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Le secret de ton nom / Kiimooch ka shinikashooyen

Les Métis du Canada sont le seul peuple métissé au monde à être reconnu à part entière comme une nation par le gouvernement de son pays. Les Métis ont leur propre langue, leur drapeau, leurs chants et leurs récits. Ils sont fiers de leur histoire aux passionnantes traditions.

Malheureusement, les Métis ont été marqués par la rébellion de 1885. Durant cette triste période de l’histoire canadienne, les Métis, tout comme leurs cousins des Premières nations ont été manipulés, trompés et privés de leurs terres, de leur fierté et de leur culture. 

(Tiré du rabat de la première de couverture du livre.)

 

À propos du livre

Contenu

  • Auteur et narrateur participant qui exprime, à toutes les grands-mères amérindiennes, le regret et la tristesse d’avoir grandi sans avoir connu ses origines.

    « Je ne sais trop par où commencer
    J’implore avant tout ton pardon
    De t’avoir si longtemps ignorée
    De n’avoir jamais su ton nom
    Comment te dire ma chère Kokum
    Combien je suis triste et désolé
    Que personne ne m’ait jamais dit
    Que tu étais Anishinaabe » (p. 12)

    « Le secret de ton nom est levé
    Je sais maintenant qui je suis
    Et la terre entière le saura aussi
    Combien je suis fier d’être Métis. » (p. 30)
     

  • Poésie à caractère intime, chargée d’émotivité, qui témoigne fièrement d’une histoire aux poignantes traditions, révélant le désir de redonner vie à une culture si longtemps renoncée; sujet qui incite à la réflexion, apte à capter l’intérêt du lectorat visé de par la thématique exploitée (p. ex., grands-mères amérindiennes, peuple métis, Premières nations, quête d’identité, héritage culturel, faits historiques, tristesse, espoir).
  • Mise en page aérée; caractères d’écriture blanc, parfois sur fond brun, généralement intégré aux illustrations, risquant de nuire à la lisibilité de l’œuvre; deux quatrains sur chaque page de texte, présentés en français et en michif, disposés à des endroits variés; illustrations aux couleurs vives, s’étalant sur les deux pages; tableaux qui affichent la tradition et l’histoire d’un peuple, contribuant harmonieusement à la compréhension du texte; présence d’éléments graphiques facilitant l’interprétation du texte (p. ex., trait, points de suspension).

    « Ton nom n’a plus de secret pour moi
    Ma chère grand-mère – non – ma Kokum
    Il m’a fallu toutes ces années
    Pour découvrir la vérité » (p. 10)

    « Une seule question me tenaille toujours…
    Savais-tu ce qu’il adviendrait de tes racines?
    Une seule question me tourmente ces jours…
    Avais-tu honte de tes origines? » (p. 27)
     

  • Présence de plusieurs ajouts qui contribuent à la compréhension de l’œuvre (p. ex., segment informatif présenté sur le rabat de la première de couverture du livre, avant-propos situant l’œuvre dans son contexte, précisions sur les Premières nations du Canada suite à la poésie, courtes notes biographiques sur l’auteur, l’illustrateur et le musicien, sur le rabat de la quatrième de couverture); œuvre accompagnée d’un CD qui présente une narration faite en français et en michif, avec accompagnement musical du violoniste métis John Arcand.

Langue

  • Registre de langue courant; vocabulaire lié au champ lexical du patrimoine, métis et autochtone (p. ex., aïeux, racines, origines, sang, Anishinaabe, Montagnaise, Chippewa, Métis); emploi fréquent des mots « Nokum » et « Kokum », signifiant « grand-mère ».

    « Je viens Nokum d’apprendre ton nom
    Et mes racines – je les découvre enfin
    J’arrive bientôt à la cinquantaine
    Et je retrouve à peine les tiens
    Ton nom n’a plus de secret pour moi
    Ma chère grand-mère – non – ma Kokum
    Il m’a fallu toutes ces années
    Pour découvrir la vérité » (p. 10)
     

  • Strophes de quatre vers, généralement sans ponctuation, pouvant poser un défi au lectorat au niveau de la lisibilité du texte; emploi de phrases de base et transformées, parfois longues, de styles et de formes variés.

    « Comme plusieurs dont les aïeux
    Vinrent de France en 1542
    Je sentais en moi d’autres racines
    Que d’ici étaient aussi mes origines » (p. 6)

    « Ou avaient-ils applaudi cette belle union
    De ce pays deux grandes nations?
    Et toi, as-tu vécu sans compromis
    Fière d’être Innue, fière de ta vie? » (p. 27)
     

  • Utilisation de la rime, de la répétition et de l’énumération, qui favorisent une lecture rythmique et dynamique, permettant au lectorat d’apprécier le style de l’auteur.

    « Je regrette… je ne peux pas chanter
    Les chants hérités de ton passé
    Les chants que te chantait ta mère
    Les chants qui devraient m’habiter

    Je regrette… je ne peux pas chanter
    Je ne savais pas, je n’ai pas appris
    Il me tarde tellement d’entendre la voix
    La voix d’un chanteur Chippewa » (p. 17)
     

  • Séquences descriptives, évocatrice de sentiments, qui permettent au lectorat de s’immiscer dans l’esprit du poète.

    « Chère Kokum, tendre oubliée
    Tes enfants n’étaient pas les seuls
    Des gens aussi de bonnes familles
    Ont leur histoire dissimulée » (p. 15)

    « Mais moi, je retrouverai ces chants
    Les enseignerai à mes enfants
    Je leur enseignerai aussi nos danses
    Et à affirmer leur appartenance
    Et de mes flûtes leurs mélodies
    En hommage, Kokum, à ta vie
    Proclameront avec fierté
    Que tu étais Menominee » (p. 18)

Référent(s) culturel(s)

  • L’œuvre affiche la richesse de la culture métisse, de par la collaboration de trois artistes métis, le poète David Bouchard, l'artiste Dennis J. Weber et le violoniste John Arcand. Elle comprend une multitude de référents culturels du patrimoine métis et amérindien (p. ex., mentions de faits historiques, de lieux et de personnages, de coutumes et de traditions).

Pistes d'exploitation

  • Inviter les élèves à discuter de la thématique de l’œuvre (p. ex., quête d’identité, peuple métis et Premières Nations, héritage culturel, tristesse, espoir) et à exprimer leur réaction.
  • Former des groupes et demander aux élèves de faire une recherche sur les personnages et les événements qui ont marqué l’histoire de l’Ouest canadien (p. ex., Gabriel Dumont, Big Bear, Poundmaker, Louis Riel; les troubles dans la colonie de la Rivière-Rouge, la bataille des Sept Chênes, la chasse au bison, la Rébellion du Nord-Ouest).
  • Demander aux élèves d’identifier les grandes familles linguistiques autochtones vivant au Canada (p. ex., Premières Nations, Métis et Inuits) et de situer leurs territoires sur une carte.
  • Demander aux élèves de démontrer leur appréciation des tableaux réalisés par l’artiste Dennis J. Weber. Leur demander d’y relever les divers indices de la culture métisse ou des Premières Nations. Proposer aux élèves de réaliser une œuvre qui reflète leurs propres repères culturels.

Conseils d'utilisation

  • Avant d’entamer la lecture, situer l’œuvre dans son contexte, en lisant en groupe-classe les notes informatives et les courtes biographies des trois artistes métis.
  • Privilégier la communication orale en exploitant cette œuvre et inviter les élèves à écouter la version sonore qui accompagne l’œuvre. 

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 5e à 12e année, Série : Le printemps des voyageurs, Pour pas que tu oublies.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 3e à 6e année, Série : Les découvertes de Shanipiap, Les nations.