- Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; vocabulaire généralement familier, quelques mots nouveaux pouvant être compris à l’aide du contexte ou des notes en bas de page.
« Papa a entendu. Il s’assoit lui aussi. L’animal longe la paroi près de Tante-Gisèle. Les Jumeaux, à genoux maintenant, tirent à eux la partie supérieure de leur matelas. Ils ouvrent ainsi un large chemin pour la mouffette.
Pierre-Marie est désolé de ne pas pouvoir saisir son appareil-photo. L’occasion est unique, surtout que la mouffette s’arrête juste là, devant lui. Il ne peut tout de même pas lâcher son matelas! Si elle le recevait sur le museau, les conséquences ne se feraient pas attendre. » (p. 37)
« Ils se prennent la main. La nuit est très sombre maintenant. Il y a de plus en plus d’étoiles au firmament. Firmament, encore un mot qui fait rêver. D’ailleurs, c’est facile de se perdre dans celui-ci, tellement il est immense. » (p. 98)
- Texte contenant une variété de types et de formes de phrases qui contribuent à la lisibilité de l’œuvre et qui favorisent une lecture dynamique.
« – Qu’est-ce qui arrive? demande soudain Tante-Gisèle.
– Chut! murmurent les Jumeaux. Ne bouge surtout pas. Il y a une mouffette dans la tente. En ce moment, elle passe derrière toi. » (p. 37)
« Oncle-Gilbert est troublé. Qu’il continue de dormir comme un loir1 quand une mouffette lui grimpe dessus est vexant! On dirait qu’il a perdu son sens de l’humour. Il ne rit pas du tout. Il est même agressif.
– Qu’elle se méfie la prochaine fois que je la rencontre!
Sur ce, il laisse tout le monde et s’en va marcher. C’est sa façon de se calmer. » (p. 42)
- Emploi de procédés stylistiques (p. ex., comparaisons, énumérations, onomatopées, métaphores) qui ajoutent de la richesse au texte et permettent d’apprécier le style de l’auteure.
« Les deux véhicules ont fait route ensemble. La voiture des Trois-Gi est pleine comme un œuf. On ne peut même plus y glisser un seul petit pot de nourriture pour bébé! » (p. 21)
« Déçu, Pierre-Marie plonge son bâton dans l’humus qui remplit un grand espace entre le rocher et l’arbre. En un instant, il bouleverse ce que la nature a mis des années à déposer. Des feuilles sèches, des aiguilles de conifères, des débris de plantes, de la terre. Tout vole sous son bâton. » (p. 62)
« Crouch, crouch, crouch. Le bruit de son rêve continue à l’extérieur de la tente. Oncle-Gilbert est complètement réveillé maintenant. C’est un animal qui grignote!
"Zut! Nous avons oublié de ranger les céréales dans la mini-fourgonnette", pense Oncle-Gilbert.
Crouch, crouch, crouch.
"C’est un raton laveur." » (p. 92)
- Séquences descriptives apportant des précisions sur les événements, les personnages et les émotions ressenties.
« Soudain, un rayon de lumière pénètre dans le terrier. Il avance; il se balance. On dirait qu’il essaie d’envahir l’espace.
Mère-mouffette est sur la défensive. Devra-t-elle sortir et attaquer pour protéger ses enfants? Autre-mère-mouffette et ses petits n’ont pas bougé. Ils sont installés plus loin au fond du terrier. » (p. 61)
« Les Jumeaux sont un peu déçus. Bien sûr, le coffre était trop léger pour contenir un vrai trésor. Mais tout de même, du papier et des crayons!
Alfred sort le tout délicatement. Il y a plusieurs plans de l’île. Des plans comme on les faisait dans ce temps-là. Ainsi que des esquisses de personnages en habits de l’époque; des croquis de plantes, d’arbres et d’animaux; des schémas de meubles, d’objets et d’outils. » (p.74)
- Nombreuses séquences dialoguées permettant de mieux comprendre les relations entre les personnages.
« – Ce n’est qu’une ombre, se plaint Pierre-Marie.
– Moi aussi, dit Marie-Pierre, j’aimerais la revoir vraiment.
– Peut-être que nous pourrions sortir de la tente juste un peu avant qu’elle arrive?
– Impossible! En ouvrant le velcro, nous réveillerions les autres.
Les Jumeaux soupirent. Les voici pris au piège de leur propre idée…
Par chance, des idées, ils en ont plein!
– Et si nous essayions de la voir pendant le jour? propose Pierre-Marie.
– Nous pourrions trouver son terrier, répond Marie-Pierre. Une mouffette, ça dort le jour. » (p. 58)
« Quand ils reviennent, ils sont accompagnés de Tante-Gisèle. En plus d’un nouveau pantalon, elle a apporté la trousse de toilette, une grande serviette et un sac à poubelle.
– Prends une douche, ordonne-t-elle à son mari. Il n’y a que ton pantalon de touché?
– Je pense que oui. Même si j’ai l’impression que tout sent mauvais, répond Oncle-Gilbert, un peu penaud.
– Évidemment, dit-elle, c’est une odeur tellement forte. Hum, ce n’était pas toi qui disais au début du voyage que l’air de la campagne est pur? (p. 86)