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Le chant des loups

Né au Québec en 1843, Sébastien n’a que huit ans lorsqu’il doit suivre sa famille dans un village de l’Est ontarien qui s’ouvre à la colonisation. La forêt qui enserre la maison, les arbres qu’on abat, les animaux sauvages, la solitude, la pénurie de nourriture, autant de difficultés que Sébastien devra affronter dans sa nouvelle vie. Trouvera-t-il sur la Colline aux Français quelque bonne fée pour l’aider? Un récit passionnant et riche en émotions, qui rappelle l’origine de la présence française dans l’Est ontarien.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Un personnage principal, Sébastien Lalonde, âgé de huit ans, entouré des membres de sa famille, qui jouent des rôles secondaires.

    « La colline aux Français : French Hill. C’est le nom que les habitants du village donnent à l’endroit où la tribu Lalonde vient de s’installer. Quand je parle des Lalonde, je veux dire mon père, Antoine, ma mère, Marie, mes trois sœurs, Louise, Pauline et Élodie, et moi, Sébastien, le plus beau et le plus gentil. » (p. 9)
     

  • Intrigue reliée, entre autres, au déménagement, à l’aventure, à la découverte, à l’adaptation au milieu, à  la vie d’enfant, à la dualité linguistique et à la famille.  

    « Mon père n’est plus fâché contre moi, mais il a fallu que je demande pardon pour l’affaire du poulailler. Ça a été très difficile, parce qu’il ne m’a pas du tout aidé. Il faisait exprès pour m’obliger à reconnaître que tout était de ma faute.
    Enfin, maintenant il fait comme s’il avait oublié, et moi aussi. Il a acheté de nouveaux poulets et il me les a remis. Je pense qu’il voulait me montrer qu’il me fait à nouveau confiance. » (p. 58-59)
     

  • Narrateur participant qui permet de connaître les pensées et les émotions du personnage principal ainsi que de faire des voyages dans son imaginaire.

    « Je pense à la fée de la colline, qui veut toujours nous faire plaisir. Elle est passée ici juste avant nous pour accrocher un souffle de verdure aux branches des arbres. Ah! que je l’aime, ma tricoteuse de magie! Je ne parle d’elle à personne, même pas à Frédéric, parce que j’ai trop peur qu’il rie de moi. » (p. 62)

Langue

  • Registre surtout courant et quelquefois familier ajoutant à l’authenticité de l’intrigue.

    « Le jour tant attendu de Noël arrive! Sous le petit sapin décoré des personnages en pain d’épice et de bonbons en papillottes, le père Noël a déposé des cadeaux pour chacun de nous, les enfants : un lapin en tissu rembourré pour Élodie, un ber pour la poupée de Pauline, une belle boîte pour les objets de couture de Louise, et pour moi, une superbe luge, toute neuve! » (p. 41- 42)

    « – Tu vas pas amener les batailles de Bytown ici, non? C’est assez de s’entretuer là-bas, de participer à des Stony Mondays* et le diable et son train! Si vous êtes pas contents, tu diras à ton père de venir nous voir. Moi [le père], je discute pas avec des morveux de ton espèce! Pis on est tanné de vos histoires! Le pays, il n’est pas rien qu’à ceux qui parlent anglais, et l’église, c’est pas seulement pour les Irlandais!  D’accord? » (p. 61)
     

  • Niveau de lisibilité approprié au genre littéraire de même qu’au lectorat visé; équilibre entre les séquences descriptives, narratives et dialogales.

    « Mon père dit que, si un jour il y en a une, la maîtresse sera anglaise parce que la plupart des enfants sont anglophones et qu’on ne s’occupe pas du tout de nous, les francophones. "Those on the french hill…", comme disent les gens qui papotent au magasin général pour désigner les Rochon et nous. » (p. 20-21)

    « On dirait un immense jeu de dés ou de dominos : blanc et noir, noir et blanc, agité par la main turbulente de quelque lutin.  Ou une danse avec beaucoup de danseurs, légers, légers, qui se bousculent dans les airs! » (p. 63)
     

  • Figures de style variées (p. ex., comparaison, métaphore, énumération, personnification, hyperbole) ajoutant à la richesse du texte.

    « Il y a quelques jours, il est allé acheter des poussins chez Monsieur Charbonneau. Une douzaine de petites boules de soie jaune qui piaillent tout le temps et qui courent partout. » (p. 51)

    « Devant nous, la cime des sapins dessine comme une dentelle sur le ciel plus pâle : une collerette pour le gros visage plat de la lune. » (p. 67)
     

  • Plusieurs illustrations en noir et blanc qui facilitent la compréhension et qui agrémentent la lecture.

Pistes d'exploitation

  • Demander aux élèves de créer une nouvelle illustration qui pourrait bien s’insérer dans l’œuvre.
  • Comparer la vie au XIXe siècle à celle d’aujourd’hui en traitant, par exemple, du temps qu’il faut de nos jours pour se déplacer d’un village à l’autre, des méthodes utilisées à la ferme, de la vie à la campagne, de la relation parent-enfant.
  • Organiser une visite à un musée ou à une ferme pour permettre aux élèves de vivre une expérience historique ou agricole.  

Conseils d'utilisation

  • S’assurer que les élèves ont des connaissances antérieures portant sur les concepts historiques du roman (histoire du XIXe siècle au Canada).