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Anatomie de la fiche Anatomie interactive
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2Le nouveau tracteur

Entre l’école et la ferme, Simon, 15 ans, a fait son choix. Pour les champs, les moissons, son fidèle cheval et le nouveau tracteur que son père vient d’acheter, le jeune adolescent délaisserait volontiers les bancs de l’école. Même ses camarades de classe semblent lui donner raison. Moqueries et bagarres attendent chaque jour Simon dans la cour d’école. François, le « nouveau » venu de Regina, va précipiter Simon dans une descente aux enfers. Quand, un soir, Simon ne se présente pas à la table du souper, tout le monde se demande ce qui a bien pu lui arriver…

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

3 À propos du livre

Contenu

  • Personnage principal, Simon Leduc, adolescent fransaskois, qui préfère travailler à la ferme à temps plein plutôt que d’aller à l’école, surtout depuis son absence de deux ans.

« Le soleil baissait sur l’horizon et éclairait la plaine d’une belle lumière orange. Il s’arrêta deux minutes au point le plus haut du carreau. […] Pourquoi ne pouvait-il pas rester ici tout le temps? C’est là qu’il était heureux, avec Bert, son vieux tracteur, et le vent qui lui caressait les cheveux. » (p. 3)

« Après deux ans à s’occuper de la ferme, il se retrouvait en septième année avec les « petits ». Comme il avait commencé l’école avec du retard, il avait au moins trois ans de plus que la plupart des garçons et des filles de sa classe, ce qui lui donnait l’air du « grand frère qui a redoublé trois fois ». » (p. 10)

  • Personnages secondaires, François, nouvel élève provocateur, Jean, le voisin encourageant, Valérie, jeune fille qu’il affectionne, les membres de sa famille, dont son père, sa grand-mère et sa sœur cadette, James Miller, l’Américain qui lui vient en aide, et M. Marchand, beau-père de François.

« Depuis le jour de la rentrée, Simon ne décolérait pas. Il ne pouvait s’empêcher de penser à François, le nouveau. Mais qu’est-ce qu’il était venu faire par ici? Pourquoi n’était-il pas resté à Regina? » (p. 4)

« – Oh! Je le connais le Pierre, tout un tempérament. Ce n’est pas la patience qui le caractérise…
– Il a du courage quand même.
– Comme son fils!
Simon rougit un peu. Ça lui faisait plaisir de recevoir des compliments de quelqu’un [Jean] qu’il admirait tant. » (p. 8)

« De loin, il aperçut Valérie qui riait, entourée de deux ou trois garçons, dont François, le nouveau. Elle lui fit un petit signe gêné que Simon lui rendit, attirant l’attention de François qui le regarda d’un air mauvais. » (p. 21)

« Simon rougit un peu. Ce n’était pas souvent que son père se laissait aller à le féliciter. » (p. 33)

« Malgré la leçon de sa grand-mère, Simon, qui n’était pas un très bon danseur, était un peu crispé. » (p. 41)

« – Take it easy Boy! T’as peut-être quelque chose de cassé. Allonge-toi, on va faire l’inventaire des dégâts! dit-il en s’approchant. » (p. 50)

  • Miniroman réaliste dont l’intrigue s’organise autour des difficultés scolaires et sociales de Simon à l’école; thèmes exploités (p. conflits, angoisse scolaire, amour, colère, agriculture, croissance) aptes à inciter la réflexion et à capter l’intérêt du lectorat.
  • Mise en page simple; texte réparti en huit chapitres titrés et numérotés; éléments graphiques (p. ex., points d’exclamation, tirets, italiques, points d’interrogation, points de suspension, majuscules, deux-points, guillemets, symboles de quatre étoiles indiquant un laps de temps ou un changement de scène) facilitant l’interprétation du roman; liste des œuvres de la même collection, dédicace, courte biographie de l’auteur et remerciements au début du roman.

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; mots moins connus (p. ex., calvaire, échine, ruer, lugubre, strident) et mots anglais (p. ex., hillbilly, two-step, date, cowboy) compréhensibles grâce au contexte; champs lexicaux liés à la vie de campagne et à l’agriculture (p. ex., labourer, faucher, sillon, moissonneuse, porcherie, poulailler) permettant au lectorat d’enrichir son vocabulaire.
  • Prédominance de phrases transformées et de phrases à construction particulière; variété de types et de formes de phrases; abondance de phrases courtes, parfois lourdement ponctuées, dans les dialogues, contribuant à la vraisemblance des personnages; emploi du passé simple et de l’imparfait de l’indicatif dans la narration.

« Les couples s’étaient écartés et formaient maintenant une ronde autour des deux adolescents qui se faisaient face.
– François, arrête! cria Valérie, sans succès.
Simon évalua la situation. Fallait-il le laisser venir? Attaquer? Essayer de le désarmer? Autour, des cris commençaient à fuser.
– Vas-y, François, fais-lui son affaire!
– Casse-lui la gueule, Simon! »
Simon n’arrivait pas à se mettre dans le combat. Tout ça lui paraissait ridicule; on aurait dit une de ces bagarres de cowboys des westerns de série B. Il s’arrêta brusquement de bouger et laissa ses bras tomber, comme s’il abandonnait le combat. Son geste surpris François qui lança une attaque mal ajustée. Simon s’esquiva et le fit tomber d’un croc-en-jambe. » (p. 43)

  • Quelques figures de style (p. ex., exagération, métaphore, comparaison, personnification, interjection) qui enrichissent le texte.

« Ça faisait quelques semaines que le tracteur émettait une espèce de souffle d’asthmatique. » (p. 2)

« Le chien jappait, aboyait, surexcité. C’était son jeu à lui que de courir à côté des roues comme s’il chassait un éléphant. » (p. 2)

« Ce n’était pas une machine, c’était un dieu! Un Atlas d’acier! Ce n’était pas la terre qui portait le tracteur, c’était le Case lui-même qui portait la planète. Il aurait pu labourer le monde entier et même Jupiter s’il le fallait! Il avait l’air aussi puissant qu’une légion d’éléphants, capable de lever une tempête de poussière sur toute la plaine.
WOW!!! Finit-il par crier en voyant son père descendre. » (p. 31)

  • Séquences narratives et descriptives qui permettent de suivre les événements de l’histoire et aident à comprendre le point de vue du personnage principal; séquences dialoguées permettant de comprendre la relation qui existe entre les personnages.

« D’abord il ne comprit pas que l’on s’adressait à lui, mais François insista en mimant sa démarche.
– Attention, c’est une vraie locomotive : courte sur patte, rouge et noire, graisseuse comme celles du Canadien, continua-t-il en pointant du doigt la chemise à carreaux de Simon. Eh! T’as oublié ta casquette aujourd’hui? ajouta-t-il avec un rire moqueur.
Simon sentit le sang lui monter au visage et une bouffée de chaleur l’envahir tout entier. Fumant de rage, il attaqua de front comme il savait le faire, utilisant sa masse musculaire. Il vit la peur dans les yeux de son adversaire; cela ne fit qu’augmenter sa détermination. » (p. 22)

Référent(s) culturel(s)

  • Référence à la Normandie, région située dans le nord-ouest de la France.
  • Référence à Tommy Douglas, 7e premier ministre de la Saskatchewan.
  • Référence à la culture fransaskoise (p. ex., agriculture, campagne, danse, locomotive, repères géographiques).
  • Référence au Comte de Monte-Cristo, roman rédigé par l’auteur français Alexandre Dumas.

Pistes d'exploitation

  • Demander aux élèves, regroupés en équipes, de choisir une scène du roman qui illustre une situation conflictuelle (p. ex., Simon refuse de faire ses devoirs (p. 12), Simon se fait insulter par François (p. 23), François attaque Simon (p. 43)), puis de la transformer en une saynète où l’on démontre de la résilience ou une saine gestion de ses émotions. Les inviter à présenter leur saynète devant le groupe-classe.
  • Animer une discussion sur les troubles d’apprentissage, puis visionner sur IDÉLLO, la série : Active-toi, Troubles d’apprentissage. Inviter les élèves à réfléchir individuellement à leurs forces et défis afin de reconnaître la valeur apportée par les différences et la diversité. Leur proposer de collaborer à la création d’une œuvre collective, comme une affiche, qui permettra à chaque élève de prendre conscience de sa contribution à l’interdépendance de la salle de classe. Animer une mise en commun afin de permettre aux élèves de faire part de leur ajout au groupe-classe.
  • Proposer aux élèves, réunis en équipes, d’étudier le rôle de l’agriculture dans le développement de la francophonie dans l’ouest du Canada en effectuant une recherche, puis en préparant une fiche descriptive. Animer une mise en commun afin de leur permettre de faire part de leur travail au groupe-classe.
  • Inviter les élèves, regroupés en équipes, à explorer la danse carrée en pratiquant une routine simple. Les inviter à présenter leur danse devant le groupe-classe.

Conseils d'utilisation

  • Accorder une attention particulière aux sujets délicats abordés dans l’œuvre, notamment l’intimidation et les troubles d’apprentissage.
  • Revoir les caractéristiques de l’affiche et de la fiche descriptive.
  • Encourager les élèves à lire une autre œuvre du même auteur, soit Citrouille et Kiwi, dont la fiche pédagogique se trouve dans FousDeLire.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 5e à 10e année, Série : Active-toi, Troubles d’apprentissage.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 4e à 12e, Série : Canada plus grand que nature, Parc national des Prairies, Saskatchewan.