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J’ai marché sur les étoiles

« Qu'est-ce qui nous pousse vers ce chemin? Qu'est-ce qui nous pousse à quitter notre confort, amis, famille, parents, travail, amour et j'en passe? Quel est l'aimant dans ce périple que tant d'autres ont fait avant moi? […]
Je suis là sur ce chemin mythique, constellé d'étoiles, avec pour seul désir de marcher et d'essayer de comprendre, donner un sens à la vie, voir le monde sous un jour et avec des yeux nouveaux, ralentir la course de ma tête à la cadence de mes pieds poussiéreux sur le Camino de Santiago. Aller vers Santiago n'est pas le but ni la destination. Le chemin en soi, c'est le but! »

Faire le chemin, pas à pas, enjambées après enjambées, rencontre après rencontre. Ne rien chercher et tout découvrir : soi, l'autre, quelque part entre partages et silences. Apprendre à vivre dans le dépouillement, à se dépasser physiquement, à s'abandonner à ses pensées… Entre carnet de route, introspection et conseils pour les futurs participants, l'auteur nous fait vivre l'expérience de ce pèlerinage légendaire. Plus qu'un voyage, une aventure, un passage qui nous transforme.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Personnage principal, l’auteur-narrateur qui entreprend, vit et termine son pèlerinage avec un enthousiasme non dépourvu de doute. 

    « J’ai mis mes pas dans les leurs, le cœur battant, ne sachant à quoi m’attendre de ce chemin de 887 km. Je ne connais rien de la souffrance à venir. Je suis seulement animé d’un espoir d’aller de l’avant dans cet inconnu planifié mais dont les détails sont flous et remplis de grandes doses d’incertitude. Où vais-je dormir? Où vais-je mangé? Quels dangers me guettent? » (p. 13)

    « C’est la fin du Chemin. […] Je me sens tendu tant physiquement que moralement. Que vais-je faire? Par quoi commencer? Il faut penser à appeler à la maison, voir comment intégrer la civilisation. » (p. 85)
     

  • Nombreux personnages secondaires plus ou moins importants avec lesquels le narrateur fait la route l’espace de quelques heures, de quelques jours, d’une halte. 

    « J’ai marché pendant deux jours avec un pèlerin rencontré au début de la route… » (p. 41)

    « J’ai rencontré des gens à cheval, tirant un âne, à bicyclette et d’autres comme moi, marcheur-pèlerin. » (p. 75)
     

  • Récit dans lequel l’auteur raconte et commente son pèlerinage : but du périple, essence de l’aventure, rituels adoptés, conseils et avertissements à ceux et celles qui aimeraient s’y engager.
  • Mise en page aérée; éléments graphiques (p. ex., guillemets, caractères gras, majuscules) facilitant la compréhension de l’œuvre; préambule constitué d’une citation et d’une dédicace, introduction, chapitres et sous-chapitres, le tout entrecoupé de quelques poèmes; note biographique et photo de l’auteur en quatrième de couverture.
  • Première de couverture présentant une photo de l’auteur sur la route, dans un paysage aride; plusieurs photos aux couleurs vibrantes accompagnées de vignettes, intercalées dans le texte; galerie de photos en couleurs et en noir et blanc également accompagnées de vignettes, à la fin de l’œuvre.

Langue

  • Registre de langue courant en général dans la narration, mais plus soutenu dans les poèmes; mots et expressions empruntés à l’espagnol (p. ex., Ultreïa, Vaya con Dios, albergues, bodega) ajoutant de la couleur locale au récit; toponymes (p. ex., Saint-Jean-Pied-de-Port, San Miguel, Santiago) permettant de suivre le trajet parcouru.
  • Nombreuses phrases interrogatives et exclamatives traduisant des sentiments, des doutes, des craintes; quelques phrases brèves ayant des airs de maximes.

    « Les questions sont toujours là : pourquoi faire ce chemin? Pourquoi partir? Pourquoi, je le fais, moi ce chemin? » (p. 18)

    « Le Camino exerce de ces miracles! » (p. 21)

    « À chacun son chemin! » (p. 42)

    « Tel est l’esprit du chemin! » (p. 76)
     

  • Très nombreuses figures de style (p. ex., répétition, ellipse, comparaison, métaphore, personnification, chiasme) mettant en relief des faits, des réflexions et des sensations, et ajoutant de la vie au récit.

    « Des milliers de pèlerins ont fait, font et feront un jour ce cheminement, ce pèlerinage vers  Santiago. » (p. 13)

    « Interpellation intérieure, presque mystique. » (p. 15)

    « Quand je suis trop fatigué pour avancer, quand mes pas se font lourds, les pieds comme des chapes de plomb et les jambes de bois. » (p. 21)

    « Le Camino ne pardonne pas aux téméraires ». (p. 41)

    « "Partir pour mieux revenir, pour revenir, il faut partir" » (p. 91)
     

  • Rappel de faits historiques et d’œuvres littéraires montrant les liens que l’auteur établit entre sa culture et les lieux visités. 

    « Je lis et relis l’inscription relatant les faits d’armes de Roland et les vers de Vigny dans Le cor me reviennent à l’esprit. Je sens l’esprit du chevalier et de ses compagnons d’armes. La bataille fait rage dans le col, Roland l’intrépide haranguant ses hommes, son fidèle compagnon d’armes Durandal à la main et chevauchant son fier étalon. Les récits de mes livres d’histoire viennent hanter ma mémoire… » (p. 59)

    « L’extermination des Incas, des Arawaks et des Caciques à travailler pour remplir les coffres du trésor espagnol. Là encore, je m’égare et je dois revenir au présent… » (p. 65-66)
     

  • Séquences descriptives illustrant tantôt la douleur physique, tantôt la splendeur des paysages;  séquences narratives racontant le déroulement du voyage et certains événements marquants. 

    « Certains jours, les pieds me font mal à mourir, d’autres, les jambes ne me supportent plus ou le dos peine à porter le sac et chaque muscle est endolori et meurtri. » (p. 17)

    « … assis à contempler la vallée qui s’étend à mes pieds, noyée dans un océan de verdure dont les vallons ressemblent à d’immenses vagues vertes se succédant en cascades à l’infini. » (p. 28)

    « Nous voilà enfin arrivés à Santiago! J’ai avalé les 50 km restants d’un seul jet […] Une demi-heure en autobus, dix heures de route, les plus longues de tout le Camino à travers un parc industriel, dans la poussière, la chaleur et le bruit de la ville. C’est infernal! » (p. 83)

Pistes d'exploitation

  • Animer une discussion à partir de la question suivante : Quelles raisons t'inciteraient à entreprendre ou à refuser d'entreprendre une aventure telle que celle de l'auteur?
  • Demander aux élèves de s'inspirer d'une photo du livre pour rédiger un court poème. Les inviter à lire leur poème devant le groupe-classe, puis à l'afficher dans la salle de classe.  
  • Proposer aux élèves de rédiger une « leçon de vie » qui pourrait influencer leur parcours personnel  (p. ex., Avoir une destination en tête, mais savourer la vie au quotidien.) Les inviter à la présenter au groupe-classe et à expliquer leur choix.

Conseils d'utilisation

  • Expliquer aux élèves que l'auteur n'est pas parti en voyage dans le but d'écrire un livre. Il a tenu un carnet de route pendant son voyage et, quelques années plus tard, a décidé d'écrire le récit de son voyage.  
  • Vérifier les connaissances antérieures des élèves au sujet du récit de voyage.
  • Expliquer aux élèves que les voyages de type « initiatique » ne sont pas réservés aux personnes croyantes, mais qu'ils interpellent aussi des gens intéressés à sonder le fond de leur être.