Contenu
- Personnages principaux, Papi Herménégilde, un grand-père qui relate de façon exagérée les événements de la pire journée de sa vie à son petit-fils Pierre-Paul qui, à son tour, lui raconte sa journée affreuse à l’école.
« Lui, c’est Papi. C’est mon grand-père et aussi mon meilleur ami. Il a quatre-vingts ans. Presque dix fois mon âge! Son vrai nom, c’est Herménégilde. Ce n’est pas fameux comme nom… C’est pour ça que je l’appelle toujours Papi. » (p. 4).
- Personnages secondaires, Maximilienne, la grand-mère de Pierre-Paul, Mario-le-nono, élève de la classe qui taquine Pierre-Paul, et Jean-Yves Sigouin, garçon qui s’intéressait à la grand-mère.
« Ma grand-mère, elle, s’appelle Maximilienne. Elle dit que Papi est nul dans une cuisine. Elle dit aussi que c’est un vieux chenapan mais un bon mari. Et un sacré conteur! » (p. 4)
« La dernière fois qu’on s’est vus, Papi et moi, j’étais vraiment de très très mauvaise humeur. Mario-le-nono avait dit à tout le monde que j’aimais Solène Saint-Onge. C’est faux! Archi-faux! Mario-le-nono est un abominable menteur. » (p. 8)
« J’ai acheté les bonbons. Puis j’ai cherché ma belle rousse. Et je l’ai trouvée dans le petit bois près de sa maison. Avec Jean-Yves Sigouin! Il flattait ses longs cheveux doux. Je l’ai même vu lui donner un petit bec dans le cou! » (p. 26)
- Récit à intrigue simple mettant en scène un grand-père et son petit-fils qui entretiennent une relation de complicité dans l’humour; schéma narratif particulier avec des retours en arrière relatant des souvenirs d’enfance; thèmes exploités (p. ex., jeunesse, journée difficile, école, relation grand-père-petit-fils) aptes à maintenir l’intérêt du lectorat et à lui permettre de faire des liens avec son vécu.
Présentation
- Illustrations caricaturales aux couleurs chaudes et lumineuses, occupant généralement trois quarts de page et pleine page, et débordant parfois sur la page adjacente; scènes qui permettent de suivre la trame narrative avec aisance et de voir la complicité entre les personnages; éléments visuels (p. ex., bulles de pensée, lignes de mouvement, idéogrammes) soutenant le lectorat dans la compréhension du texte; variété de types de plan (p. ex., général, moyen, américain, gros) et d’angles de vue (p. ex., vue frontale, vue latérale) créant des effets captivants.
- Mise en page aérée; texte d’une à quinze lignes, disposé à des endroits variés sur la page; caractères d’écriture noirs sur fond blanc; éléments graphiques (p. ex., points d’exclamation, points de suspension, tirets, points d’interrogation, deux-points, majuscules) facilitant l’interprétation du texte; activités de lecture et liste d’autres œuvres de la même auteure à la fin de l’œuvre.
- Dimensions : 15 cm x 19,5 cm; couverture souple.
Langue
- Registres de langue courant et familier; prédominance de mots fréquents et familiers (p. ex., planche à roulettes, ami, vieux, raconte); utilisation de mots nouveaux (p. ex., chenapan, époque, mollasson, anesthésiait, enjôleuse) compréhensibles grâce au contexte et aux illustrations; emploi de mots inventés (p. ex.,super-extra-bon, Mario-le-nono, archi-faux,) injectant des brins d’humour dans le texte.
- Phrases de base, phrases transformées et phrases à construction particulière; phrases interrogatives et exclamatives abondantes, traduisant les réactions des personnages.
« – À ton âge, mon garçon, j’ai vécu la pire journée de ma vie. Je m’en souviens comme si c’était hier. Dans ce temps-là, j’étais amoureux d’une fille…
– Toi, Papi? Amoureux d’une fille?
– Eh oui! J’étais amoureux fou d’une belle fille aux cheveux roux. Je la voyais partout. Même dans ma soupe. » (p. 12-13)
« – Je pensais à elle tout le temps! À elle et à ses longs cheveux roux qui me rendaient fou. Je rêvais de les flatter. Et je n’aurais pas détesté lui donner un petit bec dans le cou.
– Toi, Papi? T’aurais fait ça? » (p. 14-15)
- Nombreux procédés stylistiques (p. ex., répétition, expression imagée, énumération, onomatopée) qui enrichissent le texte.
« Ça, c’est très très vrai. » (p. 4)
« Papi a souri en se léchant les babines avant d’ajouter :
– Je voulais aussi lui offrir des jujubes en forme de framboise, des bonbons à la mélasse, des réglisses vertes, des lunes de miel au chocolat avec de la tire au milieu, des sucettes au caramel, des boules à l’anis, des balais… » (p. 18)
« – Miam ! » (p. 19)
- Séquences narratives qui précisent le temps et le lieu de l’action; séquences dialoguées correspondant aux échanges entre Papi et Pierre-Paul.
« Souvent, quand je m’ennuie, après l’école ou le samedi, je vais chez Papi. Avec lui, le temps passe toujours très vite. Il raconte des histoires de l’ancien temps, de l’époque où il était un enfant.
C’est un peu difficile à imaginer, parce que Papi est tellement vieux. Mais c’est comme ça. Avant d’être un grand-père, Papi a été un enfant. Un petit garçon. Comme moi! » (p. 6-7)
« J’ai soupiré en laissant échapper :
– Pauvre Papi! Je pense que cette journée-là est encore plus affreuse que la mienne.
Mais c’est pas la fin de l’histoire, j’espère.
Ce serait trop épouvantable…
– Eh oui! C’est comme ça. Mais sais-tu ce qui est arrivé à la belle fille aux cheveux roux, quinze ans plus tard?
– Quinze ans plus tard? Mais non, voyons…
– Eh bien… Je l’ai épousée!
– Quoi?! C’était Mamie?
– Bien sûr! Dans ce temps-là, elle avait de longs cheveux roux. Et c’était une sacrée enjôleuse! » (p. 28)
Pistes d'exploitation
- Dans l’œuvre, Pierre-Paul est nommé ainsi grâce à son père qui s’appelle Pierre et à son parrain qui s’appelle Paul. Demander aux élèves de trouver l’origine de leur prénom en posant des questions aux membres de leur famille. Animer une mise en commun afin de leur permettre de faire part de leurs trouvailles.
- Établir, en groupe-classe, la chronologie des événements racontés par Papi (p. ex., rencontrer une jeune fille aux cheveux roux, gagner vingt-cinq sous en ramassant des bouteilles vides, se réveiller avec une rage de dents). Demander aux élèves, regroupés en dyades, de situer ces événements sur une ligne de certitude (p. ex., impossible – possible – certain). Animer une mise en commun afin de permettre aux élèves de présenter leur travail.
- Dans l’œuvre, la grand-mère et Pierre-Paul disent à quelques reprises que Papi exagère. En groupe-classe, poser une question aux élèves : Que veut-dire le mot « exagérer »? Leur demander, regroupés en dyades, de créer une saynète dans laquelle un personnage exagère, puis les inviter à présenter leur saynète devant le groupe-classe.
- Rédiger, en groupe-classe, quelques questions d’entrevue pour connaître les aventures de jeunesse d’un adulte susceptible d’y répondre (p. ex., Où es-tu né? Quels étaient tes rêves? Quel genre de musique écoutais-tu?) Inviter les élèves à réaliser l’entrevue et à en faire un compte-rendu au groupe-classe.
Conseils d'utilisation
- Consulter la fiche pédagogique disponible sur le site de l’éditeur.
- Inciter les élèves à lire d’autres œuvres de la même auteure, telles que Léon Maigrichon, Aujourd’hui, peut-être et Le Cornichonnet gaffeur, dont les fiches descriptives se trouvent dans FousDeLire.
Ressource(s) additionnelle(s)
- IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 3e à 6e année, Série : Maître Lucas, Au temps des grands-parents.
- IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, Maternelle à 3e année, 16 Hudson, Luc a une mauvaise journée.
- IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, Maternelle à 3e année, Série : Célestin, La vague y va.