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Les mordus de la glace

Sylvain et Mathieu Charette jouent au sein de la même équipe de hockey. Au cours d’un match contre les Dragons, Mathieu encaisse une mise en échec qui le laisse inerte sur la glace. Fou de rage, Sylvain s’élance sur celui qui a blessé son frère et écope d’une suspension de plusieurs matchs. Cet épisode ébranle sérieusement Sylvain et Mathieu au point de les inciter à remettre en question leur carrière de hockeyeurs. Le hockey est-il devenu un sport trop violent? Comment occuper autrement ses temps libres lorsqu’on est des mordus de la glace?

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Personnages principaux, Sylvain et Mathieu Charette, deux frères passionnés du hockey qui, à la suite d’une bagarre sur la glace, décident de changer de sport, et Karine Marinier, jeune fille qui les entraîne au patinage artistique.

« « Le 18 et le 13 le lâchent pas depuis le début, observe Sylvain, troublé. Ils suivent même pas le jeu. » En effet, les numéros 18 et 13 des Dragons, des joueurs costauds, se collent à Mathieu comme une tache.
[…]
Sylvain voit la frustration de son frère de treize ans qui essaye de se placer en fonction de l’action, malgré ses deux surveillants. […] L’ailier gauche fait une passe à Sylvain qui se faufile alors derrière le filet. Tout à coup, il aperçoit Mathieu en train de foncer vers le but. Il décide de lui envoyer le disque. Or, Mathieu ne réussit à s’esquiver de ses opposants que le temps d’une seconde. Ainsi, les numéros 18 et 13 se ruent sur lui pour le broyer entre leur masse corpulente. Le pauvre garçon tombe de tout son poids. Le joueur numéro 18 tombe par-dessus lui, puis le garde cloué sur la glace.
Fou de rage, Sylvain explose et se précipite vers le numéro 18. Fort de son élan, il le repousse et libère Mathieu qui, pourtant, demeure immobile. Furieux, le 18 se relève en laissant tomber ses gants. Sylvain l’imite et, hors de lui, il échange des coups de poing avec son adversaire. Les deux belligérants continuent à se battre malgré l’intervention rapide de deux arbitres. Les arbitres viennent à bout de les séparer au bout d’une minute, l’épuisement des bagarreurs aidant.
Tout à coup, Sylvain se rappelle où il est et ce qui vient de se passer. Il regarde Mathieu qui est toujours couché, inerte sur la glace.
– Vous êtes expulsés du match, tous les deux. » (p. 14-15)

« – Plusieurs filles cherchent des partenaires pour les compétitions en couple, enchaîne Karine. Il y a donc beaucoup de place pour les garçons.
– C’est vrai? demande Mathieu.
Karine répond de façon catégorique.
– Tellement que je suis même prête à vous aider.
– Comment? demandent les deux frères en même temps.
– Je pourrais vous donner des cours privés. » (p. 30)

  • Personnages secondaires, l’arbitre, qui expulse Sylvain de la joute, madame Martin, l’entraîneuse de patinage artistique, les co-équipiers de Sylvain et de Mathieu, qui se moquent d’eux lorsqu’ils suivent des cours de patinage artistique, ainsi que M. Brisebois, l’entraîneur sympathique de l’équipe de hockey.

« La voix de l’arbitre qui dirige Sylvain vers la sortie de la patinoire a l’effet d’une douche froide.
– Mais c’est pas de ma faute! balbutie Sylvain. Il a écrasé mon frère par exprès. Il…
L’arbitre ignore le plaidoyer de Sylvain qui se laisse mener jusqu’à la sortie. » (p. 15)

« – Nos deux nouveaux s’appellent Sylvain et Mathieu. Les deux garçons, que madame Martin désigne de sa main droite, sourient nerveusement. » (p. 25)

« – Ah! non, pas des patineuses!
Mathieu reconnaît la voix rauque de Robert, gardien de but des Castors qui s’amène avec Luc, défenseur de la même équipe. Les deux garçons prennent place dans les gradins à côté des deux frères.
– Qu’est-ce que t’as contre ça? demande Sylvain à Robert.
L’autre garçon, surpris par la question, rétorque :
– Ben, voyons donc! Le patinage artistique, c’est niaiseux ça. C’est une affaire de filles.
– Puis, en plus, à cause d’elles, il va y avoir plein de trous dans la glace quand ça va être notre tour, ajouter Luc.
Sylvain fixe de nouveau son attention sur les patineuses et laisse échapper :
– Moi, je trouve ça bien. Elles patinent vite en tout cas.
[…]
– T’es bien niaiseux, des fois, Charette, déclare Robert.
Sylvain ignore l’insulte. Tout à coup, Luc se rend compte que seul Mathieu a son sac d’équipement.
– Tu vas pas participer à l’entraînement? demande-t-il.
Sans détourner sa tête des patineuses, Sylvain déclare :
– Non. Même après ma suspension, je ne retournerai pas. Pour moi, le hockey, c’est fini. » (p. 21-22)

« – Je ne suis pas déçu parce que vous avez perdu.
La vingtaine de paires d’yeux qui regardent monsieur Brisebois, entraîneur des Castors, cherchent à comprendre. Toutefois, les jeunes joueurs de hockey restent perplexes.
– Je suis déçu parce que vous n’avez pas bien joué. Vous avez perdu votre concentration. » (p. 63)

  • Roman réaliste dont l’intrigue s’organise autour de quelques situations difficiles auxquelles font face les frères Charrette lorsqu’ils décident de renoncer au hockey pour s’inscrire aux cours de patinage artistique; thèmes exploités (p. ex., compétition, vengeance, préjugé, ouverture, courage) aptes à maintenir l’intérêt du lectorat.
  • Mise en page aérée et dynamique; texte réparti en 10 chapitres titrés et numérotés; éléments graphiques (p. ex., lettrines marquant le début de chaque chapitre, guillemets, points d’exclamation, tirets, point d’interrogation, italiques, symboles indiquant un changement de scène ou un laps de temps) qui facilitent l’interprétation du texte; table des matières au début du livre, titres déjà parus et à paraître dans cette collection à la fin et renseignements sur l’auteur à la quatrième de couverture.

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; mots moins connus (p. ex., prouesse, ébahis, incrédule, vocifère, jubilent) compréhensibles grâce au contexte; mots du registre familier (p. ex., manger une claque, par exprès, ben voyons donc, niaiseux) et mots anglais (p. ex., goons, gang) rendant crédibles les échanges entre les personnages.
  • Phrases transformées et phrases à construction particulière; variété de types et de formes de phrases; nombreuses phrases courtes traduisant la rapidité avec laquelle se déroulent certains événements.

« Sylvain, qui a fini d’enlever ses patins, masse ses pieds douloureux.
– Quelle torture!
– Ça, c’est vrai, renchérit Mathieu en retirant un patin.
Les garçons remarquent que quelqu’un s’avance vers eux.
– Pas elle! dit Sylvain en voyant arriver Karine. Elle s’en vient tourner le fer dans la plaie.
Elle leur sourit en déclarant :
– Bravo, les gars! Vous avez passé à travers le plus difficile, votre première leçon.
– Notre dernière leçon, corrige Sylvain qui interprète le commentaire de Karine comme une remarque sarcastique.
– Vous pouvez pas lâcher tout de suite. Ça serait une grave erreur.
La curiosité de Mathieu est piquée. Il croit à la sincérité de Karine.
– Qu’est-ce que tu veux dire ?
– Vous n’êtes pas aussi pourris que vous le croyez, enchaîne Karine. En fait, vous avez bien du potentiel. » (p. 28-29)

  • Procédés stylistiques (p. ex., hyperbole, comparaison, énumération, onomatopée, personnification) qui enrichissent le texte; multitude d’expressions imagées permettant d’apprécier le style de l’auteur.

« Du banc des Dragons s’élève, comme un lourd nuage de pluie, un soupir de déception collectif. » (p. 9)

« Séparément, chaque patineur pourra simuler une période du match, avec des mises en échec, des échappées, des tirs, des arrêts, des signes d’arbitre, toute une gamme d’événements et de mouvements. » (p. 44)

« Shlock! Il fait retentir sa main contre la paume élevée de Mathieu. » (p. 59)

« Les lames de patins mordent la glace et le serpent s’inverse, se met à aller dans la direction opposée. » (p. 66)

« Mathieu a les oreilles qui chauffent en entendant son frère le sermonner. » (p. 28)

  • Séquences narratives et descriptives, entrecoupées de séquences dialoguées, qui aident à comprendre les expériences des deux frères, révélant les démarches qu’ils entreprennent pour pratiquer un nouveau sport peu populaire aux yeux de leurs co-équipiers.

« – C’était une insulte au hockey, à notre sport national!
Mathieu et Sylvain se tournent pour faire face à Luc, tandis que les autres membres de l’équipe se moquent d’eux. Luc en rajoute :
– Si vous vouliez jouer au hockey, vous aviez juste à rester avec l’équipe.
Enragés, Sylvain et Mathieu s’approchent de leurs amis.
– Au moins, nous autres, on sait comment patiner comme il faut, hurle l’aîné des Charette.
Les autres garçons restent décontenancés. Finalement, Luc riposte :
– Ah! oui, il faudrait voir ça.
– OK! faisons une compétition d’abord, propose Sylvain. Les quatre meilleurs patineurs des Castors contre nous deux. On va voir qui peut patiner plus vite et plus habilement.
Désarçonnés pendant quelques secondes, les joueurs de hockey se concertent. Mathieu cache son inquiétude. ²La seule chose qui serait pire que de dire non serait qu’ils disent oui² pense-t-il. » (p. 54)

Référent(s) culturel(s)

  • Mention de lieux situés en Ontario, soit Sudbury, Barrie et Toronto.
  • Référence au roman Le pari des Maple Leafs, de Daniel Marchildon.
  • Mention d’équipes de hockey, soit les Maple Leafs de Toronto et les Canadiens de Montréal.
  • Mention du journal communautaire Le Voyageur de Sudbury et de Radio-Canada, radiodiffuseur public national qui offre une programmation en français.
  • Mention de l’arène Carmichael à Sudbury.

Pistes d'exploitation

  • Inviter les élèves à prendre part à une table ronde sur la question suivante : Comment est-ce que le patinage artistique peut être une activité complémentaire au hockey? Leur demander, regroupés en dyades, d’effectuer une recherche sur le sujet, puis animer une mise en commun afin de leur permettre de faire part de leurs trouvailles au groupe-classe.
  • Proposer aux élèves, regroupés en dyades, d’effectuer une recherche au sujet d’une activité sur glace (p. ex., hockey, patinage artistique, curling, patinage de vitesse, ringuette), puis de rédiger une affiche accrocheuse afin d’en faire la promotion en tenant compte d’éléments précis (p. ex., description, origine, équipement, bienfaits, risques). Les inviter à présenter leur affiche aux élèves d’autres groupes-classes, puis à les exposer dans des endroits bien en vue dans l’école.
  • Demander aux élèves, regroupés en dyades, d’identifier les thèmes de l’œuvre (p. ex., compétition, violence, ouverture d’esprit, préjugés, amitié, appartenance), puis d’appuyer chacun d’une citation tirée de l’œuvre (p. ex., compétition : « Maintenant, les Dragons mènent le match; le compte est de 2 à 1. » (p. 6); violence : « – Vous pensez qu’on vous a malmenés, cette fois? C’était rien! Dans deux semaines, vous allez manger une claque. » (p. 9)). Animer une mise en commun afin de leur permettre de faire part de leurs trouvailles au groupe-classe.

Conseils d'utilisation

  • Revoir les règles de la table ronde.
  • Revoir les caractéristiques de l’affiche.
  • Accorder une attention particulière aux sujets délicats dont on traite dans le roman, soit l’intimidation, la violence au hockey et les préjugés à l’égard des sports « féminins ».
  • Noter que le livre numérique est disponible gratuitement sur le site de CFORP.
  • Consulter la fiche de lecture disponible sur le site de l’éditeur.
  • Inciter les élèves à lire d’autres romans du même auteur, tels que Smash sous le soleil et autres récits, Une tournée d’enfer et La course folle et autres récits, dont les fiches pédagogiques se trouvent dans FousDeLire.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 3e à 8e année, Série : Les amis d’Axelle, Alexandre – Le hockey bottine.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 3e à 8e année, Série : Les amis d’Axelle, Bryan, Roxanne – Le patinage en couple.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 3e à 8e année, Série : On s’expose, Intimidation.