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Le chien de Shibuya

Le chien de Shibuya s’appelait Hachiko. Il accompagnait son maître à la gare de Shibuya, à Tokyo, quand ce dernier allait travailler, et allait l’attendre quand il rentrait, en fin d’après-midi. Un jour, l’homme est mort. Pendant neuf ans, chaque jour, Hachiko est allé l’attendre à la gare. Les gens du quartier le nourrissaient, touchés par son immense fidélité. Après la mort de Hachiko, on éleva une statue en son honneur.

Pendant des années, Tatsuo Nakazawa a attendu le retour de son ami Jim Norton, à qui il avait confié un masque de famille. Tatsuo est maintenant très vieux, et il ne sait pas que Jim Norton est mort.

Jean-Sébastien arrive alors à Tokyo, dans le cadre d’un échange scolaire. Il a quatorze ans, il vient découvrir le Japon. Tout le fascine, le sumo, les affiches, les grands centres commerciaux et les petites rues de quartier. Et voilà qu’il apprend l’histoire de Hachiko et celle de Tatsuo. L’aventure est là, l’aventure l’attend.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Un personnage principal, Jean-Sébastien Lemoyne, âgé de quatorze ans, entouré de nombreux personnages secondaires bien définis.

    « Jean-Sébastien est du genre solitaire. Affable, poli, tout ce qu’on voudra, mais toujours porté à faire cavalier seul. » (p. 22)

    « – Bonjour, Monsieur Campeau, répond une voix lente, en français. Je suis Kimitada Nomura. Je vous remercie de m’avoir rappelé. Je veux vous parler de ce garçon, Jean-Sébastien Lemoyne. » (p. 95)
     

  • Descriptions imagées du Japon et séquences explicatives qui créent l’atmosphère et permettent au lectorat de participer au voyage.

    « Le premier jour, ils visitent le Ryoanji, surtout connu pour son jardin de sable blanc patiemment ratissé, avec quelques roches tellement bien agencées qu’il s’en dégage une profonde impression de calme et de repos. Ils marchent ensuite jusqu’au Pavillon Doré, qui n’est pas un temple mais une maison ancienne à trois étages tapissée de plaques d’or. Les milliers de touristes qui les entourent n’empêchent pas les jeunes gens d’apprécier la beauté exquise du Pavillon, avec son reflet immaculé dans l’eau du lac. » (p. 72)

    « Mais parlons de Tatsuo. […] Il a créé une fondation qui s’occupe surtout de bienfaisance. On m’a dit qu’elle finançait même votre voyage. » (p. 83)
     

  • Narration omnisciente, qui permet de comprendre les pensées et les émotions de tous les personnages ainsi que de changer de perspective d’un personnage à l’autre; cela permet également de faire des sauts dans le temps et dans l’espace.

    « Quand Alain et les autres reviennent, en fin d’après-midi, le malade s’est volatilisé. Il a juste laissé un mot sur la table de sa chambre : "Je vais beaucoup mieux. Ne vous inquiétez pas, je reviens tout à l’heure."
    Furieux de s’être fait jouer, Alain rejoint Josette en courant.
    – Je le savais, je le sentais! Jean-Sébastien a fait une fugue!
    Josette pense aussitôt à Bach et pouffe de rire. Pris de court, sans comprendre la raison de cette hilarité, Alain fronce les sourcils. » (p. 92)

Langue

  • Registre surtout courant dans les séquences descriptives et dialogales renforçant l’authenticité de l’intrigue.

    « Sans doute celui du garçon : Jean-Sébastien Lemoyne. Elle le prononce, maladroitement :
    – Jann Sebashtchenn Remo-inn. Ils ont de drôles de noms, ces étrangers. » (p. 19)

    « Alain hésite. Il s’en veut de se méfier, tellement le garçon a l’air mal en point, et il se reproche de l’avoir sermonné la veille.
    – Tu m’en veux à cause d’hier soir?
    – Oh non! Tu avais raison. Seulement, ce matin, je me sens un peu comme un zombie. Et j’ai très peu dormi. » (p. 91)
     

  • Figures de style variées (p. ex., comparaison, énumération) qui permettent d’apprécier le style sobre de l’auteur.

    « Le garçon a oublié de reprendre son programme. Norio le glisse dans sa poche, comme un trésor… » (p. 17)

    « Dès les premiers matchs, Jean-Sébastien a vu l’importance de l’équilibre, de la précision, de l’adresse des combattants. » (p. 49)
     

  • Vocabulaire évoquant souvent le guide de voyage et niveau de lisibilité approprié au genre littéraire et au lectorat visé.

    « Le groupe s’est rassemblé à la gare de Shinjuku. Selon les jours, de un million et demi à trois millions de personnes utilisent cette gare, desservie par deux lignes de métro et plusieurs lignes de train. On y trouve également quantité de boutiques et quelques grands magasins à rayons, ce qui contribue à attirer les foules. » (p. 53)

    « Il se sent plongé dans un monde extraordinaire, un roman, un film, truffés de personnages plus grands que nature et d’expériences exceptionnelles.

    Si les voyages ouvrent les horizons, il a remporté le gros lot. » (p. 87)

Pistes d'exploitation

  • Demander aux élèves de monter un programme qui mettrait en valeur des aspects de leur région et qui serait susceptible d’intéresser de jeunes Japonais de leur âge.
  • Demander aux élèves d’écrire leur propre aventure dans un lieu étranger, en imitant le style de l’auteur et en incluant des éléments visuels tels que des photographies.
  • Combiner la lecture de ce roman avec une recherche sur le Japon (géographie, histoire, culture, nourriture, traditions, religion, etc.).

Conseils d'utilisation

  • Se servir des photographies insérées dans le livre pour faciliter la compréhension des éléments du roman.
  • Discuter des différences et des points communs entre les cultures japonaise et canadienne.