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Anatomie de la fiche Anatomie interactive
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2Des briques pour un vitrail

Ainsi, cet enfant terrible des lettres manitobaines, voire des lettres francophones en situation minoritaire, qu’est Charles Leblanc fait preuve d’une redoutable exigence de lucidité et insiste sur l’importance de ne jamais trahir son rêve : justice sociale ou amour. C’est pourquoi les briques dont il est question dans DES BRIQUES POUR UN VITRAIL sont non seulement des instruments de révolte pour briser diverses formes d’un sacré aliénant, mais l’essentielle et modeste composante avec laquelle peut se construire une maison finalement vivable pour chacun.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

 

3 À propos du livre

Contenu

  • Poésie réaliste et sans lyrisme qui aborde des thèmes qui témoignent de la détresse de la planète et de l’humanité (p. ex., la politique, l’injustice sociale, la nature des relations amoureuses, la cupidité).

    « les gros bonnets occupent le terrain on dirait / une tempête se prépare / je mets mes bottes je mets mes gants / on regarde autour / et nous sommes nombreux / dans la grange dans l’usine sur la rivière / et devant leurs parlements » (p. 33)

    « l’amour / est-il inné comme cette chose qu’on appelle / l’aspiration à l’infini / hé non / c’est une pratique sociale / un esprit sain dans un corset / doit être bien armé pour participer / à la démolition dudit corset » (p. 74)

    « j’écoute attentivement / les borborygmes lancinants des affamés / le choc mou des diamants sur les bras amputés / les cataclysmes débordants / qui éclaboussent les tentatives de survie / les déserts qui rhizoment la planète / et grisonnent les couleurs des continents » (p. 161)
     

  • Recueil où le poète fait part de ses expériences pour créer de l’ironie; mentions de lieux et de dates qui donnent des repères au lectorat.

    « la joie et l’ennui des arbres d’ontario / ou sudbury désolation row lunaire » (p. 25)

    « en 1971 c’était le souffle horizontal à ce cimetière / militaire près d’ypres » (p. 40)

    « j’ai découvert la ville au passé / dans les archives de la grève de 1919 » (p. 69)
     

  • Vers libres sans ponctuation ni majuscules, même dans les noms propres, évoquant la position du poète quant au pouvoir dans l’écriture et dans la société.
  • Allusions à des artistes, lieux, villes, mouvements sociaux qui permettent de situer l’époque à laquelle le poète fait référence (p. ex., « buffy saint-marie » (p. 26), « kkk de calgary » (p. 27), « à winnipeg à regina » (p. 33)).

Langue

  • Registre courant dans la plupart des poèmes; emploi occasionnel de mots du registre soutenu et du registre populaire ainsi que de vers et d'expressions de langue anglaise qui révèlent la dualité linguistique  du poète.

    « it’s a new morning littéralement / je faisais mon smatte je pétais de la broue » (p. 29)

    « d’un moment de doute éclaté par une épiphanie » (p. 55)

    « aujourd’hui cette ville / qui vit en moi par ses résidants / demeure toujours plus mon présent / que mon passé / writing here / is a work in progress » (p. 69)
     

  • Figures de style et procédés linguistiques variés (comparaison, métaphore, anaphore, allitération) décrivant le point de vue du poète.

    « tu traverses ma tranche de vie / comme un couteau émoussé / le tranchant fatigué / de couper dans le beurre sentimental » (p. 113)

    « la contrebasse / se tasse / dans l’coin / pas loin / en dessous de tout / elle prie / bien assourdie » (p. 113)

    « on se contente de ce qu’on a / on se contente de ce qu’on est / on pense connaître ses flèches / on cherche toujours une cible » (p. 156)

Référent(s) culturel(s)

  • Références fréquentes à des lieux francophones (p. ex., Paris, Sudbury) et à des auteurs francophones (p. ex., Marie-Claire Blais, Rimbaud, Denis Vanier).

Pistes d'exploitation

  • Amener les élèves à faire des comparaisons entre la poésie de Charles Leblanc et celle de certains des auteures et auteurs mentionnés dans le recueil (p. ex., Denis Vanier, Émile Nelligan, Arthur Rimbaud, Geneviève Letarte).
  • Dans quelques poèmes, Charles Leblanc parle de la condition de certains groupes ayant subi de l’oppression au cours de l’histoire, p. ex., les femmes, les Autochtones, la classe ouvrière. Relever avec les élèves des poèmes traitant de l’oppression de l’un de ces groupes et discuter, en partant de la prise de position du poète, de principes d’équité et d’inclusion.

Conseils d'utilisation

  • En vue d'amener les élèves à connaître l'apport de l'auteur, leur présenter la préface de René LaFleur aux pages 5 à 17 et la biographie de Charles Leblanc aux pages 165 et 166.
  • Réserver à un lectorat averti la lecture de certains poèmes faisant allusion au suicide (p. ex., le jour où je me suiciderai, à la page 57) et à la sexualité (p. ex., je me suis mis dans ma peau, à la page 105, lire au lit, à la page 130, le sexe le frette et le lavabo, à la page 135).