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Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre avec expressions familières à l’occasion; vocabulaire simple et quelques mots pouvant représenter un défi (p. ex., broie, courtiser, étanche, métamorphosée, quittance, charnue).
« Pour sauver son enfant de la mort, la mère de Moïse prit un panier, le tapissa de toile à l’intérieur pour le rendre étanche, puis elle y déposa son petit garçon et fit glisser le panier sur la rivière. » (p. 27)
« Quand l’enfant eut douze ans, il fut décidé qu’il travaillerait au moulin, car il était très robuste. » (p. 28)
« Le petit bonhomme plonge dans un trou et disparaît. Jean-de-l’Ours ne peut le poursuivre.
– Sale guenillou, va! Tu ne perds rien pour attendre, lui crie-t-il. » (p. 68)
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Texte contenant plusieurs types et formes de phrases qui contribuent à la lisibilité de l’œuvre.
« La vieille femme donne à souper à Moïse. Après avoir mangé, le garçon s’endort sur un banc derrière la table. Il dort profondément quand les géants rentrent à la maison.
– Hum! renifle l’un d’eux. Il y a une drôle d’odeur ici…
– Ne faites pas tant de bruit, il y a un petit garçon qui est couché là.
– Un petit garçon? Qu’est-ce qu’il vient faire ici? grogne un deuxième géant. » (p. 29)
« Vient le tour de Jean-de-l’Ours :
– Je n’ai rien de bien agréable à raconter, commence-t-il, et je ne saurais dire quoi que ce soit si les portes et les fenêtres ne sont pas verrouillées comme il faut, afin que personne ne sorte pendant le récit. » (p. 79-80)
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Emploi d’expressions figurées variées (p. ex., onomatopée, comparaison, énumération, métaphore) qui permettent d’apprécier le style des auteurs et qui ajoutent à la richesse du texte.
« Indignée, la troisième fille s’avance en disant :
" C’est à moi d’essayer. Vous allez voir. Je vais lui faire ouvrir la porte! "
Toc! toc! toc! » (p. 39)
« – Avec toutes les provisions qu’on a dans la cave, on va pouvoir manger comme des millionnaires! » (p. 45)
« Sa mère lui racontait ses souvenirs de la ville où elle avait vécu : les nombreux habitants, les grands magasins, les beaux vêtements. » (p. 58)
« – Voyez, la mère. Cette bibitte poilue ne nous tracassera plus. Elle est morte. Venez, continuons notre route. » (p. 59)
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Séquences descriptives et dialoguées apportant des précisions sur les personnages, les lieux et les événements.
« Le prince Georges s’empare d’un couteau, tranche d’abord la tête du poisson et la met de côté. Il éventre le poisson et sépare les viscères de la chair du corps. Comme le poisson était de grande taille, chaque part est assez impressionnante. Georges procède alors à la distribution des parts :
– Toi, lion, tu es fort, tu as de bonnes dents, je te donne le corps du poisson; c’est ce qui te convient. Toi, la fourmi, tu es petite et souple, tu entres facilement dans les trous : je te donne la tête. Quand il fera beau, tu mangeras à l’extérieur. En cas de tempête, tu pénétreras à l’intérieur de l’ossature et tu continueras à manger. Quant à toi, l’aigle, tu es dépourvu de dents, tu trouveras une abondante nourriture dans les viscères. Il n’y a rien à croquer. C’est une part qui te convient. » (p. 88-89)
« Les serveuses sont prises de panique. Elles invitent le devineur à les accompagner dans leur promenade dans le parc du château. Elles entraînent l’homme dans un coin discret.
– Étranger, ne nous livre pas au roi.
– Mais je suis obligé de vous déclarer. Vous vous êtes déclarées vous-mêmes et je vois que vous êtes toutes les trois coupables. Je ne puis faire autrement que…
– Mais ne pourriez-vous pas nous éviter une condamnation?
– Oh, chères dames, je suis bien trop courtois pour vous faire condamner! » (p. 109)