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Jacques Cartier – Découvreur du Saint-Laurent

1534. Jacques Cartier assiste à la messe et au sortir de l’église, toute la ville l’accompagne sur les quais. La foule en liesse se presse sur les remparts. On veut assister au départ de ce grand personnage auquel rien ne résiste. Il appareille avec deux navires ornés du drapeau fleurdelisé, symbole de la royauté. C’est le départ pour la grande aventure. En moins de trois semaines d’une traversée assez tranquille, le navigateur passe au large de Terre-Neuve. Comme les glaces lui barrent le chemin, il se réfugie dans une crique. Là, il fait réparer quelques avaries.

Un personnage fascinant dont les trois voyages ont marqué les débuts de la Nouvelle-France.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Un personnage principal, Jacques Cartier, explorateur important grâce à ses connaissances et à ses qualités de marin, marié avec Catherine des Granges, fille du gouverneur civil de Saint-Malo; quelques personnages secondaires, dont le roi de France, François 1er, les membres d’équipage, Donnacona et ses fils, Domagaya et Tignoagny, et les Autochtones.

    « Le futur explorateur reçoit une éducation religieuse à Saint-Malo. C’est un élève très studieux.
    Il sait que pour devenir pilote de navire, il doit entreprendre une solide formation et naviguer le plus souvent possible. Au port, il apprend à construire des navires. Seul ou avec l’aide de ses précepteurs*, il découvre l’astronomie* et toutes les sciences utiles à la navigation. Il étudie également la cartographie*. » (p. 8)

    « Catherine des Granges est une amie d’enfance. Elle est la fille du gouverneur civil de Saint-Malo, un homme riche et influent. Comme les parents de Jacques ne sont que des petits commerçants, son mariage avec Catherine constitue une promotion sociale considérable. Les noces sont célébrées en avril 1520. Jacques devient un homme très important, d’abord par ses connaissances et ses qualités de marin reconnues par tous, ensuite grâce à ses relations avec les bourgeois de la ville. » (p. 9)

    « Le 13 juin, il aperçoit des indigènes pour la première fois. Ils pêchent le loup marin dans des canots en écorce de bouleau. Ils ont les cheveux tressés, garnis de plumes. Hommes et femmes sont vêtus de peaux de bêtes. Jacques Cartier, qui ne peut les approcher de trop près car ils sont très craintifs, pense que ce sont des gens qu’il serait facile de convertir. » (p. 16-17)
     

  • Récit décrivant la vie de Jacques Cartier et les trois voyages qu’il a faits dans le Nouveau-Monde; œuvre pouvant intéresser le lectorat visé de par les thèmes exploités (p. ex., Nouvelle-France, peuples autochtones, exploration, navigation, défis, courage).
  • Texte dégagé, organisé en dix chapitres titrés et numérotés; table des matières et courte biographie de l’auteur et des illustratrices à la fin de l’œuvre; illustrations contribuant à la vraisemblance des personnages et des lieux; suite au texte, un Dossier Jacques Cartier comprenant un glossaire des mots identifiés par un astérisque dans le texte, un bref aperçu de quelques contemporains de Jacques Cartier, des repères chronologiques, des renseignements sur la navigation et de brefs propos au sujet des rencontres effectuées lors des expéditions.
  • Présence d’éléments graphiques qui facilitent l’interprétation de l’œuvre (p. ex., guillemets, astérisques, caractères italiques). 

    « Saint-Malo, la cité jalouse de sa liberté, la cité corsaire, surnommée aussi "le rocher", vit au rythme des violentes tempêtes que seule la Bretagne* connaît sur ses côtes déchirées. Elle vibre aux récits des grandes découvertes comme celle de Christophe Colomb qui a ouvert la route des Indes par l’ouest, huit ans auparavant, ou de Vasco de Gama qui, le premier, a contourné l’Afrique. » (p. 7-8)

    « Le samedi 6 mai, Jacques Cartier lève l’ancre de la Grande Hermine et de l’Émerillon. Il abandonne la Petite Hermine, car il ne dispose plus d’assez d’hommes pour la manœuvrer. Le retour se passe sans incidents. » (p. 38)

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; plusieurs mots plus complexes reliés aux thèmes exploités, certains identifiés par un astérisque et dont la définition se trouve dans le glossaire.

    « Il appareille avec deux navires ornés du drapeau fleurdelisé*, symbole de la royauté. C’est le départ pour la grande aventure. Catherine, sa femme, ne peut retenir ses larmes lorsque la silhouette des frêles esquifs disparaît dans le vaste horizon. Reviendront-ils un jour, se demande-t-elle? Nul ne sait. » (p. 16) 

    « Le roi veut montrer le sérieux de ce troisième voyage. Hélas, le Malouin n’est pas noble. François 1er désire affirmer haut et fort son désir de colonisation des territoires découverts à l’ouest sans fâcher les nobles français. Un simple roturier comme Jacques Cartier ne peut logiquement pas, selon la hiérarchie sociale du XVIe siècle, représenter dignement le roi hors de la métropole. » (p. 41)
     

  • Texte contenant diverses structures de phrases parfois complexes ainsi qu’une variété de types et de formes de phrases.

    « À Saint-Malo, Domagaya et Tignoagny apprennent quelques rudiments de français. Ils révèlent au capitaine Cartier la présence du royaume presque légendaire du Saguenay, au bout du fleuve, où l’on trouve du fer jaune partout.
    Est-ce ce [sic] pays de l’or? Le fameux Eldorado que recherchent aussi les Espagnols aux Indes? Cartier n’a pas encore abandonné ses rêves d’enfance. C’est lui qui trouvera le passage à l’ouest vers la Chine, l’Eldorado que tous cherchent. » (p. 23)

    « Jacques Cartier se demande pourquoi les Autochtones survivent si bien à ce mal. Il parvient à apprendre leur secret. Il suffit de prendre de l’écorce de "l’anedda*", probablement l’épinette blanche, et d’en boire des infusions. La boisson pallie le manque de vitamine C que l’on trouve dans les légumes et les fruits frais. Les malades se rétablissent miraculeusement, mais trop tard. Au moins vingt-cinq Français meurent les jambes enflées, les dents déchaussées. Et pas moyen de les enterrer chrétiennement, car la terre gelée est dure comme le roc. » (p. 36)
     

  • Figures de style (p. ex., métaphores, comparaisons, énumérations) qui permettent d’apprécier le style de l’auteur.

    « Très vite, la traversée tourne au cauchemar. Pendant presque un mois, le vent et la tempête se déchaînent. Le ciel est si chargé qu’il fait nuit en plein jour. » (p. 25)

    « Les deux Autochtones lui révèlent qu’elle est très profonde et qu’elle mène vers un royaume regorgeant de richesses. Jacques Cartier donne une description exotique du lieu où les arbres, en très grandes variétés, grands comme des mâts de navire, poussent sur des rochers. […]
    L’explorateur poursuit sa découverte des îles du fleuve. D’énormes poissons, gros comme des marsouins, blancs comme neige, dont le corps et la tête ressemblent à des lévriers nagent à côté des navires. Ces poissons-chiens qui pourraient très bien illustrer une mythologie antique, ce sont des bélugas. » (p. 26-28)

    « Durant l’hiver et le printemps 1541, le navigateur parvient contre tous, comme d’habitude, à armer cinq navires. Cette fois, il a pour objectif d’établir une colonie. Il embarque des maçons, des laboureurs, des charpentiers, des maréchaux-ferrants* et des aumôniers pour soigner l’âme des Français et surtout pour évangéliser les "Sauvages". Avec les marins et les soldats, dont certains sont des prisonniers libérés, le nombre d’hommes s’élèvent à quatre-cents. » (p. 42-43)
     

  • Séquences descriptives qui apportent des précisions sur les événements, les personnages et les lieux explorés.

    « Le 24 juillet 1534, dans la baie de Gaspé, Jacques Cartier prend possession, au nom de la couronne française, des terres à peine abordées. Sur la plage, il fait ériger une croix de trente pieds de haut, soit de plus de dix mètres. Sur celle-ci, il dépose un écusson portant trois fleurs de lys et un écriteau en bois sur lequel est gravé en lettres capitales : VIVE LE ROI DE FRANCE. Ensuite, il ordonne à ses marins de s’agenouiller. » (p. 18)

    « Malgré les maigres résultats de son dernier voyage, Jacques Cartier est toujours respecté à Saint-Malo. Il a encore toute la confiance du roi. Il est interprète officiel de portugais. Il est amené à servir de juré ou de témoin dans des procès et il est vingt-sept fois parrain de nouveau-nés. […]
    Le premier septembre 1557, alors que sévit une épidémie de peste, Jacques Cartier meurt dans son lit. Il est inhumé dans la cathédrale de Saint-Malo, là où il a probablement été baptisé, là où il s’est marié, là où il a prié si souvent. » (p. 51-53)
     

  • Quelques séquences dialoguées qui permettent de mieux comprendre les relations entre les personnages.

    « – Monsieur, demande le roi à Jacques Cartier, pourquoi voudrions-nous aller à Cathay* quand toute la politique nous pousse vers l’Italie? Aussi, l’Anglais, notre ennemi naturel, menace sans cesse nos côtes. Pourquoi risquer les deniers* de la couronne dans une aventure aussi risquée?
    Le navigateur a prévu les questions. Ses arguments sont préparés.
    – Parce que, Sire, répond-il de sa voix ferme en mesurant ses mots, nos autres ennemis, les Portugais et les Espagnols sont déjà installés dans les Indes. Ils en tirent de grandes richesses qui ne servent qu’à nous affaiblir.
    – C’est exact, dit le roi.
    – Les richesses du nord-ouest restent à découvrir. Je connais la route vers Terre-Neuve et, à l’Occident, de grands espaces sont encore libres. J’imagine sans peine un passage direct vers l’Asie. Sa découverte imminente, Sire, nous donnerait un grand avantage sur nos concurrents. Nous en rapporterions de l’or et des épices. 
    – Très bien, fit le roi. » (p. 12)

Référent(s) culturel(s)

  • Référence aux premières explorations de l’Amérique par les Français.
  • Référence à la culture, aux traditions et aux valeurs des peuples autochtones de l’est du Canada.

Pistes d'exploitation

  • Former des équipes et proposer aux élèves de créer une chronologie des voyages de Jacques Cartier en Nouvelle-France et des événements relatés dans l’œuvre. Leur demander d’inclure une courte description présentant les éléments-clés en lien avec chaque événement (p. ex., la naissance et la mort de Jacques Cartier, son mariage, la rencontre avec le roi, les traversées de l’Atlantique, les rencontres avec les Autochtones, etc.). Inviter les équipes à exposer leur chronologie sur les murs de la classe.
  • Former des équipes de deux et demander aux élèves de choisir une séquence descriptive qu’ils ont particulièrement appréciée (p. ex., la rencontre entre Donnacona et Jacques Cartier, le conflit entre Jacques Cartier et Roberval). Leur proposer de transformer cette séquence descriptive en séquence dialoguée. Par la suite, inviter chaque groupe à présenter son dialogue au groupe-classe en incarnant les différents personnages.
  • Proposer aux élèves de retracer, à l’aide d’une mappemonde ou d’un logiciel tel Google Earth, les trois voyages effectués par Jacques Cartier et d’identifier les endroits explorés.

Conseils d'utilisation

  • Avant la lecture du texte, présenter le vocabulaire complexe qui pourrait entraver la compréhension. Expliquer aux élèves l’utilisation du glossaire.
  • Mettre en contexte les termes utilisés par Jacques Cartier lorsqu’il se réfère aux Autochtones, de même que le fait de vouloir les évangéliser.
  • Consulter la fiche d'activités pédagogiques disponible sur le site de l’éditeur.
  • Inviter les élèves à lire d'autres livres de la même collection, tels que Louis Riel – Combattant métis et Alexander Graham Bell – Inventeur de génie, dont les fiches descriptives se trouvent dans FousDeLire.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 5e à 8e année, Série : Terre en vue, Le Canada.