Contenu
- Conte fantaisiste mettant en scène deux personnages principaux, le narrateur, jeune garçon aimant la nature et les mots et cherchant en forêt l’inspiration pour écrire un poème à son amie, et Feuille de Lune, la fée des mots, qui l’aide à trouver les mots voulus; plusieurs personnages secondaires faisant partie de la Tribu des mots et représentant les différents groupes de mots.
« M’avançant dans le sentier, je guettais parmi les arbres, ou plutôt je cherchais. Qu’est-ce que je cherchais? J’étais en quête d’inspiration, car j’avais désespérément besoin de mots pour écrire un poème à mon amie Annabelle. Je regardais tout autour de moi, j’observais les beautés de la nature en espérant qu’elles m’inspirent des mots passionnés. Je savourais secrètement mon bonheur d’être en forêt. » (p. 13)
« « Je sais que tu ne crois pas aux fées, mais si tu veux me faire confiance, tu n’as qu’à suivre ce sentier et marcher un kilomètre vers l’ouest. Arrivé à un carrefour, tu y verras trois vieux bouleaux à côté d’une roche plate. Derrière celle-ci, tu trouveras ce que tu cherches. » » (p. 21-22)
« « Comme vous le savez tous et toutes, moi, le Verbe, je suis indispensable. Je parle en mon nom personnel et au nom de mes confrères les verbes. Je n’aime pas me vanter, mais sans nous, vous n’êtes rien. » » (p. 31)
- Conte ayant pour thèmes la poésie et l’amitié, ainsi que des notions grammaticales à l’étude de la 4e à la 6e année, présentées de manière originale; sujets pouvant plaire aux élèves qui apprécient la poésie et la rédaction de poèmes.
- Texte pleine page divisé en trois chapitres bien identifiés et entrecoupés de belles illustrations en couleur, qui permettent au lectorat de se représenter les scènes et les personnages; à la fin du texte, glossaire regroupant les mots à caractères gras retrouvés dans le texte ainsi que quelques questions de compréhension en lecture; avant-propos où l’auteur exprime sa fascination pour les histoires de fées et pour les mots, encourageant le lectorat à parfaire son apprentissage de la langue et l’invitant à ne pas laisser mourir sa faculté d’émerveillement.
Langue
- Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; mots moins connus (p. ex., esquisse, incrédulité, indispensable, confrères, prusses) compréhensibles à l’aide du contexte et du glossairequi se trouve à la fin du conte.
- Texte comprenant plusieurs types et formes de phrases qui contribuent à la lisibilité du texte et se prêtent très bien à l’enseignement de diverses notions grammaticales.
« « Mais où sont encore passées les Parenthèses? Ah! les voilà! En retard, comme toujours! Vous aidez à la compréhension des textes, vous leur donnez plus de clarté. Vous traduisez les nuances de la pensée de la personne qui écrit. Mais s’il vous plaît, pour la bonne compréhension de la langue, soyez à l’heure la prochaine fois. On a besoin de tout notre monde! » » (p. 30)
« Elle n’a rien dit. Elle s’est contentée de me regarder en souriant. Ah! que de tendresse et de bonté se dégageaient de son être! Avant que j’aie eu le temps de lui adresser la parole, elle a disparu. » (p. 38)
« Si un jour tu as l’occasion de te promener dans la forêt, regarde bien autour de toi. Assieds-toi sur une souche, fais le vide en toi et écoute bien. Qui sait, peut-être croiseras-tu Feuille de Lune. Dis-lui que je crois aux fées. Même si elle le sait déjà… » (p. 40)
- Œuvre riche en éléments et procédés stylistiques (p. ex., personnifications, comparaisons, métaphores, expressions figurées) qui permettent d’apprécier le style de l’auteur.
« La saison des couleurs chaudes tirait à sa fin. Un rayon de soleil d’automne glissait dans le sentier. Les prusses, les pins et les sapins, sans oublier les arbres plus petits à l’abri sous ces géants, semblaient avoir froid. Ou peut-être bien qu’ils dormaient déjà. » (p. 13)
« J’ai l’air bête, planté là comme un piquet. Je suis envoûté par sa beauté, par ses yeux… Des yeux en amande dans lesquels brillent de petits diamants. » (p. 16)
« « Hé, les Noms, pouvez-vous cesser de pousser les autres? […] Parfois, votre attitude me met dans tous mes états. Je sais que vous jouez un rôle très important, mais n’oubliez pas : tant qu’il y aura de l’action, nous, les Verbes, resterons les premiers. Votre fonction principale est de nommer les êtres animés et les choses. À nous deux, nous formons souvent une formidable équipe. Mais ça ne vous donne pas le droit d’être arrogants et de vous prendre pour le nombril du monde. » (p. 26-27)
- Séquences descriptives qui permettent de se faire des images mentales des événements et des personnages.
« Ça y est, je m’en souviens : c’est l’Hymne à la joie de Beethoven. Me laissant transporter par la mélodie, je vois bientôt des notes de musique sauter hors de son instrument. Elles sortent, tantôt par grappes de deux, tantôt par grappes de trois. Elles ont deux bras et deux jambes, comme les êtres humains. Je reste bouche bée, fasciné par la magie du spectacle, incapable d’articuler un mot. » (p. 20-21)
« Comme prévu, j’arrive bientôt à un carrefour et je me mets à regarder tout autour, à examiner la forêt et, finalement, je trouve les trois majestueux bouleaux. À leur pied, une roche plate derrière laquelle je vois… des centaines de mots assis en cercle sur un tapis de feuilles, écoutant Monsieur le Verbe leur expliquer leur origine et leur rôle. » (p. 23)
« Ah! qu’il est beau! Chaque mot a sa raison d’être et son sens particulier. Les adjectifs, expressifs et enjoués, ajoutent de la couleur au texte et lui donnent une sonorité agréable. Les pronoms et les verbes s’accordent bien et semblent satisfaits de la place qu’ils occupent dans la phrase. Tous les autres mots qui assistent à la création du poème sont d’avis que c’est un chef-d’œuvre. » (p. 36)
- Séquences dialoguées peu nombreuses mais qui apportent des précisions sur les personnages; emploi fréquent des guillemets pour indiquer les paroles de la fée et de Monsieur le Verbe.
« Je m’empresse de lui demander où elle habite.
« Une fée n’a pas de domicile fixe, tu sais. Je suis partout et nulle part à la fois. Aujourd’hui, comme tu vois, j’habite la forêt. » » (p. 19)
« Je suis sur le point d’expliquer ma présence, quand Monsieur le Verbe me demande d’un ton autoritaire :
« Qu’est-ce que tu nous veux? »
Et moi de lui répondre, d’une manière un peu embarrassée mais poliment :
« J’ai besoin de vous, j’ai besoin de vous tous! » » (p. 33)