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Anatomie de la fiche Anatomie interactive
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2La Démocratie, je la reconnais!

La démocratie, c’est une belle plante qui demande autant de soins que la rose dont le Petit Prince était amoureux. En plus d’être aussi exigeante que cette rose très belle et si capricieuse, la démocratie a ceci de particulier : elle n’est pas facile à reconnaître. On pense que tel pays est démocratique, alors qu’il fait semblant et qu’il triche. Ou bien c’est le contraire : le pays est tellement différent du nôtre qu’on passe à côté de sa sorte de démocratie sans même lui dire bonjour.

Pour reconnaître la démocratie, il faut que les yeux des garçons et des filles sachent voir à travers les déguisements. Il faut des yeux aussi perçants que des rayons X. Pour développer ce regard, c’est bon de voyager un peu et d’aller voir comment notre belle plante se développe quand elle grandit dans un autre climat. C’est ce que ce petit livre propose : un voyage en Suisse, un petit séjour en Israël, un petit coup d’œil sur la Californie… et, bien sûr, un regard pénétrant sur le Québec et le Canada.

Quand on sait reconnaître la démocratie, on y fait attention chez soi et on respecte davantage les autres cultures.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

3 À propos du livre

Contenu

  • Oeuvre informative qui aide le lectorat à reconnaître les signes révélateurs d’une démocratie en action; texte incitatif, invitant le lectorat à porter un regard critique sur le monde, afin de l’aider à faire la distinction entre la vraie démocratie et les apparences fallacieuses.

« Y a-t-il des démocraties… plus démocratiques?
Si je t’adressais cette question, tu me dirais sans doute : « Le champion de la démocratie, c’est le pays qui fait voter tous les gens librement, qui ne triche pas et qui ne laisse pas un parti politique bousculer les candidats des autres partis. » Ce serait une excellente réponse. » (p. 2)

« Tu te rappelles la première page? Tu disais que tu étais capable de reconnaître tes amis sous leur déguisement d’Halloween. Moi, je te demandais si ton regard rayons X voyait la différence entre la vraie démocratie et les imitations trompeuses de la démocratie. Utilise encore une fois tes lunettes spéciales et décide : « Qui est le patron? Le parti ou la démocratie? L’éléphant ou le cornac? » Bien sûr, on te dira de ne pas t’inquiéter : « Notre parti est démocratique. Il aide les gens élus à défendre la démocratie… » Regarde quand même. » (p. 35)

  • Texte à caractère pédagogique et dynamique; emploi de procédures incitant le lectorat à réfléchir et à s’interroger sur le sujet de la démocratie; emploi de la vulgarisation, contribuant à la compréhension des notions plus complexes (p. ex., séparation des pouvoirs, démocratie directe et indirecte, formules électorales, partis politiques) et permettant au lectorat visé de faire des liens avec son vécu.
  • Nombreuses illustrations de style caricatural, qui véhiculent des points de vue explicites et implicites, incitant le lectorat à faire appel à son esprit critique.
  • Mise en page chargée; texte organisé de façons variées (p. ex., paragraphes titrés et sous-titrés, encadrés, listes en style télégraphique) contribuant à la lisibilité de l’œuvre et favorisant l’étude morcelée de l’ouvrage; éléments graphiques (p. ex., grosseur et couleur de polices de caractères, italiques, gras, guillemets, pourcentages, puces variées, points d’interrogation) facilitant l’interprétation du texte.

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre et soutenu dans certains textes; champs lexical relié à la thématique de la démocratie (p. ex., président, premier ministre, élections, pouvoirs législatif, exécutif, judiciaire), le sens des mots étant généralement défini à l’aide du contexte ou de l’illustration.
  • Emploi de nombreuses phrases transformées, de types et de formes variés, et de phrases à construction particulière, favorisant une lecture dynamique de l’œuvre; utilisation prédominante du « tu », interpellant directement le lectorat visé.

« La France ne fait pas les élections comme nous. Elle fait partie des pays qui n’aiment pas le jeu anglais du « premier arrivé, seul gagnant ». En France, dans une élection à la présidence, tu n’as rien gagné tant que tu n’as pas obtenu au moins la moitié des voix. Tu as beau dire : « Je suis arrivé premier! » on te répond : « As-tu la moitié? Non? Alors, recommence jusqu’à ce que tu aies plus de la moitié des votes… » Et on vote encore une fois! » (p. 24)

« Si je te demande combien il y a de partis politiques au Québec, tu vas, comme tout le monde, hésiter un instant. Tu connais le Parti québécois et le Parti libéral. Tu as pu entendre parler de l’Action démocratique. Ou du NPD. Si tu as écouté des adultes parler de politique, le nom de l’Union nationale te dira peut-être quelque chose. Ou celui des créditistes. » (p. 32)

  • Emploi d’expressions figurées et familières, de comparaisons et de métaphores qui allègent le texte, permettant au lectorat d’apprécier le style dynamique et humoristique de l’auteur.

« Dans ce système, c’est parfois « la queue du veau qui secoue le veau ». Il arrive, en effet, pour dire les choses autrement, que les tout petits partis contrôlent les partis plus importants en les mettant en concurrence. » (p. 31)

« C’est bien beau de créer un parti politique pour répandre tes idées et prendre le pouvoir, mais créer un parti politique, c’est peut-être aussi imprudent que couver un œuf de ptérodactyle ou élever un adorable bébé panthère. Au début, c’est gentil, tout doux, amical. Puis, les griffes poussent, les dents s’allongent, les yeux commencent à lancer des éclairs… et le parti peut vous oublier, toi et ton programme. » (p. 34)

« Encore là, « chausse » tes lunettes à rayons X et regarde bien. » (p. 37)

« En France, c’est la même chose pour une élection présidentielle : la date est « coulée dans le béton », et le président – même un de Gaulle – la respecte. » (p. 40)

  • Prédominance de séquences descriptives qui entraînent le lectorat dans le monde de la démocratie; quelques séquences dialoguées, faisant parfois partie de textes cités, parfois d’une conversation racontée ou imaginée.

« Prenons un exemple. Si tu participes à un concours ou à un tournoi, accepteras-tu que le juge ou l’arbitre soit choisi par ton adversaire? Probablement pas. Comme tout le monde, tu voudras un arbitre ou un juge impartial. » (p. 7)

« La police arrête les cambrioleurs et trouve, dans le carnet de numéros de téléphone d’un de ces petits curieux, le numéro de… la Maison-Blanche. Oups! Est-ce que le président Nixon était au courant? Est-ce lui qui a voulu ce cambriolage? On pose des questions à M. Nixon, qui prend un air scandalisé : « Comment osez-vous? » Puis, tout à coup, alors qu’on pose des questions aux employés de M. Nixon, une personne « échappe » ceci : « Mais c’est facile de savoir si le président était au courant : écoutez les enregistrements! » » (p. 11)

Pistes d'exploitation

  • Proposer aux élèves, regroupés en équipes, de comparer un pays démocratique (p. ex., Canada, États-Unis) et un pays non démocratique (p. ex., Corée du Nord, Chine), puis de noter les ressemblances et les différences à l’aide d’un diagramme de Venn. Jumeler les équipes, puis leur demander de comparer leurs diagrammes.
  • Suggérer aux élèves de chercher dans les journaux ou sur Internet, au cours des prochaines semaines, des articles traitant d’événements ayant lieu dans des pays non démocratiques. Les inviter à lire leurs chroniques devant le groupe-classe et permettre aux autres élèves d’y réagir de façon spontanée.
  • Demander aux élèves, regroupés en dyades, d’effectuer une recherche traitant de la participation du Canada à l’organisme international qu’est l’ONU et des raisons qui motivent le pays à faire partie de ce groupe (p. ex., maintien de la paix). Les inviter à présenter leurs trouvailles au groupe-classe sous la forme d’une fiche descriptive.
  • La séparation des pouvoirs est un élément essentiel de la démocratie canadienne. Demander aux élèves, réunis en dyades, de classer les responsabilités et les pouvoirs en fonction du palier gouvernemental qui les assume (p. ex., responsabilités provinciales : santé, éducation / responsabilités fédérales : citoyenneté, défense nationale / responsabilités municipales : entretien des rues, lutte contre les incendies). Animer une mise en commun afin de leur permettre de présenter leur travail au groupe-classe.

Conseils d'utilisation

  • Faire l’étude de l’œuvre de façon morcelée et offrir aux élèves un accompagnement étroit durant l’exploitation des divers concepts.
  • Ajouter des référents ontariens durant l’étude de la thématique afin de créer des liens avec le vécu des élèves franco-ontariens.
  • Présenter ou revoir les caractéristiques de la fiche descriptive.
  • Encourager les élèves à lire les trois autres œuvres de la série, soit La démocratie j’aime ça!, La démocratie je l’apprends et La démocratie je l’invente!, dont les fiches pédagogiques se trouvent dans FousDeLire.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 4e à 6e année, Série : Justice, Moutarde et Cornichons, La démocratie.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 5e à 10e année, Série : Active-toi, Les droits de la personne.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 4e à 6e année, Série : Appartement 611, La charte canadienne.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 1re à 6e année, Série : 1 Jour, 1 Question, C’est quoi la démocratie?
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 7e à 12e année, Série : Anatomie des fausses nouvelles, Le rôle de l’information en démocratie.