- Personnages francophones et anglophones historiques tels que Monseigneur Fallon, Whitney, Samuel Genest, et personnages fictifs qui s’affrontent dans des débats au sujet des droits des francophones en Ontario.
« MONSIEUR LOYAL
[…]
Ce soir, vous pourrez voir les auteurs de ce conflit : d’un côté, monseigneur Fallon, le fanatique, qui a semé chez les Irlandais une peur et une haine irraisonnées des Canadiens français. » (p. 25)
« MONSIEUR LOYAL
[…]
Son allié, Whitney, le premier ministre et son cabinet d’orangistes, qui utilisaient leur pouvoir pour anéantir les francophones. » (p. 25-26)
« BÉATRICE
Diane, M. Genest nous a dit de rester. Moi, je bouge pas d'icitte! » (p. 60)
« PÈRE
Ben, si je veux travailler, je suis obligé de parler en anglais. Mais à maison, je veux entendre du français. » (p. 70)
- Intrigue découpée en tableaux qui suivent plus ou moins la chronologie des événements.
- Nombreuses didascalies qui précisent surtout les déplacements des comédiens et les différents rôles qu’ils jouent.
« Dans la suite de la scène, la petite fille courra d’une sœur à l’autre, se laissant convaincre tour à tour par leurs arguments. » (p. 33)
« Pendant le discours, les comédiens sont réapparus, l'air harassé. Ils ont formé un cercle, dos à dos, en se tenant par les bras. À la dernière réplique, ils commencent à tirer chacun de leur côté. » (p. 53)
- Thèmes axés sur la lutte pour les droits des Franco-Ontariens : la langue, l’éducation, la religion et les enjeux politiques.
« ENSEMBLE
[…]
Mais si vous cessez de croire,
Que le Seigneur détient tous les pouvoirs;
C'est l'enfer sur vous qui tombera,
Et le protestant qui se réjouira. » (p. 33)
« MONSEIGNEUR FALLON
[…]
Nous devons lutter contre la persécution des Irlandais catholiques par les Canadiens français, et je vous mènerai dans cette lutte. » (p. 37)
« SAMUEL
[…]
Nous devons nous assurer que toutes nos écoles s’opposent à ce Règlement, que toutes les écoles barrent la route aux inspecteurs, que tous les professeurs continuent à enseigner et en français, quoi qu’il arrive! Pour ma part, je vous assure que le Conseil des écoles séparées d’Ottawa prendra les devants dans cette lutte! » (p. 48)
- Séquences dialoguées et descriptives qui contribuent à la compréhension du sujet traité ainsi que des passions véhiculées dans la pièce.
« Les bûcherons
De chacun des deux groupes sort un comédien pour aller à l’avant-scène. L’un joue un Canadien français, l’autre un Irlandais. Ils coupent du bois ensemble, se lancent des injures sans se comprendre, chacun dans sa langue. Une dispute éclate sur la manière de couper et, finalement, le Canadien français décide de couper l’arbre lui-même. L’Irlandais lui donne des conseils, puis des ordres et, peu à peu, se transforme en gros patron du bois. » (p. 29)
« MONSEIGNEUR FALLON
Ah… Ce sont eux qui nous poussent à la bataille!
WHITNEY
Le peuple protestant est fatigué de ces batailles scolaires, et mon parti tranchera la question. Le Conseil des écoles séparées nous cause des problèmes, eh bien, nous l’abolirons!
MONSEIGNEUR FALLON
Comment? Mais ce sont eux qui…
WHITNEY
À moins que je n’obtienne votre collaboration… Il y aura bientôt des élections… » (p. 40)
« DANIEL
Ben, c’est juste que… que… on fait toujours des scènes du passé, puis dans le passé, ça se passait assez ben. Tu savais toujours à qui t’avais affaire, tu savais la différence entre EUX et NOUS. » (p. 67)