladant l’assaillante avec son couteau.
    La louve mordait dans la chair grasse de Brutus qui ne ressentait pas la douleur, anesthésié par l’alcool. Une mare de sang se répandait autour des deux adversaires. » (p. 253)

    « L’un avait découvert des strates azurées dans la pierre qu’il avait dégrossie en matinée; l’autre avait trouvé une roche de la couleur de l’améthyste; et l’autre encore avait achevé le polissage de la plus jolie d’entre toutes les pierres, un bijou à l’éclat bleuté. » (p. 274)
     

  • Phrases de style et de types variés; nombreuses figures de style simples (p. ex., comparaison, onomatopée, énumération).

    « Avec leurs pupilles constituées d’anneaux de différentes couleurs, les yeux du bébé ressemblaient à de l’onyx. » (p. 29)

    « On aurait dit des branches cassées. Crac. Crac. Crac. » (p. 78)

    « Au même instant, Monique revint dans la boutique avec des vêtements, un peigne, un rasoir et une serviette. » (p. 169)

    « Tu es la fille de Vermor?! s’exclama Monique en se levant prestement. » (p. 171)

Pistes d'exploitation

  • Inviter les élèves à dresser le portrait de l’héroïne; leur demander d’expliquer le cheminement de Ludivine la Fêlée devenue Perlière de l’empire.
  • Demander aux élèves de bâtir le schéma narratif d’un conte; les inviter à doter leurs personnages de prénoms révélateurs de leur personnalité.
  • Inviter les élèves à discuter de la symbolique de la louve.
  • Inviter les élèves à faire une courte recherche sur les différents types de perles : perles d’eau douce, perles d’eau de mer, perles de culture et perles naturelles.

Conseils d'utilisation

  • Avant la lecture, expliquer l’apport du merveilleux et le rôle du vilain dans les contes.
  • Animer une discussion sur l’importance de trouver sa passion, de développer ses talents et de persister jusqu’à l’atteinte de son but.
  • Consulter les fiches pédagogiques sur le site Web de l'éditeur.