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Le nouveau tracteur

Entre l’école et la ferme, Simon, 15 ans, a fait son choix. Pour les champs, les moissons, son fidèle cheval et le nouveau tracteur que son père vient d’acheter, le jeune adolescent délaisserait volontiers les bancs de l’école. Même ses camarades de classe semblent lui donner raison. Moqueries et bagarres attendent chaque jour Simon dans la cour d’école. François, le « nouveau » venu de Regina va précipiter Simon dans une descente aux enfers. Quand, un soir, Simon ne se présente pas à la table du souper, tout le monde se demande ce qui a bien pu lui arriver…

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Intrigue centrée sur un personnage principal et les difficultés qu’il rencontre lors de son retour à l’école après deux ans d’absence.

    « Depuis le jour de la rentrée, Simon ne décolérait pas. Il ne pouvait s’empêcher de penser à François, le nouveau. Mais qu’est-ce qu’il était venu faire par ici? Pourquoi n’était-il pas resté à Regina? »  (p. 4)

    « Après deux ans à s’occuper de la ferme, il se retrouvait en septième année avec les "petits". Comme il avait commencé l’école avec du retard, il avait au moins trois ans de plus que la plupart des garçons et des filles de sa classe, ce qui lui donnait l’air du "grand frère qui a redoublé trois fois". » (p. 10)

    « Valérie, elle, avait continué et se retrouvait avec les "grands". Ils ne se voyaient plus beaucoup. À la récréation, Simon la voyait secouer ses longs cheveux blonds et dévorer des yeux François, le nouveau, qui venait de Regina. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien trouver à ce prétentieux? » (p. 11)
     

  • Personnages secondaires vraisemblables et peu nombreux.

    « – Je vois bien que ça ne va pas à l’école… reprit sa grand-mère avec compassion. Simon baissa les yeux. Parfois, il avait l’impression qu’elle lisait dans ses pensées. » (p. 14)

    « Simon rougit un peu. Ce n’était pas souvent que son père se laissait aller à le féliciter. » (p. 33)
     

  • Narrateur omniscient qui permet de connaître les pensées du personnage principal, qui décrit et explique les événements de façon précise et imagée permettant ainsi au lectorat de bien se représenter les lieux et les situations.

    « Quelques bouteilles circulaient ça et là. Des rires fusaient. Valérie se serra contre lui alors qu’ils se dirigeaient vers ses amis. Du coin de l’œil, Simon perçut un mouvement à sa gauche. La silhouette, faiblement éclairée par la lune, lui était familière : François s’avançait droit vers eux, l’air mauvais. D’instinct, quelque chose l’alarma. Pouvait-il être jaloux? Simon n’avait aucune envie de se battre. » (p. 42)
     

  • Séquences descriptives et narratives ponctuées de nombreux dialogues qui font avancer l’action et rendent le récit vivant.

    « Simon essaya de se relever. Il ne comprenait toujours pas ce qu’il faisait ici.
    – Take it easy Boy! T’as peut-être quelque chose de cassé. Allonge-toi, on va faire l’inventaire des dégâts! dit-il en s’approchant.
    L’Américain lui tâta les bras puis les  jambes à la recherche d’une fracture. Il passa derrière lui, pour examiner son cou. C’est à ce moment que Simon put voir la rivière et, à moitié immergé dans l’eau boueuse, un amas de ferraille fumante.
    – Oh non! s’écria-t-il en s’effondrant. » (p. 50)

Langue

  • Registre courant, sauf dans quelques dialogues où il est familier, mais toujours adapté au public ciblé.

    « Parfois je l’entends crier tout seul : "Maudite patte! Quand est-ce que tu vas t’y remettre, hein?" » (p. 8)

    « Le cercle s’ouvrit pour l’accueillir, mais l’adolescent s’affala dans un fauteuil un peu à l’écart et regarda par la fenêtre, comme si tout cela ne le concernait pas. Son beau-père lui fit face.
    – François, nous t’avons fait venir pour entendre tes explications sur certains points obscurs concernant ta relation avec Simon et Valérie. » (p. 68)
     

  • Vocabulaire généralement simple et facile à comprendre grâce au contexte lorsque parfois les mots sont plus recherchés.

    « En sortant du bâtiment, une mauvaise surprise l’attendait; son cheval avait disparu. Sûrement une vengeance de la bande à François, se dit-il en s’asseyant sur le bord de la route, découragé. Il n’y avait pas d’endroit qu’il haïssait plus que cette cour, qu’il détestait plus que ces bancs, ces pupitres et ce tableau noir. Simon remonta la rue Principale, ruminant tout un tas de pensées lugubres. » (p. 26)
     

  • Figures de style simples (p. ex., exagération, métaphore, comparaison, personnification), peu nombreuses, mais bien choisies, qui permettent de bien visualiser la description ou la situation.

    « Le chien jappait, aboyait, surexcité. C’était son jeu à lui que de courir à côté des roues comme s’il chassait un éléphant. » (p. 2)

    « Ça faisait quelques semaines que le tracteur émettait une espèce de souffle d’asthmatique. » (p. 2)

    « Ce n’était pas une machine, c’était un dieu! Un Atlas d’acier! Ce n’était pas la terre qui portait le tracteur, c’était le Case lui-même qui portait la planète. Il aurait pu labourer le monde entier et même Jupiter s’il le fallait! Il avait l’air aussi puissant qu’une légion d’éléphants, capable de lever une tempête de poussière sur toute la plaine. » (p. 31)

Pistes d'exploitation

  • Transformer le récit en pièce de théâtre.
  • Comparer les conditions de vie des familles exploitant une ferme à celles des familles urbaines.
  • Créer des illustrations pour certaines scènes du roman.

Conseils d'utilisation

  • Aborder l’œuvre pour promouvoir la littératie chez les garçons.
  • Brosser un bref tableau de l’histoire de la Saskatchewan avant de commencer la lecture.
  • Modeler les stratégies de lecture à utiliser pour comprendre les mots nouveaux et faire, par exemple, un mur de mots.
  • Amener les élèves à comprendre les différences de niveau de vie, à cette époque, des familles vivant de l’agriculture et des autres.