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Anatomie de la fiche Anatomie interactive
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2Les chercheurs d’étoiles

En ce 1er juillet, Noémie et son ami Grégoire prennent un bain de foule dans les rues d’Ottawa et participent aux célébrations de la fête nationale du Canada. Obsédée par sa mère, qui s’oppose à son désir de devenir mime, Noémie manque d’entrain. Pourtant, en cette chaude journée d’été, elle fait, par delà le temps, la rencontre d’un jeune homme exceptionnel, un héros qui a fait battre le cœur du monde entier. Qui est-il? Noémie aura-t-elle le courage de partir à la conquête de sa propre étoile, aventure dont l’issue est, bien sûr, incertaine…?

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

3 À propos du livre

Contenu

  • Personnages principaux, la narratrice Noémie, adolescente de 13 ans, qui souhaite faire des études dans le domaine des arts de la scène, et Charles Lindbergh, pilote américain célèbre, ayant réussi un exploit extraordinaire en 1927, qui inspire Noémie à prendre sa vie en main et à passer à l’action.

« Je suis contente de ma soirée et je respire à pleins poumons pour me libérer de toute tension. Dommage que ma mère ne soit pas venue! Elle aurait vu ce que sa fille était capable de faire. […] Ma mère refuse totalement que je me lance dans des études de mime et d’artiste de la scène! Chaque fois que je lui en parle, elle essaie de me décourager et le dialogue finit généralement par des bouderies. Elle trouve qu’à treize ans, je suis trop jeune pour quitter le foyer familial, mais elle oublie qu’on ne commence pas des études artistiques à vingt ans. » (p. 17)

« Le lendemain, dimanche 22 mai 1927, un journal français titre en première page :
L’exploit du siècle!
Un jeune aviateur américain, Charles Lindbergh, réalise la première traversée de l’Atlantique sans escale et relie New York à Paris en trente-trois heures et trente minutes! » (p. 89)

« Le monde commence à peine à s’ouvrir partout autour de moi. Je veux connaître des choses nouvelles. Le brouillard qui m’entoure commence à se lever et un chemin va finir par apparaître. Mon chemin à moi. Comme Charles, lorsqu’il arrive en vue des côtes d’Irlande : « C’est de quel côté l’Irlande? » Il cherche encore sa route, mais plus pour longtemps. Je souris en repensant à son audace et je devrais l’imiter. Cesser d’attendre que tout vienne de l’extérieur. Prendre des initiatives, comme dit mon prof de théâtre. » (p. 113)

  • Personnages secondaires interagissant avec Noémie, dont Manu, son professeur de théâtre, qui l’encourage à se perfectionner dans le domaine du mime, sa mère, qui s’oppose à ses aspirations de carrière, Grégoire, son ami autoritaire qui lui dicte continuellement ce qu’elle doit faire, Pascal, un garçon qui lui plaît beaucoup, la gitane qui lui vend la lunette magique, et son père, qui renoue avec elle et souhaite la soutenir dans ses projets d’avenir.

« – Je suis très fier de toi, Noémie, coupe Manu. Tu viens de me donner la plus belle récompense qu’un professeur puisse recevoir… Tu as été magnifique, plus convaincante que jamais. Je te félicite vraiment! » (p. 12)

« – Tu veux que je te dise, Noémie? Pour moi, être mime ou être clown, ce n’est tout simplement pas une façon d’envisager l’avenir.
[…]
– Grégoire, tu ferais un très bon avocat, interrompt ma mère en se levant. En tout cas, je vois que tu soutiens Noémie dans ses folies. Mais je l’ai déjà avertie : qu’elle ne compte pas sur moi pour payer ce genre d’études. Je ne vais pas lui offrir un séjour à Montréal ou ailleurs dans le monde, tous frais payés, pour des études sans avenir, alors que j’ai tellement besoin d’elle ici. Soyons réalistes, pour une fois. » (p. 28-30)

« … je fais un signe de la main à Pascal, un ancien voisin, qui vend des légumes pendant l’été. Il est occupé avec une cliente, mais il répond à mon salut avec empressement en agitant un casseau vide au-dessus de sa tête. Il est plutôt beau avec ses cheveux châtain-roux légèrement ondulés! Peut-être pas aussi beau que Grégoire, mais plus original. Il me plaît avec son visage à la peau de velours qu’éclairent deux yeux noisette d’une douceur et d’une intensité incroyables. Ce gars-là, il parle avec ses yeux avant d’avoir ouvert la bouche! » (p. 36)

« J’aime bien Grégoire, mais quand il prend son ton autoritaire, je décroche. Ce n’est pas parce que ses parents sont riches, qu’il est grand, sûr de lui et à la mode, qu’il a tous les droits! D’ailleurs, je déteste qu’on me dise ce que j’ai à faire!
– As-tu reçu l’invitation pour l’anniversaire de Samuel dans dix jours? s’informe à nouveau le requin.
– Oui, hier.
– T’as vu qu’on peut venir accompagné?
– Oui, j’ai vu ça. Mais c’est encore loin. On a le temps d’y penser.
– Comment, le temps d’y penser? Mais c’est tout réfléchi… » (p. 37)

« – La longue-vue magique va t’aider à considérer les choses autrement, tu vas voir…
– Vous pensez?
– J’en suis certaine. Aimes-tu la magie?
– Plutôt, oui, mais ça dépend aussi du magicien, s’il a de bonnes intentions ou non…
– Je pense que tu vas aimer celle-là. Tu seras même emballée…
[…]
Je suis tellement curieuse que la gitane finit par l’emporter. Je sors le billet de vingt dollars que ma mère m’a donné ce matin et je le tends à l’habile vendeuse d’une main résolue. » (p. 42-43)

« – … Alors, si tu veux venir me voir à Montréal, je t’invite. Je t’enverrai l’argent pour le voyage.
– Oh! papa! J’aimerais tellement ça! J’ai tant de choses à te dire! Et puis, tu sais, j’ai continué à suivre des cours de théâtre, de danse et de gymnastique et je voudrais poursuivre dans les arts de la scène et du cirque, mais maman ne veut rien savoir…
– Alors, viens me voir. Demain, je t’envoie l’argent du voyage et on pourra parler de ton avenir. » (p. 127)

  • Roman inspirant apte à plaire au lectorat visé; histoire alternant entre le cheminement d’une adolescente qui trouve la force de poursuivre son rêve d’avenir et celui d’un aviateur américain qui réalise un exploit extraordinaire; narration participante et omniprésente; quelques retours en arrière, sous la forme de souvenirs d’enfance de la part de Noémie; thèmes exploités (p. ex., projets d’avenir, persévérance, théâtre, aviation) incitant le lectorat à réfléchir à l’importance de poursuivre ses rêves et lui permettant de tisser des liens avec son vécu.
  • Mise en page simple; œuvre répartie en 17 chapitres titrés et numérotés ainsi qu’un épilogue; narration de la vie de Charles Lindbergh divisée en 20 séquences parsemées dans le roman; éléments graphiques (p. ex., tirets, guillemets, italiques, symboles indiquant un laps de temps ou un changement de scène, caractères gras signalant la trame narrative de la vie de Lindbergh) facilitant l’interprétation du texte; titres d’autres œuvres de l’auteure et dédicace au début du livre; sources documentaires, table des matières et liste d’œuvres de la même collection à la fin; renseignements sur l’auteure à la quatrième de couverture.

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; mots moins connus (p. ex., rengaine, cénotaphe, lorgnette, biplan) compréhensibles à l’aide du contexte; mots du registre familier (p. ex., chouette, ben, rigolote, sympas) et mots anglais (p. ex., she’s away, she’s raving mad) dans les dialogues, rendant crédibles les échanges entre les personnages.
  • Phrases transformées et phrases à construction particulière; variété de types et de formes de phrases; courtes phrases parfois lourdement ponctuées, dans les dialogues, reflétant les émotions des personnages.

« Ma mère ne relève pas et poursuit :
– Quand est-ce que tu vas comprendre qu’il est quasi impossible de réussir dans ce domaine?
– Qu’est-ce que tu en sais? Quand on veut, on peut, non?
– L’art est difficile, Noémie. Il y a beaucoup de gens qui essaient et très peu qui parviennent à se faire un nom. Je n’ai pas les moyens de te payer des études
pendant dix ans. Tu ferais bien de ne pas te tromper dans tes choix.
– Mais j’ai bien réussi à la fête de l’école. Pourquoi est-ce que je ne continuerais pas?
– La fête de l’école n’est qu’une occasion de mettre en valeur l’enseignement que vous recevez. Le public est conquis d’avance! Cela n’a rien à voir avec un vrai public! Enfin, Noémie, ne sois pas si naïve! Tu n’es plus un bébé! » (p. 107)

  • Nombreux procédés stylistiques (p. ex., métaphore, personnification, expression imagée, répétition, énumération, comparaison, onomatopée, interjection, antithèse) qui enrichissent le texte.

« Je me suis repassé le film de son départ des centaines de fois dans mon cinéma intérieur pour essayer de comprendre. » (p. 19)

« Secouée de soubresauts inquiétants, la voiture hoquette, se fait longuement prier, et finit par partir. » (p. 47)

« – … Je ne sais pas ce que tu as aujourd’hui, mais tu n’as vraiment pas l’air dans ton assiette. » (p. 56-57)

« Partout, de l’eau, de l’eau, rien que de l’eau à perte de vue. » (p. 84)

« Les gens crient, hurlent, jouent des coudes, se bousculent, veulent toucher le Spirit of St. Louis, serrer la main du pilote, le féliciter. » (p. 89)

« – … Mais, tu sais, la vie, c’est comme une maison qu’on construit soi-même. » (p. 99)

« Dring! Dring! Ah zut! Le téléphone! J’arrête le film de la longue-vue et décroche le combiné. » (p. 119)

« Moi, je retourne dans la mienne, partagée entre la colère et la félicité. » (p. 131)

  • Séquences narratives, descriptives et dialoguées qui renseignent sur la lunette magique qu’achète Noémie, relatent les événements de la vie de Lindbergh et permettent de s’immiscer dans l’esprit de la narratrice.

« – Et ça, c’est quoi? dis-je en lui montrant une sorte de long tuyau vertical couleur bois.
– Ça? C’est une longue-vue de magicien.
– Pourquoi, de magicien?
– Tu vois, il y a deux trous pour voir dedans, comme quand on porte des lunettes. Dans une vraie longue vue, on ne regarde que d’un œil…
– Ooooh, c’est chouette! Tu connais ça, Grégoire?
– Ton ami ne peut pas connaître, parce que c’est mon père qui les fabrique et il est le seul à savoir installer le mécanisme à l’intérieur.
– Quel mécanisme?
– Parce que ce n’est pas fait pour voir au loin. Quand on regarde à l’intérieur, on voit une histoire, comme un film qui se déroule. Il suffit de tourner cet anneau, ici, explique la gitane en joignant le geste à la parole.
[…]
– Est-ce que ça dit la bonne aventure?
– Mieux que ça. Beaucoup mieux que ça! » (40-41)

« Séquence 14
Charles Lindbergh apparaît aux commandes d’un monoplan bizarre, dont l’avant est occupé par un énorme réservoir à essence. Sur le fuselage de l’avion, juste en avant de l’aile droite, se détache une inscription : Spirit of St. Louis. Le pilote oriente son appareil face au vent, prêt pour le décollage. Il met les gaz : l’avion s’arrache au sol, laissant derrière lui la piste de l’aéroport de Long Island. La mer, déjà, s’étend à perte de vue, immense dans sa solitude, cachant dans ses profondeurs obscures les secrets de la vie et de la mort. Au bout de quelque temps, une autre île apparaît à l’horizon. Sur les genoux du pilote, une carte dépliée montre l’île de Terre-Neuve. » (p. 83-84)

« Lentement, ainsi que montent les nuages noirs d’un orage imminent, je comprends tout. Un nouveau paysage se dessine à mes yeux. Ma mère l’occupe tout entier, avec ses yeux cernés et sa mine de chien battu, sa peur, son angoisse, sa dépression. J’ai essayé de l’aider de mon mieux, mais au fond, la maladie l’habite entièrement et elle ne voit plus que son intérêt personnel. Elle a volontairement « oublié » de me remettre les cartes. Elle les a décachetées, lues, puis cachées pour me séparer définitivement de mon père, pour être sûre que je ne le verrais plus et que je ne la quitterais pas. La colère m’envahit : je suis prête à tout casser. » (p. 123-124)

Référent(s) culturel(s)

  • L’histoire se déroule à Ottawa, en Ontario.
  • Mention de Marcel Marceau, artiste célèbre, et d’Obélix, personnage de la bande dessinée française Astérix.
  • Mention de la ville de Montréal et du mont Sainte-Anne, au Québec.
  • Mention de la ville de Paris et de la tour Eiffel, en France.

Pistes d'exploitation

  • Écrire des noms de métiers et de professions sur des bandes, puis les déposer dans une boîte. Demander à un ou une élève de piger au hasard une bande, de mimer le métier ou la profession, puis de demander au groupe-classe de deviner ce dont il s’agit. Continuer ainsi jusqu’à ce que chaque élève ait eu l’occasion de présenter un mime.
  • Former des équipes, puis leur assigner quelques chapitres du roman. Leur demander de relever des exemples de gestes et de paroles de la part de Grégoire confirmant que la gitane a raison de le traiter de tyran (p. ex., « Qu’est-ce que tu fais encore avec cette lorgnette à la main, s’écrie Grégoire en me secouant comme un prunier? » (p. 56). Animer une mise en commun afin de leur permettre de faire part de leurs trouvailles au groupe-classe.
  • Proposer aux élèves, réunis en équipes, d’effectuer une recherche sur Marcel Marceau OU Charles Lindbergh, en vue de rédiger sa biographie, puis leur suggérer de trouver des photos pour accompagner leur texte. Les inviter à présenter leur travail au groupe-classe sous la forme d’un diaporama.
  • Demander aux élèves, réunis en équipes, de discuter des questions suivantes : Qu’avez-vous trouvé de vraisemblable dans cette histoire? Qu’avez-vous trouvé d’invraisemblable? Quels changements proposeriez-vous à l’auteure pour rendre crédibles les éléments invraisemblables? Animer une mise en commun afin de leur permettre de faire part de leurs idées au groupe-classe.

Conseils d'utilisation

  • Accorder une attention particulière aux sujets délicats dont on traite dans le roman, soit la séparation des parents et les maladies mentales.
  • Présenter ou revoir les caractéristiques de la biographie.
  • Consulter le cahier pédagogique disponible sur le site de l’éditeur.
  • Encourager les élèves à lire d’autres œuvres qui traitent de l’acceptation de soi, telles que Par osmose et Petites chroniques identitaires, dont les fiches pédagogiques se trouvent dans FousDeLire.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 6e à 12e année, Série : Méga/Aujourd’hui, on improvise!, divers épisodes.