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La Charlotte des battures

Dans le village de Pokemouche des années 1930, Charlotte devient rapidement un sujet de conversation de sa petite communauté. Orpheline, de belle apparence, généreuse de nature, elle est pêcheuse de coques. Dès son jeune âge, l’aventure la guette et l’entraîne dans une vie tourmentée et même cruelle.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Un personnage principal, Charlotte Paulin, qui connaît une vie mouvementée à la suite du décès de ses parents, entourée de multiples personnages secondaires.

    « Aujourd’hui, à l’âge de vingt-quatre ans, elle était encore plus jolie. Une longue chevelure blonde et bouclée encadrait un visage bruni par le soleil. De par ses mouvements, on pouvait deviner la souplesse d’un corps développé sous les rigueurs d’un dur travail. » (p. 14)

    « Madeleine, qui avait passé plusieurs années à travailler comme fille de ménage dans la ville de Québec, était bien placée pour l’aider à prendre une telle décision. » (p. 94)

    « Marc fit dévier le sujet de conversation, évitant nettement de parler de lui. Il lui fit visiter les lieux et, contrairement à ce que Charlotte prévoyait, il se montra attentif à tous ses besoins, s’oubliant souvent pour la servir. » (p. 271)
     

  • Intrigue basée sur la vie de Charlotte qui, malgré son état d’orpheline et de fille-mère, et suite à ses démêlés avec la justice, réussit sa vie.

    « – Je ne doute pas de ton courage ni de tes capacités à élever un enfant, de lui dire la veuve Caroline. Là n’est pas le problème. Je crois qu’une fille-mère de seize ans, orpheline, vivant seule sans le soutien de parents à proximité, voilà de quoi inviter les gens du Département de la Santé à enquêter, s’ils ont vent de la nouvelle. » (p. 73)
     

  • Œuvre qui traite de sujets susceptibles d’interpeller le lectorat visé (p. ex., oppression, abondance, amour).

    « Pour cette jeune couturière prometteuse, la vie, qui l’avait plus ou moins malmenée jadis, la comblait maintenant : dix mois de travail rémunérateur dans la grande ville et deux mois de plaisirs à la campagne avec des sous plein les poches. Elle était maintenant bien établie dans cette routine et le rouage se faisait sans heurt. » (p. 213)

    « Charlotte lui sourit pour la première fois. Elle le voyait maintenant en pleine lumière. Il était grand et beau, comme son père. Mais sa mauvaise mine ne put échapper à son instinct maternel. » (p. 286)
     

  • Narrateur omniscient qui permet de connaître l’état d’esprit des personnages.

    « Maître Fortier, qui avait appris à mieux connaître Charlotte à la suite de ses quelques entretiens avec elle, trouvait cette situation regrettable et déplorait les événements. » (p. 145)

    « Marc était visiblement heureux. Lui, qui avait perdu l’habitude de faire des blagues, les fit rigoler tous les deux, lorsqu’ils l’entendirent donner un ordre à sa jambe traînante. » (p. 272) 

Langue

  • Registre courant dans les séquences narratives et parfois plus familier dans certaines séquences dialoguées, reflétant le contexte socioculturel des personnages.

    « Charlotte s’inquiétait, et avec raison : dehors il faisait noir comme sous la terre et le vent, soufflant par bourrasques, faisait virevolter des nuages entiers de neige, masquant tout sur son passage. Elle se promenait du poêle à la fenêtre, perçant l’obscurité de ses yeux mouillés, espérant y voir miraculeusement la silhouette de son père surgir dans la tempête. » (p. 41)

    « – Le paradis vous me dites? Moi, payer pour le paradis! […] Pendant combien de temps un homme doit souffrir avant d’y arriver, à vot’ paradis, monsieur le curé? À part de ça, j’ai mes doutes sur vot’ paradis. » (p. 149)
     

  • Figures de style (p. ex., énumération, euphémisme, métaphore) et expressions idiomatiques créatrices d’atmosphère.

    « Un dernier coup d’œil aux alentours, après quoi elle saisit son seau de fer blanc, deux robes de rechange, quelques tranches de pain pour sa collation, une bouteille d’eau, sa bêche et dégringola la pente qui la séparait de la rivière où son bateau se laissait bercer au gré de la vague. » (p. 7-8)

    « Sa marraine, la veuve Caroline, déjà avancée en âge, l’avait quittée pour un monde meilleur, ajoutant au cœur de sa filleule une autre plaie qui prendrait longtemps à guérir. » (p. 82)

    « – Bon! Si vous l’entendez ainsi, j’irai habiter ailleurs; je crois que je suis assez vieux pour voler de mes propres ailes. » (p. 88)

Pistes d'exploitation

  • Inviter les élèves à retracer les péripéties importantes de la vie de Charlotte, les personnages engagés dans ces péripéties ainsi que les lieux où se sont produits ces événements. Présenter les résultats sous forme de tableau synoptique.
  • Proposer aux élèves de créer une dramatique présentant le procès éventuel de Charlotte pour le meurtre de Bilodeau, en y incluant les personnages qui auraient pu y être impliqués en tant qu’accusée, témoins et juristes (p. ex., Charlotte, Aurélie Bilodeau, le curé Morasse, maître Fortier, le juge).
  • Demander aux élèves de faire une recherche pour trouver de l’information ainsi que des illustrations sur les lieux évoqués dans le roman pour en faire un montage qui rendra plus réel le contexte du récit (p. ex., Pokemouche, Tracadie, Inkerman, Shippagan, Charlesbourg, Québec, Massachusetts).

Conseils d'utilisation

  • Tenir compte des sujets délicats qui sont abordés dans l’œuvre (p. ex., grossesse non planifiée, perte des parents, guerre).
  • Expliquer aux élèves le sort réservé aux déserteurs des forces canadiennes durant la Deuxième Guerre mondiale pour mettre en relief la décision de Michel de se réfugier chez Charlotte.