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Le voleur de pensées

« – Qu’est-ce qui t’a pris, mon garçon?
– Je ne sais pas. Ce porte-clés est une lampe de poche bien pratique… En plus, je passe un nouveau cap.
– Tu es plutôt sur une mauvaise pente! Qu’est-ce que tu veux faire quand tu seras grand? Voleur? C’est pour ça que tu vas à l’école? »

Un porte-clés change à jamais la vie d’Étienne. De fait, cet objet est à l’origine des mésaventures de ce garçon habituellement sans problèmes. Si bien qu’il se demande ce qui se passe vraiment dans la tête des gens avec qui il a affaire. Il découvre bientôt qu’il peut résoudre ce mystère grâce à un don inattendu. Chanceux? Pas si vite, tout n’est pas aussi facile qu’il y paraît…

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Trois personnages principaux, le narrateur, Étienne, jeune garçon dont la vie est habituellement sans problème jusqu’à ce qu’il commette un vol et apprenne par la suite qu’il a le don de lire dans les pensées des gens, Élizabeth, camarade de classe qui est témoin du vol, et la grand-mère d’Étienne, qui n’est pas une grand-mère comme les autres; plusieurs personnages secondaires, tels les parents d’Étienne, les camarades de classe, dont Marc, Charles et Daniel, monsieur Ducharme, le directeur de l’école, et Bob, l’entraîneur de hockey.

« Apparemment, le directeur vit lui aussi quelques difficultés. Les miennes sont dues au porte-clés de Charles, un grand gaillard roux couvert de taches de rousseur. Ce garçon est en quelque sorte le meneur de l’école. Il passe son temps à donner des ordres à ses copains, qui se plient à ses caprices; d’abord, parce qu’ils le craignent, ensuite, parce qu’il sait toujours leur raconter ou leur montrer quelque chose d’intéressant. » (p. 10)

« Qu’est-ce que j’ai été bête! En dérobant un objet de rêve, je n’ai pas vu plus loin ni pensé aux répercussions que mon action allait entraîner. Bien sûr, la punition que je reçois de l’école est une conséquence grave, mais avoir causé de la peine à Charles en est une autre tout aussi importante à mes yeux. Je déteste faire du mal à quelqu’un. Je m’en veux vraiment. » (p. 16)

« Heureusement, grand-mère a la bonne idée de venir me tenir compagnie. Je l’aime bien. Ses yeux légèrement en amande – dans lesquels brille une lueur particulière – témoignent d’une lointaine origine amérindienne. Quant à sa taille, elle est pratique. Je peux très facilement lui chuchoter des secrets à l’oreille. Mais grand-mère n’est pas seulement abordable en raison de sa petite taille. Son esprit est aussi accessible. Je lui parle librement, ce qui n’est pas toujours le cas avec les adultes qui m’entourent. Elle est capable de m’écouter parler pendant des heures sans jamais trouver mes histoires trop longues ni ennuyeuses. » (p. 49-50)

« Mon regard se pose sur Daniel. Il est arrivé en classe juste avant Noël, et comme beaucoup de mes camarades, je n’en sais pas beaucoup à son sujet. Sauf qu’il souffre de mauvaises notes chroniques. Ses devoirs et ses examens sont bourrés de fautes d’orthographe des plus fantaisistes, ce qui a le don d’irriter notre professeur. Frédéric a d’ailleurs déclaré à Daniel qu’il a la tête dans les nuages. » (p. 82)

  • Roman captivant mettant en scène des jeunes de dix ans vivant des mésaventures à l’école et à une partie de hockey; œuvre pouvant intéresser le lectorat visé de par les thèmes exploités (p. ex., amitié, don, empathie, hockey, ouverture aux autres, leçon de vie, dyslexie, choix).
  • Illustrations en noir et blanc contribuant à la vraisemblance des personnages et servant d’appui à la compréhension du texte.
  • Mise en page simple; texte réparti en quatorze chapitres titrés et numérotés; éléments graphiques (p. ex., majuscules, points de suspension, italiques) facilitant l’interprétation de l’œuvre; table des matières et biographies de l’auteure et de l’illustratrice à la fin de l’œuvre.

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; emploi de quelques mots nouveaux (p. ex., euphorique, épineux, compassion, chamboulement, échauffourée, dyslexique) que le contexte permet de définir.
  • Texte contenant une variété de types et de formes de phrases qui contribuent à la lisibilité de l’œuvre et avivent la lecture.

« Que faut-il que je fasse? Je suis placé dans une terrible situation. Dénoncer le père de Dimitri et faire de la peine à mon ami ou ne rien dire et laisser mon entraîneur être accusé d’une faute qu’il n’a pas commise? Rien, je ne dois rien faire. D’abord, suis-je absolument certain que le père de Dimitri est le coupable? Ensuite, comment le prouver? Me croira-t-on? J’ignore encore comment utiliser ce don rare et je ne vais tout de même pas avouer que je lis dans les pensées; devant la caméra en plus! Et puis, qui a dit que je dois toujours m’en servir? Non, non, impossible. Il vaut mieux me taire, ne rien faire. Les responsables s’apercevront sans doute que Bob est innocent. Après tout, toute cette histoire, c’est une affaire d’adultes! Je n’y suis pour rien! » (p. 67)

  • Quelques figures de style (p. ex., métaphores, comparaisons, énumérations) qui ajoutent à la richesse du texte.

« Quant à moi, j’apprécie ces moments où nous discutons ensemble, alors que l’odeur du pain chaud vient nous chatouiller les narines. Nous sommes aussi complices et heureux que deux souris qui reniflent un peu de fromage! » (p. 19)

« Mon vol m’a définitivement coûté cher. En même temps, il m’a éclairé comme le feraient les phares d’une voiture, en perçant les mystères de la nuit. Sauf que là, il m’aide en quelque sorte à percer les mystères de la vie. » (p. 31)

« Mon copain est un vrai mordu du hockey qui ne rate aucun match des Canadiens. Il connaît les noms de tous les joueurs, découpe les articles de journaux qui traitent de ses préférés, est au courant de la date et de l’heure de tous les matchs de la LNH et porte la tuque et le chandail de son équipe. » (p. 59)

  • Séquences descriptives qui apportent des précisions sur les lieux, les personnages et les événements.

« Mis en confiance par le ton de voix de papa, je lui raconte enfin tout ce qui s’est passé dans les moindres détails. Cela me réconforte. Il me prend dans ses bras, m’assure que maman et lui m’aiment malgré tout. Bien sûr, il y aura des conséquences, mais pas ce soir. La punition viendra plus tard, pas le jour de mon anniversaire. Il éteint la lumière et sort.
Seul dans mon lit, je regrette un peu de ne pas avoir avec moi le porte-clés de Charles. À ce moment précis, les phares de la voiture seraient certainement bien utiles pour combattre ma peur du noir. Le faisceau de lumière pourrait couper comme un laser les formes sombres qui semblent bouger dans ma chambre. À bien y réfléchir cependant, l’objet dérobé ne vaut absolument pas tous les désagréments que j’ai connus au cours de la journée. » (p. 30-31)

« Mon don a encore une fois servi. Il semble avoir un effet bénéfique sur les gens de mon entourage, mais aussi, je dois l’avouer, sur moi. Je me rends compte combien il est agréable de faire du bien aux autres. Désormais, si les gens autour de moi tentent de cacher leurs pensées, je n’hésiterai plus à leur voler! Tant que c’est pour une bonne cause! Et puis, qui sait vers quelles autres aventures ce don me conduira? Qui sait ce que je ferai quand je serai grand? Une chose est sûre, en attendant, je suis voleur… de pensées. » (p. 98)

  • Séquences dialoguées qui révèlent les émotions ressenties et précisent les relations entre les personnages.

« – J’ai donc besoin de savoir si cette… euh… disons, manie que tu as de te coiffer, c’est pour te faire remarquer.
– Tu as vu juste, avoue Élisabeth, troublée.
– Mais pourquoi? Tu ne passes pas inaperçue. Tu es bel… Je veux dire, tu as de beaux cheveux…
– Tu sais, j’aimerais être appréciée à l’école, qu’on me trouve belle et intelligente. Parce qu’à la maison, mes parents ne m’écoutent jamais. C’est frustrant, j’ai l’impression qu’ils ne remarquent même pas ma présence. Ils sont toujours occupés à parler du travail et des affaires. Ils n’ont pas trop l’occasion de s’intéresser à ce que je fais.
Je suis touché par ce qu’elle vient de me confier.
– En tout cas, moi, je trouve que tu es bien comme tu es.
– Amis, alors? demande Élisabeth.
La cloche sonne.
– D’accord! m’empressé-je de répliquer avant de quitter la cour de récréation. » (p. 42-43)

Référent(s) culturel(s)

  • Mention de l’équipe de hockey des Canadiens de Montréal.
  • Mention de l’arrivée des soldats français en Nouvelle-France.

Pistes d'exploitation

  • Animer une discussion sur les traits de personnalité de certains personnages du roman (p. ex., le besoin de reconnaissance d’Élisabeth, le manque de confiance de Charles, la difficulté d’apprentissage de Daniel, les inquiétudes de grand-mère concernant sa santé). Demander aux élèves s’ils ont déjà vécu des expériences semblables et si oui, quels moyens ils ont pris pour améliorer la situation.
  • Proposer aux élèves, regroupés en dyades, de préciser les leçons de vie que traduit le roman, puis d’appuyer celles-ci à l’aide de citations tirées de l’œuvre (p. ex., « – Tu sais, ce n’est pas toujours facile de grandir. On fait parfois des bêtises. Le plus important, c’est d’en tirer une leçon et de ne pas répéter les mêmes erreurs. » (p. 30); « Les apparences peuvent décidément être trompeuses. » (p. 44); « -Tu n’as pas besoin de jouer au dur. Je suis sûr que tes vrais amis t’aimeront comme tu es; sinon, tant pis pour eux. » (p. 48); « – Qu’il ne faut pas craindre d’être comme on est. Qu’en en parlant, on découvre que d’autres vivent le même problème. » (p. 92)). Demander aux élèves, regroupés en équipes, de choisir un énoncé, puis de préparer une saynète traitant de cette leçon de vie. Les inviter à la présenter devant le groupe-classe.
  • Inviter les élèves à créer une bande dessinée traitant d’une situation où ils ont pu venir en aide à quelqu’un dans le besoin. Exposer les bandes dessinées sur un mur de l’école.
  • En groupe-classe, relire aux élèves les pages 64 à 68 au sujet du malheureux incident qui s’est déroulé à l’aréna. Leur demander, regroupés en équipes, de commenter la réaction des parents et des joueurs lorsque l’arbitre n’a pas accordé le but de Dimitri. Leur suggérer de répondre aux questions suivantes : D’après toi, comment auraient dû réagir les parents? Que penses-tu du geste du père de Dimitri? Les joueurs ont-ils bien réagi? Qu’aurais-tu fait à la place d’Étienne? Comment réagis-tu face aux joueurs qui n’ont pas un bon esprit sportif? Quelles solutions proposes-tu pour que le plaisir demeure une dimension importante du jeu? Regrouper les équipes, puis les inviter à faire part de leurs réflexions aux membres de leur groupe.

Conseils d'utilisation

  • Présenter ou revoir les caractéristiques de la bande dessinée.
  • Consulter la fiche technique et le guide pédagogique sur le site de l’éditeur.
  • Encourager les élèves à lire une autre œuvre de la même auteure, soit Le manuscrit d’Alexandrie, dont la fiche pédagogique se trouve dans FousDeLire.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 4e à 10e année, Série : Active-toi, L’intimidation; Troubles d’apprentissage.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 1re à 6e année, Série : 1 Jour 1 Question, C’est quoi la dyslexie?
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 2e à 5e année, Série : Handico, Les troubles dys.