- Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; vocabulaire adapté au lectorat visé; emploi de jeux de mots pour nommer des personnages et un gadget électronique (p. ex., Beccrochu, Œilmasqué, iBrindille), injectant de l’humour à l’œuvre.
- Emploi de phrases de base, de phrases transformées et de phrases à construction particulière, de types et de formes variés (p. ex., déclarative, exclamative, interrogative, négative), contribuant au rythme de la lecture.
« BecFuté est maintenant complètement réveillée. Qu’est-ce que FièreAllure veut insinuer par "un peu spécial"? Et qu’est-ce que cet ultimatum de 24 heures? La mésange n’aime pas trop que son inspecteur se mêle d’organiser son horaire, mais elle doit admettre que la situation est inhabituelle. Songeuse, elle se lisse les plumes, enfile son uniforme, met sa casquette, attrape sa sacoche et sort sur la branche. » (p. 13-14)
« – Dépêche-toi! Je n’ai pas toute la journée. BecFuté t’attend. Faut-il que j’aille te chercher? demande l’aigle d’un ton bourru. » (p. 56)
« – Chef, bredouille le jeune rat musqué, n’y a-t-il pas un autre moyen de m’y rendre? Cet oiseau me donne la chair de poule.
– N’aie aucune crainte. Il est bourru, mais il est doux, mon aigle.
– C’est vous qui le dites, Chef, mais je ne me sens pas rassuré pour autant. » (p. 63)
- Emploi de nombreux procédés stylistiques (p. ex., onomatopée, répétition, expression imagée, interjection, comparaison, énumération) qui enrichissent le texte et donnent du rythme à la lecture.
« Dring! Dring! Dring!
Elle sautille jusqu’au mur et décroche sa sacoche. D’un geste brusque, elle empoigne son appareil. » (p. 9)
« – Oui, Chef. Je comprends, Chef. Ça n’arrivera plus, Chef, promet le rat musqué la lèvre inférieure tremblante. » (p. 24)
« Codie veut en avoir le cœur net. Il s’avance nerveusement. De ses pattes avant tremblantes, il écarte lentement les herbes.
– Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa! Quelle horreur!
En entendant le cri de mort de son jeune assistant, BecFuté se précipite à son secours. Elle le trouve immobile comme une statue, la bouche grande ouverte et les yeux complètement fermés. » (p. 32)
« Le suspect aurait les caractéristiques suivantes : des oreilles larges et arrondies, une large tête, un museau pointu et une queue poilue à deux couleurs. » (p. 65-66)
- Séquences descriptives entrecoupées de séquences dialoguées, toutes deux souvent détaillées, permettant au lectorat de suivre le déroulement de l’enquête policière, et de s’immiscer dans l’esprit des personnages.
« Déçu que la chef ne prenne pas au sérieux son observation, Codie suit la mésange en maugréant. Nos deux enquêteurs ont de la difficulté à localiser le second nid. Enfin, ils le découvrent, bien camouflé dans un trou de terre, au milieu des hautes herbes. Une cane au plumage brun, le bec enfoui dans ses plumes, leur tourne le dos. » (p. 35)
« BecFuté aperçoit FièreAllure surveillant la foule de spectateurs. À peine a-t-elle le temps de le rejoindre et de lui dire bonjour que Codie, hors d’haleine, se glisse entre eux :
– Salut FièreAllure! Je suis très content de te revoir. J’ai de très bonnes nouvelles. Je suis maintenant l’assistant de BecFuté. J’ai même réussi à retrouver Plumeblanche, la poule qui avait perdu ses œufs. Je dois maintenant les ramener dans son nid, n’est-ce pas, Chef? » (p. 74)
« – Œilmasqué, nous enquêtons sur…
Le raton laveur se redresse brusquement :
– Un instant, s’il vous plaît. Vous m’avez appelé Œilmasqué?
– Oui, vous êtes bien Œilmasqué, n’est-ce pas?
– Mais non, absolument pas. Ce n’est pas moi, affirme vigoureusement le raton laveur.
– Comment cela, ce n’est pas vous! s’insurge la mésange. Notre toile d’araignée au Quartier général et le fichier central de la police vous ont clairement identifié. Il n’y a pas de doute, vous êtes celui qu’on recherche.
– Je vous dis que je ne suis pas Œilmasqué. D’abord, je suis une femelle. Œilmasqué est mon frère jumeau.
– Impossible! s’exclament simultanément BecFuté et Codie. » (p. 85)
« Codie est presque au bout de ses forces, mais il sent qu’il doit agir vite. D’un vigoureux coup de queue, il rejoint le raton laveur et lui mord la patte. Surpris, Œilmasqué ouvre la bouche, avale de l’eau et, pour ne pas s’étouffer, remonte à la surface. » (p. 90)