Anatomie de la fiche Anatomie interactive
Ajouter au bac de lecture

Le Roi de glace / Mkumiey Eleke’wit / The Ice King

Parce qu’ils ne savaient pas se défendre contre le Roi de glace, les habitants d’un village mi’kmaq risquaient la mort chaque hiver. Suite à un hiver particulièrement rigoureux au cours duquel presque tous les habitants du village périssent, un brave Mi’kmaq ose faire face au Roi de glace. Parviendra-t-il à maîtriser cet ennemi redoutable?

La morale de cette fable amérindienne est évidente : l’homme sage et prévoyant sait affronter les difficultés même les plus grandes.

(Adapté de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Deux personnages principaux, le Mi’kmaq, brave, tenace et prévoyant, et le Roi de glace, froid et menaçant.

« Le Mi’kmaq travailla tout l’été puis, à l’approche de l’automne, il se rappela la menace du Roi de glace. Prenant son avertissement au sérieux, il résolut de se préparer pour les grands froids. Il commença par monter son wigwam près de la forêt et de l’eau, puis il coupa de vieux arbres secs et fendit le bois pour se chauffer. Il fit des réserves d’huile pour faire brûler le bois, au cas où il en aurait besoin, et se procura de bons vêtements chauds d’hiver. » (p. 10)

« Un jour, le Roi de glace entra en coup de vent dans le wigwam et vint s’asseoir en face du Mi’kmaq. Le corps et l’haleine du Roi de glace étaient si froids qu’ils éteignirent presque le feu et gelèrent le Mi’kmaq jusqu’aux os. Pour se réchauffer, celui-ci tenta de raviver le feu en y jetant de l’huile. » (p. 12-14)

  • Fable autochtone à intrigue captivante qui s’organise autour d’une confrontation entre un Mi’kmaq et le Roi de glace; thèmes exploités (p. ex., courage, prévoyance, maîtrise d’une situation, réussite, mode de vie des Autochtones, défis de l’hiver, survie en forêt) susceptibles d’intéresser le lectorat visé.
  • Superbes illustrations en couleur accompagnant chaque page de texte et représentant les personnages, les lieux et les objets dont il est question dans le paragraphe, facilitant ainsi la compréhension du texte.
  • Mise en page aérée; texte ne comportant qu’un seul paragraphe en français par page, suivi du texte mi’kmaq puis du texte en anglais, chaque langue étant écrite d’une couleur différente; éléments graphiques (p. ex., points de suspension, majuscules, deux-points, tirets, lettrines marquant le début de chaque page de texte) facilitant l’interprétation du texte.

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; mots moins connus (p. ex., prospérait, périrent, clément, aval, hardiment) compréhensibles grâce au contexte et aux illustrations.
  • Phrases transformées, phrases de base et phrases à construction particulière; nombreuses phrases déclaratives et impératives dans les séquences dialoguées.

« Armé d’un énorme pic, il attaqua hardiment le monstre et, tout en piochant, il le narguait en disant :
– Viens, fais de ton mieux et gèle-moi encore si tu le peux… » (p. 6)

« Le Mi’kmaq se leva et, avec le tisonnier, écarta les bûches enflammées afin de permettre au Roi de glace de partir. En sortant, celui-ci se retourna et dit :
– Mon ami, vous m’avez vaincu deux fois de suite. Désormais, vous serez mon maître pour toujours. » (p. 20)

« Grâce aux précautions dont il s’entourait, il lui semblait jouir de l’été à l’année longue. » (p. 22)

  • Quelques figures de style (p. ex., métaphores, énumérations, personnifications) qui enrichissent le texte et permettent d’apprécier le style de l’auteure.

« À l’arrivée de l’hiver, le Roi de glace revint comme promis. Sa présence se fit sentir dans tout le pays : il gela les lacs et les rivières et couvrit la terre de neige. » (p. 12)

« Avec un bon feu dans son wigwam en hiver, il n’avait besoin ni de tuque, ni de mitaines, ni de mocassins. » (p. 22)

  • Séquences descriptives qui apportent plusieurs précisions sur les lieux de l’action et permettent de se situer dans le temps; quelques séquences dialoguées qui permettent de saisir le rapport de force entre les deux personnages.

« Le printemps arriva enfin, apportant le temps plus clément. La neige se mit à fondre et la glace des lacs et des rivières lâcha prise. Tout se mit à couler vers l’aval, sauf… un ÉNORME bloc de glace. Il resta coincé dans une impasse sur la rivière, refroidissant l’air sur une grande distance autour de lui. Même le soleil n’arrivait pas à le faire fondre.
Un Mi’kmaq fort et courageux décida de se débarrasser de cet immense bloc de glace. » (p. 4-6)

« Une fois le bloc de glace complètement disparu, le Mi’kmaq s’écria :
– Voilà! Va-t’en et ne reviens jamais.
– Merci, répondit le Roi de glace. Tu m’as rendu un grand service, mais méfie-toi : je reviendrai te visiter l’hiver prochain. » (p. 8)

« Lorsque le feu fut bien pris, le Mi’kmaq sentit ses forces revenir. Par contre, devant le feu embrasé et pétillant, le Roi de glace fut obligé de reculer de plus en plus jusqu’à ce que son dos soit collé contre le mur. Il ne pouvait plus reculer.
Alors, il se mit à transpirer. À mesure que la chaleur le gagnait, sa sueur coulait de plus en plus et il rapetissait à vue d’œil en s’affaiblissant. À la fin, il cria à l’aide.
– Mon ami, dit-il, vous avez gagné. Maintenant, laissez-moi partir. » (p. 16-18)

Référent(s) culturel(s)

  • Référence à la culture, aux traditions et aux valeurs du peuple autochtone, les Mi’kmaqs.

Pistes d'exploitation

  • En groupe-classe, discuter des caractéristiques de la fable avec les élèves, notamment la personnification et la présence d’une morale à la fin du récit. Leur demander de nommer quelques fables bien connues et souligner la morale contenue dans chacune. Par la suite, les inviter, regroupés en équipes, à rédiger une fable sur un sujet de leur choix en s’assurant d’en respecter les caractéristiques. Animer une mise en commun afin de permettre aux élèves de faire part de leur travail au groupe-classe.
  • Proposer aux élèves, regroupés en équipes, de construire un wigwam et de l’inclure dans une maquette représentant l’habitat tel qu’il est décrit dans l’œuvre. Les inviter à présenter leur création au groupe-classe, puis exposer les maquettes au centre de ressources de l’école.
  • En groupe-classe, inviter les élèves à réfléchir à la morale de cette fable, telle que formulée sur la quatrième de couverture du livre. Leur demander de tirer de la vie courante des exemples où cette morale peut s’appliquer.

Conseils d'utilisation

  • Sur une carte géographique, situer le territoire des Mi’kmaq d’autrefois et les endroits où ils vivent encore de nos jours.
  • Présenter les caractéristiques de la fable.
  • Mettre à la disposition des élèves des légendes rédigées par l’auteure Serena M. Sock, telles que Glooscap, les castors et le mont Sugarloaf / Klu’skap, Kopitk aqq Sugarloaf Mountain / Glooscap, the Beavers and the Sugarloaf Mountain, Comment la rivière Petitcodiac devint boueuse / Ta’n Tel-kisi-siskuapua’qsepp Petikotiak Sipu / How the Petitcodiac River Became Muddy et Le maître Glooscap transforme animaux et paysages / Mawiknat Klu’skap Sa’se’wo’laji Wi’sisk aqq Sa’se’wa’toq Maqamikew / The Mighty Glooscap Transforms Animals and Landscape, dont les fiches pédagogiques se trouvent dans FousDeLire.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 3e à 12e année, Série : Wapikoni, Ka Mitshelitakuess Auass (L’enfant qui plantait des clous).