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Anatomie de la fiche Anatomie interactive
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2Le clan Plourde

Pierre et son frère Augustin suivent la tradition de défricheur de leur légendaire père, tout en préservant jalousement sa mémoire dans un coffret qui recèle le secret de la famille et qui se transmettra d'une génération à l'autre. Pendant près de deux siècles, le clan Plourde réussira à faire sa marque malgré les nombreuses difficultés avec, en arrière-plan, des épisodes moins connus de l'Histoire, comme les conflits entre les colons français et les loyalistes ou encore les problèmes de frontières avec les États-Unis.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

3 À propos du livre

Contenu

  • Trois personnages principaux, appartenant à des générations différentes, mais descendant tous d’un même ancêtre, René III de Plour, dit le Mousquetaire.

    « Pierre se retrouvait soudainement à la tête d’une fratrie démembrée, à remettre sur ses rails dans cette vallée champêtre du Bas-Saint-Laurent. Tel était son rôle, à présent. Tracé par un sort désobligeant, s’il en est, mais où persisterait une manière d’être Plourde qui ne céderait en rien à la fatalité. Un tempérament qui s’étendrait au-delà des siècles, Pierre à René en tête. » (p. 71)

    « Premier de famille et premier en tout, Pierre Dupérré allait le demeurer tout au long de son existence de célibataire.
    Toutes choses devaient aboutir avec lui. » (p. 160)

    « Pendant que les deux fils de Marie-Louise à Augustin à René travaillaient d’arrache-pied à la colonisation de Madoueskak, d’autres petits-cousins naissaient et grandissaient sur les terres ancestrales du Bas-Saint-Laurent. En 1825, l’un d’entre eux, Pierre-Auguste Plourde, vint, à l’instar de ses réputés cousins, travailler au développement de ce coin de pays. » (p. 229)
     

  • Nombreux personnages secondaires, parmi lesquels Hekko, Marie-Louise et Lizotte, dont l’importance tient à leur relation avec les divers chefs de famille et au rôle qu’ils jouent dans le déroulement de cette saga historique.

    « Hekko, sortie de la même souche que le pionnier. Arrière-petite-fille du Mousquetaire comme René, son arrière-petit-fils. Une nouvelle tige sur le même pied, à une quarantaine d’années d’intervalle. Une toute petite métisse… » (p. 143)

    « Tellement fière, la Marie-Louise, de ses deux rejetons qui retournaient à la colonisation comme son grand-père René. Quant à elle-même, elle assurait dans ce jeune pays la transmission des coffres centenaires de l’héritage familial. » (p. 183)

    « …Lizotte, dès le lendemain, partit seul s’entraîner avec la milice. Malgré son insondable peine, il ne laisserait jamais tomber le combat entrepris par son aîné afin que les leurs ne soient plus jamais déracinés. » (p. 211)
     

  • Narrateur omniscient rapportant les événements et compatissant à la douleur des personnages.

    « Dans cette foulée dévastatrice, malgré les directives reçues la veille et malgré la victoire acquise, 140 maisons de plus, dans le coin de l’Anse-à-Gilles, s’envolèrent en fumée. […]
    Une semaine pour créer le monde? Pas plus de huit jours pour l’anéantir. Pour réduire en fumée l’espoir. Pour carboniser 150 ans de coups de collier sur les bords d’un grand fleuve, où plus de 1 100 habitations passèrent au bûcher. […]
    Fournaise infernale éteinte, les mères et leur marmaille commencèrent à sortir du fond des bois.   Un tel anéantissement!
    Pourquoi ces femmes avaient-elles donné la vie? » (p. 114-115)
     

  • Nombreuses prolepses, transportant le lectorat dans les rêves d’avenir des bâtisseurs de la Nouvelle-France.

    « Même cette part d’héritage qu’il venait d’embellir de dépendances ne représentait qu’une petite partie de ses projets d’avenir. Il n’était pas encore marié, mais il se voyait debout au milieu d’une ribambelle d’enfants comme d’une dynastie dont il meublerait les champs tout autour. » (p. 73)

    « Pour se réserver de vastes espaces, les nouveaux colons, par groupuscules, s’éloignèrent de 10 à 15 milles les uns des autres. Ainsi, quand les enfants grandiraient, ils s’installeraient à proximité de leurs parents. […]
    "Et surtout, on deviendrait rapidement propriétaire. Pour la première fois de sa vie! "
    Les autorités l’avaient promis! » (p. 176)

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble du roman, mais parfois familier dans les échanges entre les colons et dans certains passages narratifs, renforçant l’authenticité de l’œuvre; termes affectifs traduisant les sentiments de certains personnages.

    « Les yeux grands ouverts, Pierre entrevoyait ses frères debout derrière les comptoirs là-bas. Industrieux comme toujours, ils ne manquaient jamais une minute d’une heure. Ils manipulaient, pour le compte d’un tiers, des pelleteries en échange de lames, de fusils, de graines… » (p. 146)

    « – […] Qu’est-ce qu’on mange pour souper? Tu es mieux de te dépêcher parce ce que je sors le marteau et la scie dret là.
    – En tout cas, moi, je sers pas les hommes qui savent pas vivre. » (p. 148)

    « Il se dirigea vers le bois, la mine renfrognée et amère. Ma foi, il l’aurait trimbalé dans son carquois avec ses flèches, son loupiot! […] Leur marmot tout près gazouillait comme un bon. » (p. 157)
     

  • Langue poétique accentuant la beauté de certains moments où l’homme et la nature sont en harmonie ou en instance de réconciliation.

    « Ah! les enseignements d’un chêne. Un chêne qui invite à faire le tour de sa vie. Un chêne qui s’élève haut dans le ciel pour inciter à voir plus grand. » (p. 68)

    « …Pierre fit ses adieux à ce monde au bord de la rivière Ouelle. Il s’affaissa "dans son creux", les jambes pendantes au bord de l’eau. Au même moment, une turbulente bande de marsouins blancs tourbillonnait dans l’embouchure. Comme pour lui rendre un dernier hommage. » (p. 149)

    « L’Iroquoise, cette petite rivière, sinueuse dans toute sa longueur, ne laissait pas d’impressionner Pierre-Auguste. Son débit en lacet l’ensorcelait. Il la voyait impétueuse et douce à la fois. Sa belle petite Iroquoise, comme il l’appelait, qui s’élançait comme une folle dans la première descente… » (p. 250)
     

  • Figures de style nombreuses et variées (p. ex., comparaison, allitération, métonymie, hyperbole, litote, périphrase, métaphore, personnification, onomatopée), servant à créer des sensations, à suggérer une atmosphère ou à dépeindre des personnages plus grands que nature. 

    « Le plus jeune portait le surnom de Lizzo […] Un nom coulant, comme on disait encore, coulant comme une couleuvre. » (p. 137)

    « Qui aurait raison? L’aigle américain ou le lion britannique? » (p. 219)

    « Avec ses jambes baraquées, capables de le propulser d’une frappe au sommet de n’importe quel Olympe, Pierre-Auguste n’avait rien d’un nabot. » (p. 237)

Référent(s) culturel(s)

  • Nombreuses allusions à des villes francophones du Bas-Saint-Laurent, de l’Acadie et du Nouveau-Brunswick (p. ex., Saint-Pascal, Rivière-Ouelle, Kamouraska, Madoueskak, Saint-David, Sainte-Rose du Dégelé; résumé de la bataille des Plaines d’Abraham, un événement crucial dans l’histoire du Québec.

Pistes d'exploitation

  • Demander aux élèves de proposer une autre page couverture en s’inspirant d’un décor décrit dans le roman.
  • Proposer aux élèves de faire une étude comparative de trois chefs de file du roman : Pierre Plourde, Pierre Dupérré et Pierre-Auguste Plourde.
  • Demander aux élèves de transformer un extrait du roman en scène de théâtre ou en épisode de téléroman et de jouer cette scène ou cet épisode.
  • Inviter les élèves à situer, chronologiquement,, les événements historiques auxquels on fait allusion dans le roman et à expliquer leur importance dans l’histoire du Canada.

Conseils d'utilisation

  • Avant la lecture, présenter aux élèves l’arbre généalogique de la page 13.
  • Tout au long de la lecture, faire remarquer aux élèves une grande variété de figures de style et expliquer leur apport à la qualité de l’écriture.
  • Rappeler aux élèves le contexte socio-historique de l’appellation « sauvages » pour désigner les Autochtones.
  • Inciter les élèves à lire le premier tome de la saga du clan Plourde intitulé L’étonnant destin de René Plourde.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 7e à 12e année, Série : Les Vrais Pays-d’en-Haut, Les Français au cœur de l’Amérique (1610-1760); Les Canadiens sous le régime britannique (1760-1867).