- Registre courant et vocabulaire juste, mais simple, utilisés dans l’ensemble de l’œuvre; emploi du présent de la narration caractérisant le style de l’auteur et créant davantage de suspense chez le lectorat.
« Ils examinent méticuleusement ce côté de la clôture, puis contournent le tracteur. L'herbe est haute, un animal peut facilement s'y dissimuler, il faut regarder partout, être attentif au moindre frisson, au moindre mouvement. » (p. 94-95)
« Qu'il se sent bien avec cette fille! L'année précédente, il a fréquenté une compagne de classe. Elle lui semblait tellement difficile, compliquée, critiqueuse, discutant de tout, plus prompte à dire non qu'à essayer quoi que ce soit, incertaine de ce qu'elle voulait vraiment faire! Ça l'avait refroidi. Autant rester seul. Geneviève, c'est de l'air frais, un rayon de soleil. » (p. 111)
« Méthodiquement, sans se presser, il retire des pierres autour de la clavicule et des omoplates. Les vertèbres se sont écrasées sous le poids des roches. Jade et Daniel lui donnent un coup de main, enlevant des pierres une par une. » (p. 229)
- Séquences dialoguées prépondérantes permettant de rendre les personnages plus vraisemblables en précisant les rapports entre eux; séquences descriptives présentant surtout les réactions des personnages (p. ex., la surprise, la curiosité, la peur) et apportant des détails au sujet des lieux et des événements.
« – Je pensais à Claude, dit André à Serge, en riant sous cape. Je devais luncher avec lui et je me suis décommandé. Il a dû se faire un sandwich et le manger tout seul dans son coin. Il aura toute une surprise, ce soir!
– Moi, je n’aime pas ça. C’est son anniversaire et on fait semblant de l’ignorer.
– La surprise en sera plus grande. » (p. 145)
« Ils approchent. Et ils échangent un coup d’œil, ébahis. C’est une fille, une jeune fille recroquevillée, les bras autour des genoux, l’air assommé, vulnérable, pitoyable. Tasha l’aurait-elle surprise avec un amoureux qui a pris peur et s’est enfui? C’est déroutant. Que faire? Avant tout, garder son sang-froid. » (p. 168)
« Une vieille cabane, un pied-à-terre pour chasseurs, avec une cuisine élémentaire, un salon et deux petites pièces. Une génératrice produit un minimum d’électricité, l’eau est pompée du ruisseau voisin et la toilette sèche se trouve à l’extérieur. » (p. 192-193)
- Figures de style (p. ex., énumération, comparaison, métaphore, répétition) ajoutant une touche imagée au récit.
« En réponse à cette arrivée quotidienne de touristes, de nombreuses boutiques ont surgi. Des restaurants, des cafés, des pâtisseries, des galeries d'art, des hôtels, des antiquaires. » (p. 39-40)
« Ils marchent comme des ombres, évitant de faire du bruit. » (p. 94)
« Les bouleaux, les épinettes, les peupliers, les cenelliers, sont les notes de musique d'une partition qui lui va droit au cœur. Une souche couverte de mousse, une roche au pied d'une pente, un tapis de fleurs jaunes et bleues, apportent des harmonisations. » (p. 156)
« Courir en direction d'Éclat de soleil. Courir jusqu'à la fin des temps. Courir en avalant tout le bonheur du monde. » (p. 160)
- Champs lexicaux se rapportant, entre autres, aux animaux sauvages, à l’histoire et aux relations amoureuses entre adolescents et adolescentes.
« Il s’arrête alors, le dos glacé. Un grand chien lui barre le chemin, menaçant, les babines retroussées, les crocs luisants, le poil dressé sur son échine arrondie, les pattes un peu pliées comme s’il allait sauter. » (p. 16)
« La population grandissait, les chapelles ne suffisaient plus, il fallait une église. Le curé de l'époque a décidé de la construire à Sainte-Cécile. Les gens de Duclos l'ont très mal pris. Faire cinq ou dix kilomètres pour aller à la messe, en hiver, c'est dur. » (p. 75)
« À l'école, plusieurs de ses copines tombent régulièrement amoureuses. Elles y voient parfois un jeu, parfois un béguin agréable, parfois une grande passion. Des gens se rapprochent, et ça dure ou ça ne dure pas. Geneviève ne se sent pas comme elles. Elle ne se reconnaît pas dans ce qu'elles racontent. » (p. 157)