Les beaux jours

« Plus Silvain réfléchissait, moins il voyait de solutions au problème. Cela lui faisait de la peine aussi de voir Florence soucieuse et perdue. Ses épaules s’étaient affaissées et ses mains tremblaient de plus belle. Il décida d’essayer de la distraire. » (p. 65)

« – C’est gentil de ta part, fit Paul Dumont tout en pensant que décidément, le garçon n’était pas comme les autres. Il aimait les maisons anciennes et avait des vieilles dames comme copines. » (p. 83)

« – Je ne comprends rien. C’est quoi cette guerre? Pourquoi est-ce que je vais partir à 20 ans? Et d’abord, comment tu sais ça, toi, hein? fit Bernard partagé entre la colère et la surprise. » (p. 88)
 

« Silvain s’approcha et tout de suite une des photos s’anima. Cette fois elle grandit et grandit jusqu’à prendre tout l’espace. Silvain ne voyait plus la vieille dame ni le salon. Il était véritablement projeté dans ce monde ancien, comme une caméra qui aurait remonté le temps. » (p. 72) 
 

« Elle était soucieuse. Elle ne remarqua pas les nuages blancs immaculés, le ciel bleu profond du début de l’automne; elle n’entendit pas non plus les cris des mouettes qui profitaient des derniers beaux jours, ni même la musique de la foire dont c’était le dernier jour d’ouverture. » (p. 123)

« Silvain de son côté était heureux et triste en même temps. Il s’était beaucoup attaché à cette maison et à tous les souvenirs qu’elle contenait. » (p. 147)

« Silvain, sans savoir pourquoi, se cacha derrière un des piliers du porche de l’entrée et glissa un œil discret sur le côté. Le plus gros avait un complet bleu et gesticulait en s’adressant au second qui hochait la tête. […] 
– C’est quoi ton idée? Rénover la maison? demandait le plus grand.
– Tu rigoles, c’est une ruine… Tu rases tout et tu construis quatre appartements avec accès privé. Ça se vendra une fortune, crois-moi! » (p. 43)
 

« Au-dessus, le cerf-volant continuait à virevolter comme un énorme papillon surpris d'avoir été arrêté dans sa fuite. » (p. 12)

« Un des rideaux du premier étage, poussé par le vent, se balançait devant une des petites fenêtres et il lui sembla que la maison lui faisait un clin d’œil amical. » (p. 44)

« Le sol était encombré de caisses, de malles, de piles de livres et de vieux objets recouverts de poussière. » (p. 69)
 

« Le sol aussi était poussiéreux; personne n’était monté ici depuis plusieurs années. Silvain brossa de la main un vieux cheval à bascule qui retrouva tout de suite ses couleurs. Il s’assit dessus et se balança en regardant tout autour. C’était la caverne d’Ali Baba! » (p. 69)

« Un des premiers appareils qu’il avait construits, c’était un engin qui battait des ailes comme un papillon. Il appelait ça "l’ornithoptère". » (p. 95)