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Le cycle de l’Innommable, tome 1 – La Porte des Ténèbres

Souvent, les légendes s’appuient sur la réalité. Celle du Lac des fées à Hull n’y échappe pas. L’Algonquine Ikwé s’y est suicidée, pour sauver son monde et l’humanité. Quelques centaines d’années plus tard, voilà que les forces des Ténèbres entrouvrent la porte de l’Enfer et commencent à déferler sur la ville, y causant désolation et mort.

Carl Tremblay peut arrêter ces forces maléfiques. Le jeune homme a la rare capacité de passe psychiquement d’un monde à l’autre. Il doit absolument sauver la vie de Malka, la fille du Gardien de la porte des Ténèbres. S’il ne réussit pas, elle devra se sacrifier comme l’a fait Ikwé. Il affrontera les monstres de la nuit que sont les lycanthropes et les stryges. Surtout, il combattra ses propres peurs et tentera de rester lucide dans un univers où l’endroit se révèle parfois être l’envers. La lutte sera titanesque, car l’enjeu est la survie même de l’humanité.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Deux personnages principaux : Carl Tremblay et Malka Malkowitch dont la relation d’entraide évolue et devient amoureuse.

    « Carl vient de quitter le monde crépusculaire des soubassements pour celui de la surface. Il vient aussi de laisser seule sa chère Malka.
    Il a le cœur gros.
    Sa décision étant désormais prise, il doit en assumer toutes les conséquences. Il a une mission vitale à accomplir. » (p. 109)
     

  • Ordre chronologique brisé par un long retour en arrière de six chapitres servant à présenter les événements qui ont mené à la rencontre de Carl et de Malka et à leur combat contre les Ténèbres.

    « – Je n’arrive pas à me faire à l’idée que tu ne te souviennes de rien. Je ne sais pas par où commencer. Je devrais peut-être simplement tout reprendre depuis le début et me présenter : je suis Malka Malkowitch. Mon père est… était… le Gardien… de ces lieux. […]
    – Tu t’appelles Carl Tremblay. C’est ce que tu m’as dit hier, lorsque l’on s’est rencontrés pour la première fois. Avant, je ne t’avais jamais vu. Tu es venu pour voir mon père, au sujet d’une histoire de monde qui serait en train de chavirer. » (p. 33)

    « Oh oui! il se rappelle désormais! Vaguement au début, et puis, ensuite, de plus en plus précisément. […]
    Il se souvient… malheureusement.
    Il franchit une porte et pénètre dans une sorte d’immense sous-sol. Il sent qu’il a pris soin d’être scrupuleusement à l’heure, comme s’il se présentait à un rendez-vous important… impérieux même. » (p. 37)
     

  • Narrateur omniscient centré sur le personnage de Carl permettant à la lectrice et au lecteur d’entrer dans la peau de ce dernier uniquement.

    « C’est sous le coup du pressentiment qu’il a voulu explorer le réseau des égouts de la ville. Il se dit qu’il faudrait lui expliquer cette prémonition tellement forte qu’il n’a pas eu d’autre choix. Mais il ne s’en sent pas le courage. » (p. 12)
     

  • Descriptions imagées permettant de se situer dans le temps et le lieu de l’intrigue.

    « En dessous des villes, les égouts serpentent de façon inquiétante. Peuplés de rats et jonchés d’excréments, ils échappent au cycle des heures, des jours et des saisons; leur royaume est la nuit. Cet égout-là ne fait pas exception. Le noir y est absolu. La lumière d’une lampe de poche arrive mal à percer de tels ténèbres. Un chemin de ciment court le long d’une de ses parois poisseuses. L’eau qui charrie des immondices occupe le reste du cloaque. L’odeur est infecte. » (p. 11)

    « Dans la pièce, il voit avec surprise le grand lit à baldaquin sur lequel repose le père de Malka. Dire qu’il était à côté de la chambre de l’adolescente, lui qui a fait de si nombreux détours pour y arriver de peine et de misère. C’est quoi ce soubassement de fou, où les pièces peuvent être à la fois éloignées les unes des autres, et en même temps communiquer? » (p. 68-69)

Langue

  • Registre courant dans les dialogues et la narration, et vocabulaire recherché dans la description des monstres.

    « Un groupe de lycanthropes armés de fléaux et de plommées encadre un troupeau d’hommes, de femmes et d’enfants. […] Une stryge passe en revue les détenus. » (p. 15)

    « – Le monde des Ténèbres est tellement effrayant… C’est un fléau incommensurable et la porte est désormais entrouverte; il nous reste donc peu de temps… Ça veut dire que le miroir est dégagé partiellement de son piège, qu’il commence à infiltrer, dans ton monde, les miasmes du monde des Ténèbres. » (p. 80)
     

  • Phrases de longueur et de complexité variées et figures de style (p. ex., métaphore, onomatopée) contribuant à la complexité du texte.

    « Ploc… Ploc… Ploc…
    Le rythme lancinant du bruit monotone des gouttes d’eau qui tombent peut sembler bien ténu à une oreille normale. Pourtant, il se transforme en autant de coups de marteau dans le crâne de cet adolescent qui, tremblant de peur, tente de reprendre contenance. » (p. 23)
     

  • Champs lexicaux évocateurs des thèmes de l’horreur et de la violence, des combats entre les forces du Bien et du Mal.

    « Cette bête, dont l’humanité s’est définitivement perdue dans les replis d’un cerveau atrophié, semble dériver d’un croisement produit à l’époque préhistorique entre un pithécanthrope et un lycaon, ce carnivore africain qui tient du loup et de la hyène. » (p. 16)

Pistes d'exploitation

  • Proposer aux élèves d’effectuer une recherche sur des légendes autochtones qui portent sur leur région et de créer une nouvelle intrigue inspirée d’une d’entre elles.
  • Créer, en art visuel, des plages d’une bande dessinée et illustrer une partie du roman.
  • Inviter les élèves  à créer un jeu de société ou un jeu vidéo dans lequel ils peuvent prendre la place d’un des personnages principaux.

Conseils d'utilisation

  • Animer une discussion avec le groupe-classe sur la possible existence des esprits, des fantômes ou des ténèbres, sur les dons, sur le concept du Bien et du Mal et de l'engagement social.
  • Appuyer les élèves en leur fournissant un lexique.
  • Préparer les élèves à la lecture de la scène de tentative de viol (p. 90 et 91).