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La Mystérieuse Bibliothécaire

Dans la minuscule bibliothèque de Saint-Anatole, les livres sont vieux, couverts de crottes de souris et mortellement ennuyants. Il y a beaucoup à faire pour donner le goût de la lecture aux enfants. Heureusement, une nouvelle bibliothécaire vient d’être engagée : nulle autre que Mademoiselle Charlotte!

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Personnage principal, Mademoiselle Charlotte, nouvelle bibliothécaire de Saint-Anatole, qui réussit à transmettre sa passion de la lecture aux enfants du village.

« Quelques minutes plus tard, l’affaire était conclue. Pour la première fois de son histoire, le village de Saint-Anatole avait une bibliothécaire. » (p. 11)

« La plupart des adultes étaient quand même ravis que Mademoiselle Charlotte ait réussi à communiquer sa passion pour la lecture aux enfants.
[…]
Au bout de quelques semaines, la bibliothèque était devenue le quartier général des enfants de Saint-Anatole. » (p. 81)

  • Personnages secondaires interagissant avec Mademoiselle Charlotte, dont le maire, Marcel Lenragé, qui l’embauche comme bibliothécaire, mais refuse de l’appuyer dans son projet, Gaston Guilbert, journaliste qui l’interview et informe les gens du village de la situation précaire de la bibliothèque, Martin Laboucane, garçon qui n’aime pas la lecture et cause des ennuis, Léo Letendre, garçon qui, grâce à Mademoiselle Charlotte, s’intéresse davantage à la lecture, divers enfants qui fréquentent la bibliothèque et Marie, son ancienne élève, qui réussit à la réanimer en lui remettant Gertrude, son caillou précieux.

« En marchant vers son bureau, ce matin-là, Marcel Lenragé se demandait s’il avait bien fait d’engager la nouvelle bibliothécaire.
Les livres, ça ne sert qu’à ramasser de la poussière! La télé c’est tellement mieux. Je ne dépenserai pas un seul sou pour acheter des paquets de papier. » (p. 37)

« Au même moment, Gaston Guilbert, journaliste à La Nouvelle, aperçut mademoiselle Charlotte et décida de l’interviewer.
[…]
Le lendemain, la photo de la nouvelle bibliothécaire déguisée en femme-sandwich-mendiante apparaissait en première page du journal La Nouvelle. » (p. 40-41)

« Martin s’avança et fouilla un peu dans le tas avant de déclarer :
LES LIVRES, ÇA NE VAUT PAS DE LA CROTTE DE CHAT!
[…]
Plusieurs enfants eurent envie d’en emprunter, mais ils n’osaient pas parce que Martin Laboucane et sa bande les auraient traités d’imbéciles. » (p. 52-53)

« Ce soir-là, et bien qu’elle ne lui ait pas encore donné signe de vie, Léo écrivit encore à Marie.
Chère Marie,
[…]
J’aimerais tellement que tu sois ici. Notre nouvelle bibliothécaire est vraiment EXTRAordinaire.
Avant, je n’aimais pas les livres tant que ça. Maintenant, c’est différent. Mademoiselle Charlotte dit qu’ouvrir un livre, c’est comme allumer une télévision dans sa tête. Et qu’avec un livre, on n’est jamais seul. » (p. 71-72)

« Des enfants lisaient sur des matelas gonflés, d’autres dans un hamac. Pierre-Luc et Sophie réparaient des livres brisés et Julien Demers nourrissait les souris pendant que son frère, Marc-André, nettoyait la cage des cochons d’Inde. Des enfants exploraient le grenier en quête d’un nouveau livre et d’autres préparaient une immense collation. » (p. 102)

« Marie n’entendit même pas. Elle gardait les yeux rivés sur le caillou, qu’elle déposa dans la main de Mademoiselle Charlotte. Puis, très doucement, elle replia les doigts de son ancienne maîtresse autour de Gertrude. » (p. 122)

  • Roman fantaisiste qui divertit le lectorat du début à la fin; histoire humoristique pleine d’événements insolites se déroulant dans une ambiance mystérieuse; thèmes exploités (p. ex., imaginaire, humour, bibliothèque, lecture) incitant le lectorat à réfléchir à la magie de la lecture et lui permettant de tisser des liens avec son vécu.
  • Merveilleuses illustrations colorées de type BD parsemées dans le texte, incitant le lectorat à en examiner les multiples détails; scènes qui précisent le lieu de l’action et révèlent les émotions des personnages; éléments visuels (p. ex., idéogrammes, lignes de mouvement, onomatopées, phylactères, premières de couverture de livres) soutenant le lectorat dans sa compréhension du texte; variété de types de plans et d’angles de vue créant des effets captivants.
  • Superbe mise en page très aérée; œuvre répartie en 13 chapitres titrés et numérotés ainsi qu’un épilogue; éléments graphiques (p. ex., tirets, italiques, guillemets, parenthèses, majuscules, points de suspension, petits symboles indiquant un laps de temps) facilitant l’interprétation du texte; mots relevés avec de la couleur et accentués par des variations typographiques dynamisant le texte et agrémentant la lecture; titres d’autres œuvres de l’auteure, prix littéraires, dédicace et avant-propos au début du livre; renseignements sur l’auteure et l’illustrateur et fiches d’exploitation pédagogique disponibles sur le site de l’éditeur à la fin; premières de couverture des autres romans de la collection sur les rabats de la couverture.

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; mots moins connus (p. ex., s’empiffrer, rognures, aspirer, imposteur) et mots du registre familier (p. ex., chouchoutait, chouette, farfouillait) compréhensibles grâce au contexte; mots inventés (p. ex., pitchounette, barbichette, coquelicotte) et mots transformés (p. ex., achpirateur, plachtique, chupplie) prononcés par une fillette de première année, injectant des brins d’humour dans le texte.
  • Phrases transformées et phrases à construction particulière; prédominance de phrases déclaratives dans la narration; nombreuses phrases exclamatives et interrogatives dans les dialogues traduisant les émotions des personnages.

« Léo allait faire la démonstration lorsque monsieur le maire Marcel Lenragé entra en coup de vent dans la bibliothèque.
Où se cache-t-elle? Ah! J’en ferais bien de la fricassée, grommela-t-il.
Marcel Lenragé était visiblement très très… enragé
Quelle bibliothécaire à la noix! fulminait le maire. Le concierge vient de m’apprendre qu’elle élève en secret des souris et des araignées. Pourquoi pas des crocodiles? J’ai engagé une bibliothécaire, moi. Pas une gardienne de zoo.
Dans sa fureur, Marcel Lenragé en oubliait de regarder par terre. Les enfants se hâtèrent de recouvrir la bibliothécaire de livres.
Juste à temps…
Regardez-moi ça! Quel fouillis! dit le maire en désignant le tas de livres sous lequel Charlotte était étendue. » (p. 67-70)

  • Procédés stylistiques (p. ex., métaphore, énumération, interjection, expression imagée, comparaison) qui enrichissent le texte.

« – Cette grande asperge est sûrement cinglée, songea le maire lorsque la nouvelle bibliothécaire eut disparu. » (p. 11)

« Elle imaginait des livres fabuleux, des livres qui font rire, pleurer, frémir, DANSER, voyager. » (p. 25)

« – OUACHE! s’exclama Léo avant de continuer de poursuivre sa lecture. » (p. 33)

« Pour la deuxième fois en moins d’une semaine, le maire perdit les pédales et son sandwich s’écrasa à ses pieds. » (p. 42)

« Mademoiselle Charlotte dit qu’ouvrir un livre, c’est comme allumer une télévision dans notre tête. » (p. 72)

  • Séquences narratives et descriptives, entrecoupées de séquences dialoguées, de lettres et de notes personnelles, qui aident à comprendre les expériences mystérieuses de Mademoiselle Charlotte, aspirée par les livres, révèlent les démarches qu’elle entreprend pour encourager les enfants à lire, injectent des brins d’humour dans le roman et reflètent le plaisir de lire que découvrent les enfants.

« Ce soir-là, Léo expédia une autre lettre.
Chère Marie,
Ce qui arrive est incroyable.
Cet après-midi, notre nouvelle bibliothécaire a été ASPIRÉE par un livre. Elle lisait une histoire d’horreur et elle est… c’est difficile à expliquer… elle est comme… tombée dans l’histoire.
C’est moi qui l’ai trouvée. Elle semblait raide morte sur le plancher.
C’est moi aussi qui l’ai ressuscitée. Je n’ai même pas fait exprès. J’ai lu tout haut la suite de l’histoire qu’elle avait commencée et elle s’est remise à bouger. » (p. 34-35)

« En sortant dans la cour de récréation, les enfants de l’école La Virgule aperçurent, dans le petit parc juste à côté, une vieille dame, très grande et très maigre, avec un immense chapeau sur la tête. Elle était assise sous un arbre et elle lisait.
[…]
Les enfants apprirent alors que l’étrange vieille dame surnommée « l’épouvantail » par Martin Laboucane était leur nouvelle bibliothécaire. Elle chouchoutait ses livres neufs comme si c’étaient des nouveaux-nés et les promenait en brouette parce que personne ne venait à la bibliothèque.
C’est ma bibliothèque ambulante, déclara-t-elle en désignant fièrement la montagne de livres. » (p. 47-52)

« Les élèves se ruèrent vers elle et Martin Laboucane cria en courant :
– Où sont mes livres COCHONS?
Mademoiselle Charlotte lui adressa un sourire espiègle en choisissant un livre intitulé : Le Grand Amour d’Odilon Cochon.
QUOI?! s’offusqua Martin. C’est pas COCHON, ça.
C’est pourtant PLEIN de cochons! répliqua Mademoiselle Charlotte, malicieuse.
Martin resta stupéfait. Mademoiselle Charlotte avait tout à fait raison. » (p. 56-58)

« La situation se compliqua davantage lorsque les enseignants de l’école La Virgule découvrirent que leurs élèves cachaient des romans sous leurs cahiers d’exercices et ronflaient sur leur banc après avoir lu toute la nuit. Sans compter que le soir, au lieu de faire leurs devoirs, bon nombre d’entre eux plongeaient dans un livre pour chasser des trésors, poursuivre des bandits ou lutter contre des monstres atroces. » (p. 78-79)

Référent(s) culturel(s)

  • Mention des contes Barbe-Bleue et Cendrillon de Charles Perreault.
  • Référence au conte classique français La Belle et la Bête ainsi qu’au roman La Nouvelle Maîtresse de Dominique Demers.

Pistes d'exploitation

  • Demander aux élèves de choisir un livre qu’elles et ils ont particulièrement aimé. Les inviter à le présenter au groupe-classe en prenant soin de fournir les renseignements suivants : titre, auteure ou auteur, bref résumé de l’histoire, raisons de l’avoir choisi. Organiser une exposition de livres « coups de cœur », puis inviter les élèves d’autres classes à la visiter.
  • Suggérer aux élèves, réunis en équipes, de s’imaginer faire partie d’un groupe de jeunes qui se promènent sur le trottoir avec Mademoiselle Charlotte, déguisée en femme-sandwich. Leur demander de créer un message d’une durée de 30 à 45 secondes, qui débute comme suit : « Au secours! La bibliothèque meurt de faim! Saviez-vous que… ». Les inviter à présenter leur message devant le groupe-classe en s’assurant que chaque membre de l’équipe participe à la présentation.
  • Proposer aux élèves de faire un dessin d’un animal rigolo de leur choix en train de lire un livre, puis de le coller sur un carton de couleur. Assembler les cartons sur un tableau d’affichage à la bibliothèque de l’école, de façon à créer une courtepointe collective mettant en valeur la lecture.
  • Demander aux élèves, regroupés en dyades, de créer un plan d’aménagement d’une bibliothèque en y insérant les éléments de leur choix (p. ex., murs, cloisons, portes, fenêtres, étagères de livres, meubles, accessoires). Leur proposer d’utiliser un logiciel gratuit pour la construction de plan 3D (p. ex., Kozikaza) pour accomplir leur travail. Les inviter à présenter leur plan au groupe-classe.

Conseils d'utilisation

  • Consulter la fiche d’exploitation pédagogique disponible sur le site de l’éditeur.
  • Inciter les élèves à lire d’autres romans de la série Charlotte, tels que L’Étonnante concierge, Une gouvernante épatante et La Fabuleuse Entraîneuse, dont les fiches pédagogiques se trouvent dans FousDeLire.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 1re à 5e année, Série : Aventure lecture, divers épisodes.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 3e à 8e année, Série : Les amis d’Axel, Yoran – La lecture.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 2e à 5e année, Série : Livre ouvert, Le chandail de hockey; L’alphabet.