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Intrépide

Intrépide est la deuxième aventure des Jumeaux… Vivent les vacances d’été! Marie-Pierre, Pierre-Marie et la famille vont camper à l’Île-du-Prince-Édouard. Tout est formidable au Coffre perdu, le terrain de camping où ils se sont installés. Pourtant, dès la première nuit, ils ont affaire à une mouffette que rien ne semble arrêter. Oncle-Gilbert prend très mal cette visite et devient l’ennemi juré d’Intrépide, la mouffette. Heureusement, les Jumeaux réussiront à sauver les vacances. De plus, leur intérêt pour Intrépide les conduira à retrouver le mystérieux coffre perdu. Mais comme toute chose, les vacances ont une fin…

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Personnages principaux, Marie-Pierre et Pierre-Marie, jumeaux débordant de dynamisme et d’imagination, dont la curiosité pour une mouffette audacieuse mène à la découverte d’un coffre mystérieux, et Intrépide, la mouffette qui fascine les enfants lors de leur visite au terrain de camping à l’Île-du-Prince-Édouard; plusieurs personnages secondaires, les parents des jumeaux, Gabrielle et Jean, les trois Gi, Oncle-Gilbert, Tante-Gisèle et Petit-Gilles, ainsi qu’Alfred, le propriétaire du terrain de camping Coffre perdu.

    « Une fille et un garçon. Pourtant, ils se ressemblent beaucoup, avec leurs cheveux dorés, leurs yeux verts et la fossette qui creuse leur menton. Ça les amuse quand les gens les confondent.
    Pour compléter la ressemblance, une touffe de cheveux rebelles se dresse au sommet de leur tête. Papa l’appelle leur épi et raconte que sa grand-mère en avait un également. » (p. 11)

    « Ah! les humains, quels êtres étranges! Ils ont cette drôle d’habitude de marcher sur deux pattes. Mère-mouffette se demande toujours comment ils font pour garder l’équilibre. » (p. 43)

    « Oncle-Gilbert marmonne quelque chose d’incompréhensible. Il n’y a que le mot mouffette qu’on arrive à saisir. Il enferme son pantalon sali dans le sac à poubelle. Puis il entre dans une des douches pour finir de se déshabiller et se laver. » (p. 86-87)
     

  • Intrigue simple où s’enchaînent plusieurs péripéties amusantes mettant en vedette une mouffette intrépide ; sujets susceptibles d’intéresser le lectorat visé de par les thèmes exploités (p. ex., animaux sauvages, mystérieux coffre perdu, vacances, humour, famille).
  • Texte dégagé, organisé en quatorze chapitres bien identifiés; mot de l’auteure comme prologue, invitant le lectorat à témoigner de ses expériences avec un animal sauvage; plusieurs renseignements supplémentaires ajoutés à la fin du roman (p. ex., segment informatif sur les mouffettes intitulé Pour les curieux, bref aperçu de la conception de l’œuvre intitulé Faits réels, table des matières détaillée); brefs propos biographiques au sujet de l’auteure et de l’illustratrice sur la quatrième de couverture; nombreuses illustrations en noir et blanc représentant les moments stratégiques du roman et servant d’appui à la compréhension du texte, ainsi que quelques photos, à la fin de l’œuvre, qui contribuent à la vraisemblance de l’intrigue; nombreux éléments graphiques facilitant l’interprétation de l’œuvre (p. ex., notes explicatives en bas de page, caractères italiques, caractères gras pour indiquer la narration faite par la mouffette).

    « 1. Dormir comme un loir : dormir longtemps et d’un sommeil profond. (Le loir est un petit rongeur qui hiberne.) » (p. 42)

    « Les Jumeaux sont inquiets. Ils aimeraient bien rester au Coffre perdu. Ils s’y sentent déjà un peu chez eux… »  (p. 48)

    « Flaire à droite, trottine à gauche. Mère-mouffette a trouvé, comme chaque soir, du pain près du grand terrier rectangulaire. Et quelques insectes par-ci, par-là. Pourtant, lorsqu’elle termine sa boucle, elle a encore faim. Un second tour s’impose. » (p. 89)

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; vocabulaire généralement familier, quelques mots nouveaux pouvant être compris à l’aide du contexte ou des notes en bas de page.

    « Papa a entendu. Il s’assoit lui aussi. L’animal longe la paroi près de Tante-Gisèle. Les Jumeaux, à genoux maintenant, tirent à eux la partie supérieure de leur matelas. Ils ouvrent ainsi un large chemin pour la mouffette.
    Pierre-Marie est désolé de ne pas pouvoir saisir son appareil-photo. L’occasion est unique, surtout que la mouffette s’arrête juste là, devant lui. Il ne peut tout de même pas lâcher son matelas! Si elle le recevait sur le museau, les conséquences ne se feraient pas attendre. » (p. 37)

    « Ils se prennent la main. La nuit est très sombre maintenant. Il y a de plus en plus d’étoiles au firmament. Firmament, encore un mot qui fait rêver. D’ailleurs, c’est facile de se perdre dans celui-ci, tellement il est immense. » (p. 98)
     

  • Texte contenant une variété de types et de formes de phrases qui contribuent à la lisibilité de l’œuvre et qui favorisent une lecture dynamique.

    « – Qu’est-ce qui arrive? demande soudain Tante-Gisèle.
    – Chut! murmurent les Jumeaux. Ne bouge surtout pas. Il y a une mouffette dans la tente. En ce moment, elle passe derrière toi. » (p. 37)

    « Oncle-Gilbert est troublé. Qu’il continue de dormir comme un loir1 quand une mouffette lui grimpe dessus est vexant! On dirait qu’il a perdu son sens de l’humour. Il ne rit pas du tout. Il est même agressif.
    – Qu’elle se méfie la prochaine fois que je la rencontre!
    Sur ce, il laisse tout le monde et s’en va marcher. C’est sa façon de se calmer. » (p. 42)
     

  • Emploi de procédés stylistiques (p. ex., comparaisons, énumérations, onomatopées, métaphores) qui ajoutent de la richesse au texte et permettent d’apprécier le style de l’auteure.

    « Les deux véhicules ont fait route ensemble. La voiture des Trois-Gi est pleine comme un œuf. On ne peut même plus y glisser un seul petit pot de nourriture pour bébé! » (p. 21)

    « Déçu, Pierre-Marie plonge son bâton dans l’humus qui remplit un grand espace entre le rocher et l’arbre. En un instant, il bouleverse ce que la nature a mis des années à déposer. Des feuilles sèches, des aiguilles de conifères, des débris de plantes, de la terre. Tout vole sous son bâton. » (p. 62)

    « Crouch, crouch, crouch. Le bruit de son rêve continue à l’extérieur de la tente. Oncle-Gilbert est complètement réveillé maintenant. C’est un animal qui grignote!
    "Zut! Nous avons oublié de ranger les céréales dans la mini-fourgonnette", pense Oncle-Gilbert.
    Crouch, crouch, crouch.
    "C’est un raton laveur." » (p. 92)
     

  • Séquences descriptives apportant des précisions sur les événements, les personnages et les émotions ressenties.

    « Soudain, un rayon de lumière pénètre dans le terrier. Il avance; il se balance. On dirait qu’il essaie d’envahir l’espace.
    Mère-mouffette est sur la défensive. Devra-t-elle sortir et attaquer pour protéger ses enfants? Autre-mère-mouffette et ses petits n’ont pas bougé. Ils sont installés plus loin au fond du terrier. » (p. 61)

    « Les Jumeaux sont un peu déçus. Bien sûr, le coffre était trop léger pour contenir un vrai trésor. Mais tout de même, du papier et des crayons!
    Alfred sort le tout délicatement. Il y a plusieurs plans de l’île. Des plans comme on les faisait dans ce temps-là. Ainsi que des esquisses de personnages en habits de l’époque; des croquis de plantes, d’arbres et d’animaux; des schémas de meubles, d’objets et d’outils. » (p.74)
     

  • Nombreuses séquences dialoguées permettant de mieux comprendre les relations entre les personnages.
    « – Ce n’est qu’une ombre, se plaint Pierre-Marie.
    – Moi aussi, dit Marie-Pierre, j’aimerais la revoir vraiment.
    – Peut-être que nous pourrions sortir de la tente juste un peu avant qu’elle arrive?
    – Impossible! En ouvrant le velcro, nous réveillerions les autres.
    Les Jumeaux soupirent. Les voici pris au piège de leur propre idée…
    Par chance, des idées, ils en ont plein!
    – Et si nous essayions de la voir pendant le jour? propose Pierre-Marie.
    – Nous pourrions trouver son terrier, répond Marie-Pierre. Une mouffette, ça dort le jour. » (p. 58)

    « Quand ils reviennent, ils sont accompagnés de Tante-Gisèle. En plus d’un nouveau pantalon, elle a apporté la trousse de toilette, une grande serviette et un sac à poubelle.
    – Prends une douche, ordonne-t-elle à son mari. Il n’y a que ton pantalon de touché?
    – Je pense que oui. Même si j’ai l’impression que tout sent mauvais, répond Oncle-Gilbert, un peu penaud.
    – Évidemment, dit-elle, c’est une odeur tellement forte. Hum, ce n’était pas toi qui disais au début du voyage que l’air de la campagne est pur? (p. 86)

Pistes d'exploitation

  • Demander aux élèves d’élaborer une courte saynète sous format « théâtre d’ombres », chaque personnage devant être représenté par une marionnette en carton. Leur expliquer que le thème de la saynète doit se rattacher à une aventure en camping et leur suggérer de s’inspirer de l’œuvre pour rédiger leur scénario.
  • L’auteure fait souvent appel aux cinq sens, ce qui enrichit le texte. Inviter les élèves à repérer les indices dans l’œuvre qui sont reliés aux sens (p., ex, mots-clés, segments de phrases ou illustrations qui sont reliés à la vue, au toucher, au goûter, à l’odorat, à l’ouïe).  Leur demander de classer ces indices en se servant d’un outil organisationnel tel que la toile d’araignée.
  • Afficher la citation suivante au tableau interactif : « Mère-mouffette n’aime pas mitrailler l’ennemi. Pourtant quand celui-ci ne veut pas comprendre ses mises en garde, elle est bien obligée de le faire. Ah! les humains, quels êtres étranges! Ils ont parfois l’air d’être chez eux alors qu’ils se sont installés chez les autres. Un instant, elle lève la tête vers le ciel étoilé. Puis elle reprend sa promenade. » (p. 87) Lire la citation aux élèves. Les inviter à réagir en dégageant le point de vue de l’auteure, pour ensuite être en mesure d’énoncer leur point de vue personnel. Faire ressortir les impacts positifs et négatifs de l’activité humaine sur l’habitat naturel de la mouffette ou d'autres animaux sauvages.

Conseils d'utilisation

  • Présenter les éléments essentiels du théâtre d’ombres (p. ex., source lumineuse, boîte de carton, drap blanc, marionnettes en carton rigide).
  • Inviter les élèves à lire les œuvres Toudou et Brigand, de la même collection, Les Petites Histoires presque vraies.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 4e à 6e année, Série : Le bus magique, Dans la jungle des villes.