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Le vampire qui aimait le lait

Le comte Draculait est un vampire un peu spécial. Quand il voit du sang, comme le font habituellement les vampires, son corps se couvre de boutons de toutes les couleurs. C’est fort ennuyeux et un peu ridicule aussi. (Un vampire multicolore n’a jamais fait très peur.)

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Trois personnages principaux, le comte Draculait, vampire hors du commun qui souffre d’une allergie au sang, Igor Etunbonelev, villageois de Pistachamande qui est le premier à remarquer les trous dans les cartons de lait, et le docteur Petitoff, spécialiste des trous, qui découvre qui fait ces trous; quelques personnages secondaires ayant tous des noms très particuliers, dont Van Bébissiting, vieux docteur, Youri Afterchev, dentiste, Yvan Padaspirine, Fédor Foulinnlov, et plusieurs autres Pistachiens, habitants de la Pistachamande.

    « Un jour, le comte consulte un vampire médecin.
    – Vous êtes allergique, dit celui-ci après l’avoir examiné. Il ne faut plus boire de sang.
    De retour chez lui, le comte est bien embêté. Comme il a soif, il essaie le jus de tomate. Mais il trouve les tomates trop acides. Le jus de canneberge, en revanche, est trop amer.» 

    « La même nuit, un bruit dans la cuisine réveille Igor Etunbonelev, son voisin. Igor en profite pour aller boire. Il ouvre la porte du réfrigérateur et une cascade de lait lui coule sur les pieds. (C’est si froid qu’il ne peut plus se rendormir.) C’est lui qui, le premier, remarque les quatre trous percés au bas de la boîte. » 

    « Inquiets, les villageois décident de consulter un spécialiste. Le docteur Petitoff est un troulogiste réputé. (La troulogie est la science des trous.) Il lui suffit de voir un trou pour savoir d’où il vient. On l’appelle donc à Pistachamande. » 

    « Il y a des limites. Cette fois, les Pistachiens en ont assez. Ils décident de se débarrasser du vampire une fois pour toutes. Avec le docteur van Bébissiting, ils prennent la direction du château du comte Draculait. C’est un vieux château, plein de poussière et de toiles d’araignées. Personne n’y vit, à part les rats et les souris (et le comte Draculait). »
     

  • Conte mettant en scène des personnages fantaisistes et originaux; intrigue bien étoffée pouvant intéresser le lectorat visé de par les thèmes exploités (p. ex., vampire, comte, docteur, humour, allergie alimentaire).
  • Œuvre de vingt-neuf pages, très aérée, écrite majoritairement sur le côté droit, une illustration occupant souvent tout l’espace à gauche; illustrations en couleur, captivantes et en lien direct avec le texte; aucune table des matières, ni chapitre, ni pagination; présence d’éléments graphiques facilitant l’interprétation de l’œuvre (p. ex., caractères italiques, tirets, guillemets, parenthèses).

    « Ensuite, il ouvre un gros livre : le Troulalahitou ou Encyclopédie universelle des trous en un volume. Ce livre contient la description de tous les trous connus et inconnus du monde. » 

    « Le lendemain, il convoque les Pistachiens dans la salle du conseil municipal.
    – Les trous on été laissés par un vampire, annonce-t-il.
    Il y a un grand "Aaaaah!" dans la salle. Les habitants, effrayés, lui demandent ce qu’ils doivent faire. Le docteur Petitoff hausse les épaules. Il connaît bien les trous, mais les vampires, pas du tout.
    – Je vais appeler un de mes collègues. En attendant, verrouillez vos réfrigérateurs.
    Et zou! Tout le monde court à la quincaillerie acheter une chaîne et un cadenas. Sans succès. (C’est bien connu, aucune serrure ne résiste à un vampire.) »

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; emploi de mots inventés par l’auteur (p. ex., troulogie, troumètre, Saint-Turon, Kipu, van Bébissiting); quelques mots nouveaux (p. ex., laper, écuelles, fringale, zozote, risée) que le contexte, les illustrations ou l’explication entre parenthèses permettent de définir.

    « Une fois sur place, le docteur Petitoff sort ses instruments : un troumètre (pour mesurer la dimension des trous), un trouscope (pour voir à l’intérieur des trous) et un trougraphe (pour dessiner les trous sur du papier). » 

    « Pour se nourrir, le comte a dû laper le lait dans les écuelles des chats. Il n’y en avait pas beaucoup. Et puis, les bêtes n’ont pas apprécié. Elles lui ont offert une chirurgie pas très esthétique avec leurs griffes. » 

    « Quatre trous remplacent ses canines. Désormais, il devra boire à la paille. Mais ce n’est pas tout : en plus, il zozote quand il parle. La honte! Il deviendra la risée des vampires. »
     

  • Texte contenant une variété de types et de formes de phrases qui avivent la lecture.

    « Finalement, un ami lui sert un verre d’un liquide rose.
    – Goûte ça, dit-il.
    – Qu’est-ce que c’est?
    – Un lait à la fraise. 
    Le conte Draculait vide son verre. C’est bon, quoique un peu sucré. Il décide d’en prendre un deuxième, sans sirop. Voilà! Dorénavant, il boira du lait. » 

    « Fédor visite une autre épicerie. On lui chante le même refrain. Et c’est partout pareil dans Pistachamande. Il n’y a plus de lait dans les commerces. Que s’est-il passé? Avec des amis, il se rend à la laiterie pour se renseigner.
    – Quel malheur! se lamente le laitier. Quelqu’un est venu cette nuit et a volé mon lait.
    Une inspection minutieuse révèle que le tuyau de plastique qui amène le lait à la machine remplissant les boîtes est percé. En quatre endroits. La marque du vampire! » 
     

  • Quelques métaphores et comparaisons qui permettent d’apprécier le style de l’auteur.

    « Le docteur Petitoff passe la nuit entière son long nez dans son gros livre. »

    « C’est un vieux bonhomme à la barbe et à la chevelure blanches, aussi ratatiné qu’un pruneau. »
     

  • Séquences descriptives qui permettent de se situer dans le temps et le lieu de l’action tout en apportant des précisions sur les personnages.

    « Le même soir, il y a du fromage Kipu dans tous les réfrigérateurs de Pistachamande. Personne n’ose les ouvrir, cela sent trop mauvais. Le lendemain matin, il faut quand même bien savoir si la ruse a fonctionné.
    Yvan Padaspirine se porte volontaire. Le fromage Kipu ne lui fait pas peur, car son nez est bouché de naissance. Il ouvre la porte du réfrigérateur et regarde à l’intérieur. Le carton de lait est intact! Le vampire ne l’a pas bu. Le hic est que, maintenant, le lait sent et goûte le fromage Kipu. 
    Dans son château, le comte Draculait tourne en rond. La veille, les villageois lui ont joué un sale tour. L’odeur du fromage était si puissante qu’il a failli étouffer. »
     

  • Quelques séquences dialoguées qui permettent de mieux comprendre les relations entre les personnages.

    « – Qu’est-ce qu’on fait? demandent les Pistachiens.
    – J’ai une idée, dit le docteur. Y a-t-il un dentiste parmi vous?
    Youri Afterchev s’avance. Le docteur van Bébissiting lui explique ce qu’il doit faire. Avec ses pinces, Youri retire les crocs de la bouche du vampire. Le comte ne se réveille pas, car les vampires dorment d’un sommeil de plomb. (Le plomb réagit très peu.)
    – De cette façon, vous serez tranquilles. Il ne fera plus de trous dans les boîtes de lait.
    Les villageois quittent le château, satisfaits. »

Pistes d'exploitation

  • Inviter les élèves à former des équipes de deux. Leur demander de faire la liste de tous les noms propres inventés par l’auteur qui montrent bien son sens de l’humour (p. ex., Draculait, Meteski, Petitoff, Bébissiting, Glassalavanie, Pistachamande). Leur proposer de faire ressortir les jeux de mots de l’auteur et de créer une illustration de leur personnage préféré en utilisant la forme de représentation de leur choix. Leur demander d’ajouter les détails biographiques de chaque personnage sous l’illustration. Exposer les œuvres des élèves.
  • Former des équipes de deux et proposer aux élèves d’inventer deux personnages de conte ayant des noms tirés d’un jeu de mots, comme l’a fait l’auteur de cette œuvre. Regrouper deux équipes et les inviter ensuite à rédiger un conte en faisant vivre aux quatre personnages quelques péripéties comiques. Les inviter à illustrer leur conte et à le présenter à une autre classe.
  • En groupe-classe, inviter les élèves à faire part d’une expérience vécue impliquant une personne souffrant d’une allergie alimentaire. Animer une discussion sur les précautions à prendre pour assurer sa sécurité et sur le respect à démontrer face aux choix alimentaires des autres. Par la suite, former des équipes et inviter les élèves à faire des recherches supplémentaires sur diverses allergies ou intolérances alimentaires via Internet (p. ex., description, dangers, soins, respect des autres). Proposer ensuite aux élèves de rédiger un article pour résumer leurs découvertes et inviter ceux qui le désirent à le publier dans le journal de l’école ou le journal communautaire.

Conseils d'utilisation

  • Expliquer aux élèves que l’auteur utilise beaucoup l’humour dans cette œuvre.
  • Expliquer, au préalable, que la présence d’un vampire sert au texte et est justifiée dans le contexte d’un conte.
  • Présenter les caractéristiques du conte et de l’article pour en faciliter la rédaction, telle que proposée dans les pistes d’exploitation.