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Le pilote du Roy

Le 31 décembre 1822, un voilier français, le dernier de la saison, se présente à l'entrée du port de Saint-Pierre. Alexandre Sire, jeune garçon de 13 ans, monte dans la chaloupe de son père, pilote du Roy, pour aller l'aider à la manœuvre. Mais le temps est menaçant et ce qui devait être une simple expédition risque bien vite de tourner au drame. Qu'adviendra-t-il de l'équipage de la chaloupe? La nature sera-t-elle la plus forte? Peut-on espérer un miracle?

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Un personnage principal, Alexandre, entouré de plusieurs personnages secondaires, dont Xavier Sire, son père, et Victoire, sa meilleure amie.

    « Fils de Jean Cyr et de Marguerite Dugas, Acadiens de Chédabouctou réfugiés à Saint-Pierre pour la première fois en 1767, Xavier Sire est né à Saint-Pierre et y a grandi avant d’être par deux fois déporté, avec sa famille, vers la France. » (p. 10)

    « Blotti dans sa couchette, Alexandre sent le navire qui gémit et répète dans sa tête : "Il faut pas désespérer, il faut pas désespérer…" » (p. 47)
     

  • Relations bien définies entre les personnages.

    « Victoire, elle, n’y croit pas. La Laure reviendra, elle en est certaine. Il lui semble que si Alexandre s’était noyé, elle l’aurait senti. Voilà plus d’un an qu’ils sont inséparables, que l’un finit les phrases de l’autre, qu’elle devine ses humeurs et lui les siennes. » (p. 55)
     

  • Intrigue basée sur des faits historiques et remplie de péripéties dans lesquelles Alexandre et son père font face à de nombreuses difficultés.

    « Une fois passée l’euphorie d’avoir survécu à la tempête, l’équipage a dû faire face à une difficile réalité. La première était qu’il fallait loger six hommes de plus dans un espace très réduit, la seconde était le manque d’eau. » (p. 59-60)
     

  • Narrateur omniscient permettant de connaître les gestes, les idées et les sentiments de tous les personnages.

    « Tout juste derrière la pointe, le capitaine Bozec attend impatiemment son guide pour gagner l’abri du Barachois. Comme tout son équipage, il ne rêve que de lancer les amarres et de se trouver à quai. » (p. 21)

Langue

  • Registre courant dans les séquences descriptives et dialogales; registre familier dans certaines séquences dialogales.

    « – Y aura pas de Saint-Pierre ce soir, les gars, conclut Jules Portanguen, le patron de la chaloupe du pilote. » (p. 32)

    « Les amarres jetées, le bateau à peine immobilisé, les rescapés de la Laure se précipitent sur le quai et se jettent dans les bras de leurs proches. » (p. 77)
     

  • Variété de procédés linguistiques, syntaxiques et stylistiques qui agrémentent le texte et lui donnent une authenticité historique (énumération, comparaison, métaphore, personnification).

    « Malgré la neige qui tombe sans discontinuer et qui tourbillonne dans les rafales de vent, on distingue l’église, l’hôpital, le magasin général, la maison du commandant et la boulangerie du Roy, fief de son père, dont le four peut contenir de 80 à 90 pains de six livres à chaque fournée. » (p. 12-13)

    « Alexandre, vif comme la poudre, lance l’amarre et son père en fait autant avec le bout² de son côté. » (p. 25)

    « Une énorme main invisible semble la pousser vers le large de plus en plus vite. » (p. 33)

    « Tout autour du navire, à perte de vue jusqu’à l’horizon, on ne voit que les vagues encore grosses mais plus dociles, plus lentes, comme si elles aussi étaient épuisées par l’effort exigé par cette grosse tempête. » (p. 49)
     

  • Champs lexicaux convenant au lectorat visé et évocateurs des thèmes de la mer et de la navigation, entre autres.

    Navigation : écueils, bâbord, tribord, sémaphore, encablures, coque

    Mer : « Il ne reste que l’océan, des murs d’eau et le sifflement rageur du vent. » (p. 44)
     

  • Niveau de difficulté qui convient au lectorat visé en raison, entre autres, du vocabulaire riche et varié, des séquences descriptives et explicatives comportant des phrases assez longues et des dialogues comportant des phrases plus courtes.

    « C’est lui qui guide les navires jusque dans le Barachois de Saint-Pierre et les amène jusqu’au quai, rôle important qu’on lui a confié parce qu’il connaît les eaux tout autour de l’île comme un cultivateur connaît ses champs. » (p. 10)

    « Si ce fort vent arrière aide les rameurs à sortir du port et à défiler la passe de Suet à vive allure, "ce sera autre chose pour rentrer le navire", se dit le pilote. » (p. 23)

Référent(s) culturel(s)

  • Références culturelles acadiennes au sujet de la colonisation et de la déportation.

    « …tous les habitants sont à l’abri dans des maisons plus solides que les tentes sous lesquelles ils ont vécu durant quelques hivers, la saison de pêche a été bonne, le nombre de nécessiteux a diminué et les efforts pour développer l’agriculture à Miquelon ont porté fruit. » (p. 19)

    « "La Laure n’est pas encore tirée d’affaire", se dit Xavier Sire, qui se souvient très bien des nombreuses déportations de sa famille acadienne, des tempêtes, des naufrages qu’elle a essuyés au fil des années. » (p. 64)

Pistes d'exploitation

  • Demander aux élèves de rédiger le journal de bord d’un des membres de l’équipage de la Laure (p. ex., Alexandre, Xavier Sire, le capitaine Bozec, un matelot) qui relate les aventures vécues pendant cette traversée.
  • Inviter les élèves à fabriquer une maquette de Saint-Pierre-et-Miquelon et de la région.
  • Demander aux élèves de reconstituer dans une courte pièce de théâtre un aspect de la déportation des Acadiens.

Conseils d'utilisation

  • Revoir le rôle de la femme au début du 19e siècle.
  • Expliquer les termes liés à la navigation lors de la prélecture. 
  • Discuter en classe de l’alcoolisme.
  • Accompagner les élèves afin d’assurer la compréhension du contexte de la colonisation en 1822.
  • Situer les îles de Saint-Pierre-et-Miquelon sur une carte et préciser des faits historiques les concernant.