Anatomie de la fiche Anatomie interactive
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La douce fille et la grosse bête

Un père vit en campagne avec ses quatre filles. Un jour où il revient de la ville, il s’arrête près d’un marais afin de cueillir une rose pour sa cadette. Surgit alors une bête monstrueuse qui lui ordonne de lui amener sa fille en échange de la fleur, sinon le malheur s’abattra sur sa famille. La douce cadette accepte le marché pour le meilleur et pour le pire.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Deux personnages principaux, la fille cadette d’une famille de quatre enfants, courageuse et débordant de bonté, qui accepte d’aller vivre avec une monstrueuse bête afin d’épargner un grand malheur à sa famille, et la bête qui exige la présence de la douce fille en échange de la rose cueillie par le père, témoignant de la tendresse envers sa captive.

« – Bien, offrez cette rose à votre fille. Mais, en retour, vous devez l’amener vivre avec moi, sinon cette rencontre-ci sera la source d’un grand malheur pour votre famille […]
– Mais, père, il ne nous arrivera aucun malheur. J’irai voir cette bête. » (p. 10)

  • Personnages secondaires, le père de la douce fille, aimant et généreux, qui accepte malgré lui l’entente avec la grosse bête, et les trois sœurs jalouses de la cadette, qui lui volent son anneau.

« C’est avec le cœur bien lourd que le père revient à la maison. Après le souper, il finit par raconter l’incident de la fleur et de la grosse bête. » (p. 10)

« Le soir, la fille n’est pas sitôt couchée qu’elle s’endort profondément. C’est le moment qu’attendaient les trois sœurs. L’une après l’autre, elles passent l’anneau à leur doigt. Quel bijou!
– Moi, je le garde toute la nuit, lance l’une d’elles. » (p. 16)

  • Conte dont l’intrigue rappelle celle du conte traditionnel de La Belle et la Bête et respecte un schéma narratif simple; thèmes exploités (p. ex., famille, amour, jalousie, transformation) plongeant le lectorat dans un univers merveilleux propre à ce genre littéraire.

Présentation

  • Illustrations aux couleurs ternes occupant pleines pages de droite, représentant les lieux et les personnages sous différentes prises de vue (p. ex., vue d’oiseau, plan américain, plan général); visages des personnages illustrés de façon à faire ressortir leurs expressions et leurs émotions (p. ex., peur, tristesse, joie).
  • Mise en page aérée; texte de 4 à 12 lignes disposé sur chaque page de gauche; caractères noirs stylisés sur fond blanc; éléments graphiques (p. ex., tirets, deux-points, points de suspension, points d’exclamation et points d’interrogation) permettant aux élèves de facilement repérer les séquences dialoguées et de mieux saisir les sentiments des personnages; lettrines aux couleurs sombres, accompagnées de l’illustration d’un animal, marquant le début de chaque page de texte.
  • Dimensions : 20,2 cm x 20,2 cm; couverture souple.

Langue

  • Registre de langue courant; prédominance de mots fréquents (p. ex., père, fille, bête, matin, rose) et mots nouveaux (p. ex., cadette, se ravise, mi-chemin, sourdre, expier) compréhensibles grâce au contexte et aux illustrations.
  • Quelques phrases de base, phrases à construction particulière et plusieurs phrases transformées ayant une subordonnée; divers types de phrases (p. ex., phrases déclaratives, impératives, exclamatives, interrogatives, négatives) favorisant l’intérêt du lectorat et la lecture à haute voix.

« Le lendemain, le père et sa douce cadette se rendent chez la grosse bête.
– Bête, sors que je te voie, dit la fille.
Mais en voyant sa tête sourdre, la fille ne peut s’empêcher de lui dire :
– Cache-toi, tu me fais peur. » (p. 12)

« Oh, ciel! où est mon anneau? s’écrie la fille cadette en ouvrant les yeux. Vite, père, il faut atteler mon cheval, dit-elle en descendant les escaliers. En craignant un grand malheur, elle vole vers sa nouvelle demeure. » (p. 18)

  • Utilisation de procédés stylistiques (p. ex., litote, énumération, interjection, répétition) enrichissant le texte.

« Ils n’étaient pas riches, mais ne manquaient de rien. » (p. 2)

« Ses propres affaires terminées, il se met à la recherche d’une robe, d’un chapeau, de souliers. » (p. 6)

« Oh! la petite fleur! Quel oubli! » (p. 8)

« Dans la maison, tout lui annonce en effet un grand deuil : des draps noirs cachent les chaises, un tissu noir recouvre la table, des rideaux noirs empêchent la lumière d’entrer. » (p. 20)

  • Séquences descriptives entrecoupées de séquences dialoguées qui permettent de comprendre les réactions des personnages, ainsi que l’évolution de leurs relations.

« Et il regarde à gauche, à droite, le long de sa route. Tiens, un jardin! Il se penche pour cueillir une très belle rose, quand une grosse bête sort d’un buisson.
– Que faites-vous ici, Monsieur?
Étonné, le père balbutie :
– C’est pour ma famille, ma douce cadette. Elle m’a demandé de lui rapporter une fleur, c’est tout ce qu’elle souhaitait. » (p. 8-10)

« Après plusieurs semaines, cependant, la bête, à la fois émue et attristée, devine que la fille s’ennuie un peu, loin des siens.
– Aimerais-tu aller visiter ta famille?
– Cela me ferait bien plaisir. » (p. 14)

« – Tue-moi ou épouse-moi, implore celle-ci en sortant la tête de l’eau.
– Jamais je ne pourrais te tuer, déclare la douce fille. Mais je serais contente de t’épouser, murmure-t-elle.
Aussitôt qu’elle entend ces mots, la bête, ou plutôt un beau jeune homme, surgit de l’eau. » (p. 20)

Pistes d'exploitation

  • Après la lecture de l’œuvre, lire La Belle et la Bête aux élèves. Dans une discussion en groupe-classe, leur demander de soulever les ressemblances et les différences entre les deux contes. Utiliser un diagramme de Venn, dessiné au tableau, pour inscrire les idées des élèves.
  • Demander aux élèves, regroupés en dyades, de rédiger un dénouement différent du conte (p. ex., faire connaître le destin des sœurs de la douce fille) sous la forme d’une bande dessinée. Les inviter à s’inspirer de l’œuvre et de varier les prises de vue dans leurs illustrations. Leur demander de présenter leur travail au groupe-classe.
  • Proposer aux élèves de rédiger un court poème en lien avec une péripétie du conte (p. ex., rencontre entre le père et la bête, première rencontre entre la fille et la bête, vol de l’anneau, transformation de la bête). Leur demander d’incorporer des rimes à leur poème et de le présenter à la classe en utilisant des appuis audiovisuels (p. ex., Présentations Google, musique, costumes).
  • Relire en groupe-classe la page 12 de l’œuvre. Demander aux élèves de répondre à la question suivante dans leur journal personnel : « Comment les apparences physiques peuvent-elles être trompeuses? ». Inviter les élèves qui le souhaitent à partager certaines de leurs idées au groupe-classe en faisant des liens avec leur vécu ou avec le code de vie de la classe et de l’école.

Conseils d'utilisation

  • Avant la lecture, activer les connaissances antérieures des élèves sur le conte traditionnel de La Belle et la Bête et leur indiquer qu’ils pourront tisser plusieurs points en commun entre ce conte et celui de La douce fille et la grosse bête.
  • Revoir les caractéristiques du conte avec le groupe (p. ex., texte narratif, univers merveilleux, personnages sans noms, aucune précision sur le temps ni le lieu, fin heureuse) et après la lecture, demander aux élèves de partager les façons dont l’histoire reflète ces caractéristiques.
  • Mettre à la disposition des élèves La petite chatte blanche, une autre œuvre de la même auteure, dont la fiche descriptive se trouve dans FousDeLire.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, Maternelle à 2e année, Série : Ces animaux rigolo, Léonard le léopard.