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Anatomie de la fiche Anatomie interactive
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2L’Agonie des dieux

Le quatrième siècle commence. Rome domine encore l’univers, mais les Barbares frappent aux portes de l’Empire, qui se désagrège partout. Dioclétien, empereur énergique, veut rétablir l’ordre : il déclenche une sanglante persécution contre les chrétiens, ces fauteurs de trouble…

Marcus est un officier de l’armée impériale. Il rencontre Artémisia, la belle Égyptienne d’Alexandrie. Ils s’aiment… Mais il est chrétien, et elle est prêtresse d’Isis, la grande déesse, vénérée dans tout l’Empire…

Sur fond de choc des civilisations, de conflits et de souffrance, deux être ordinaires sont emportés dans la tourmente. Mille péripéties, mille obstacles les séparent. Au moment où s’écroulent les empires et les religions et où naît un monde nouveau, y a-t-il une place pour l’humble bonheur du cœur? Entre l’Orient et l’Occident, la réconciliation est-elle possible?

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

 

3 À propos du livre

Contenu

  • Deux personnages principaux, Marcus et son épouse Artémisia, entourés de personnages secondaires avec qui ils cheminent à travers leurs défis amoureux, personnels et religieux.

    « Artémisia passait devant lui, il lui souriait, elle baissait imperceptiblement ses longs cils, il sentait son cœur battre, mais la jeune chanteuse restait grave, tout absorbée par ses prières, ses chants et ses offrandes à la Déesse. » (p. 11)

    « Mais Marcus n’avait décidément que peu de goût pour les semailles, les moissons et les animaux de la ferme. […] Il se décida à entrer dans l’armée. Au bout de quelques semaines d’entraînement, il devint décurion. Son statut de citoyen romain lui donnait la priorité sur les plus anciens légionnaires… » (p. 15)

    « Domitius était beau comme Apollon. Marcus admirait sa peau mate […]. Son ami était gai et jovial, et quand les deux décurions parlaient de l'Empire, le Sicilien se montrait un partisan enthousiaste de Dioclétien. » (p. 16)

    « Apollonius […] était beau comme Apollon. […] Son regard attirait immédiatement l’attention : noir, intense, il fixait son interlocuteur avec insistance. […] On disait aussi qu’il allait souvent le soir rencontrer les filles du faubourg d’Éleusis… » (p. 59)
     

  • Intrigue marquée par les persécutions de l’Empire romain envers les chrétiens et par les soubresauts de l’histoire d’amour entre les personnages principaux; récit où l’auteur décrit la vie et les lieux de l’époque.

    « Mais l'île de Pharos avait d'autres charmes que sa tour. À l'une de ses extrémités se dressait le temple d'Isis Pharae. De grands jardins s'étendaient en son centre, face à l'éblouissement bleu de la mer. Les Alexandrins y venaient par milliers à la fin du jour, quand la canicule baissait, pour jouir de la brise qui soufflait en permanence du large. » (p. 30)

    « Nos épreuves ne peuvent aller qu’en augmentant, car les Romains raffinent tous les jours leurs procédés de chasse et n’épargnent aucun effort pour se débarrasser de nous. » (p. 84)

    « …Appollonius était peut-être plus amusant, plus drôle que Marcus. Voulait-elle s’amuser seulement? Cela faisait quatre ans qu’elle était mariée à Marcus. » (p. 223)
     

  • Narrateur omniscient qui décrit de manière détaillée les pensées et les sentiments des personnages tout en dévoilant l’évolution amoureuse et religieuse des personnages principaux; narrateur participant lors des correspondances écrites à la première personne.

    « Je ne me serais jamais déterminé à vous importuner, si je ne savais à quel point vous êtes attachés au service de nos dieux. Votre sacerdoce leur est agréable et ils jettent sur vous un regard bienveillant quand ils vous voient si empressés à les servir. » (p. 79)

    « Il s'étonnait de son destin qui l'avait amené d’Antioche à Alexandrie; là, il avait trouvé femme, patrie et amis. Depuis la fin de la persécution, il se sentait heureux, malgré la gêne, la pauvreté même dans laquelle il vivait. » (p. 155-156)

    « Même Athanase semblait abattu, tandis que Marcus ruminait de sombres pensées. Le guide, pour sa part, s’arrêtait souvent, tendait l’oreille, scrutait l’horizon, indifférent à la splendeur incandescente du soleil couchant, qui teintait de pourpre et d’ocre le désert autour d’eux. » (p. 256)

Langue

  • Registre courant dans l’ensemble de l’œuvre, accentué de figures de style variées (p. ex., énumération, métaphore, comparaison, personnification, répétition) qui traduisent les émotions des personnages et qui illustrent la beauté du paysage égyptien.

    « – Là, s’insurgea Marcus, tu vas trop loin, Domitius. On peut bien aimer son voisin sans être mièvre, s’avachir dans la mollesse ou être faible d’esprit et de volonté. On peut prendre soin des faibles, comme tu dis, tout en étant fort. » (p. 147)

    « Le soleil jouait sur le marbre des édifices qui bordaient la côte; une ceinture blanche et aveuglante entourait les eaux bleu sombre de la baie. » (p. 155)

    « Son visage était d’une mobilité qui trahissait mille états d’âme, mille nuances : tantôt rieur, tantôt grave, tantôt tendre. » (p. 163)

    « On servit des oies et des gigots de mouton, des haricots à l'ail et aux olives, des lentilles parfumées à l'oignon, des galettes de sésame à l'arôme de carthame. » (p. 179)
     

  • Vocabulaire évocateur des thèmes traités et de l’époque (p. ex., croyances, persécutions et conflits religieux, amitié).

    « Ces dieux – Jupiter ou Zeus, Déméter ou Hermès, Apollon ou Astarté – lui semblaient lointains, silencieux, indifférents. Certains étaient cruels et ne cessaient de mentir, de se tromper, de se combattre. » (p. 15)

    « L'Empereur interdisait partout le culte chrétien. Il ordonnait la destruction des édifices et des livres sacrés de la secte rebelle, la confiscation des biens de ses membres, la dégradation des chrétiens nobles, le renvoi de tous les fonctionnaires et militaires chrétiens et l'emprisonnement ou la mort de ceux qui ne se soumettraient pas. » (p. 71)

    « Marcus était ému. Peirius lui donnait ainsi une grande marque d’amitié et de confiance. » (p. 199)

Pistes d'exploitation

  • Pour mieux saisir les contextes historique et géographique du roman, proposer aux élèves d’effectuer une recherche sur l’étendue de l’Empire romain à l’époque où se situe l’action du roman, environ trois siècles après la mort de Jésus.
  • Au cours de la lecture, demander aux élèves de tracer un tableau chronologique de l'histoire du christianisme depuis la mort de Jésus jusqu'à la fin de l'intrigue du roman.
  • Lors de son séjour à Rome, Marcus doit se cacher dans les catacombes pour fuir les Romains. Demander aux élèves d’effectuer une recherche sur l’utilisation des catacombes (p. 171) par les premiers chrétiens comme lieux de culte. 

Conseils d'utilisation

  • Avant la lecture, présenter le contexte sociohistorique de l’empire romain dans lequel se déroule l'histoire.
  • Faire un survol de l'histoire du christianisme.
  • Présenter la carte de la Rome ancienne à la page 9 pour situer les lieux décrits dans l’œuvre.
  • Préparer les élèves aux sujets délicats présentés dans l’œuvre, tels que la sexualité, l’esclavage, la torture et l’intolérance religieuse, et les situer dans le contexte historique du roman.