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Anatomie de la fiche Anatomie interactive
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2Du chaos pour une étoile

Un soir de novembre, Florence Santerre se perd dans le brouillard d’une route de campagne. Une panne mécanique l’oblige à passer la nuit à Villery Station, village en « voie d’extinction » de l’Est ontarien. Une courte pause dans le tourbillon de sa vie de recherchiste à la télévision!

Mais de retour au quotidien, ses angoisses reviennent : Florence dresse un bilan amer d’une vie passée entre les deuils mal cicatrisés de l’enfance, les amours déçues et les amitiés superficielles.

Pour tenter de reprendre le contrôle de sa vie, elle pose ses valises à Villery Station. Elle y fait la connaissance de personnages hauts en couleur qui l’obligent, chacun à sa manière, à prendre une direction à contre-courant de ses désirs. Revenue à la case départ, perdue au milieu de nulle part, la vie lui offre enfin une chance de se réconcilier avec elle-même. La saisira-t-elle ?

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

3 À propos du livre

Contenu

  • Un personnage principal, Florence Santerre, entouré de plusieurs personnages secondaires bien définis dont les plus importants sont Léandre Arcand, Marcel Cléroux, Mario Larocque, Pascaline DeParis, Carole Faubert, Julie Bouvier, Vincent et Émilie.

    « Une belle femme. Grande, elle me dépassait d’une tête. D’une élégance sans recherche. Avec des yeux de chat, d’un vert profond. Le regard plein d’intelligence. Des manières gracieuses et une démarche décidée. Un agréable amalgame! » (p. 27)

    « Florence se tut. Léandre ajouta :
    – Nous sommes tous des ratés. Toi, moi. Marcel a raté sa vie. Pour Pierrette, tout est arrivé trop tard. Diane, la mère de Pascaline, a vécu par procuration. Carole se cherche encore. Mario croit dur comme fer que le bonheur n’arrive que par le grand amour. Il n’y a que Julie et Émilie qui n’aient pas raté leur vie. » (p. 198)
     

  • Intrigue construite à partir de deux histoires simultanées et parallèles (celles de Florence et celle de Léandre) soutenue par des descriptions imagées, de nombreux retours en arrière, des scènes racontées deux fois par des narrateurs différents, ce qui permet entre autres de suivre les pensées et l’évolution des personnages et de situer le temps et le lieu de l’action.

    « Drôle de week-end! Commencé sous la pluie, vendredi. D’Ottawa à Oka, les essuie-glaces de ma voiture s’agitaient comme des forcenés. » (p. 11)

    « AUJOURD’HUI, UN MIRACLE s’est produit à Villery : une femme a agité la somnolence de notre monde recroquevillé. » (p. 27) 

    « À Villery depuis mai, j’ai dû laisser tomber quelques masques : celui de la professionnelle parfaite, celui de la fille indépendante ou de la femme forte qui en a vu d’autres, celui de l’amoureuse éperdue… et celui de l’amie esclave… Ici, j’ai oublié la complexité. » (p. 244)
     

  • Narrateur participant ou omniscient, selon les séquences du roman, ce qui renforce la vraisemblance des personnages et de leurs actions.

    « Avec une moue dédaigneuse, elle constata à mi-voix : "Cinq heures à perdre dans un village coincé entre deux concessions!"
    Puis soudain son visage s’illumina : elle avait cinq heures pour elle-même! Du temps donné. Gratuit. Comme elle l’avait désiré la veille… » (p. 21-22)

    « Tout à coup, à mon côté, j’ai senti une présence. Gabrielle était là. […]
    Ces souvenirs de Gabrielle, que j’avais crus depuis longtemps effacés, avaient jailli en moi avec une acuité que je ne savais pas possible. Je me suis mis à trembler. » (p. 58-59)

    « Cette nuit sans sommeil m’épuise… Mais je trouve encore assez d’énergie pour m’inquiéter du silence de Josiane qui, c’est évident, me boude. Pourquoi? Je ne le sais. » (p. 97)

Langue

  • Registre le plus souvent courant dans la narration, mais souvent familier dans les dialogues.

    « À cette simple pensée, ma boussole s’affole. Pour une planificatrice bien cotée dans sa profession, je fais piètre figure quand il s’agit de ma propre vie. […] De rêves en tentations, de désirs en tergiversations, je poursuis ma recherche. » (p. 168)

    « Pis… asteure, y a Pierrette qui en remet. Y a rien qu’elle qui a raison. Y a rien qu’elle qui ronne. J’ai pus ma place, on dirait. » (p. 190)
     

  • Variété de procédés typographiques (p. ex., utilisation de l’italique lorsque Léandre est le narrateur) et stylistiques (p. ex., métaphore, comparaison, énumération) qui agrémentent le texte et en facilitent la compréhension.

    « Semaine après semaine, les mêmes voix, les mêmes mugissements. Consacrés par l’écran, ils deviennent des incontournables. Des icônes. Des héros. Des prophètes. » (p. 19)

    « J’ai longtemps marché dans ce paysage irréel, plongeant dans le décor comme un fantôme, longeant des bancs de neige de deux mètres arrondis par le vent et semés d’étincelles. » (p. 58)

    « Je suis la marionnette soumise aux fils du temps, le pantin servile qui ne sait refuser. » (p. 167)
     

  • Vocabulaire précis évocateur des thèmes liés au roman (p. ex., l’amitié, la mort, le deuil, la solitude).

    « Léandre, qui lui tenait toujours la main, l’attira à lui et la serra dans ses bras.
    – Je crois que tu es mon seul ami. Le seul que je n’aie jamais eu. » (p. 214)

    « – La mort de Marcel me gruge, Florence. […]
    – Tu apprendras à vivre sans lui, Léandre. Comme tu as appris à vivre sans Gabrielle. Et sans la mère de Pascaline. "Toutes sortes de deuils doivent être vécus." » (p. 256)

Pistes d'exploitation

  • Inviter les élèves à écrire un article de journal ou un texte explicatif dans lequel il est question des conséquences sociales et économiques du vieillissement de la population pour une petite ville ou un village.
  • Inviter les élèves à faire une recherche au sujet de villages francophones de l’Ontario dont la population est en déclin et à retracer le passé et l’histoire de ces villages.
  • La fin de ce roman permet d’imaginer une suite. Inviter les élèves à créer le scénario de la suite de l’histoire. Florence reviendra-t-elle s’établir à Villery? Est-elle amoureuse de Léandre? Se réconciliera-t-elle un jour avec Josiane?

Conseils d'utilisation

  • Œuvre s’adressant à un lectorat mature à cause des préoccupations existentielles des personnages ; conviendrait mieux à des élèves de 12e année ou des adultes, compte tenu des sujets abordés.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 11e et 12e année, Série : Panorama – Artistes de chez nous, Auteurs : Marchildon, Matteau.