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Anatomie de la fiche Anatomie interactive
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2Dans la tourmente afghane

On dit que le véritable dépassement de soi passe par les défaites. Que sans l’adversité, l’humain ne serait rien. Jonathan Dupuis l’apprend à ses dépens. De retour d’une mission journalistique à Kandahar qui a mal tourné, l’homme qui revient chez lui n’est plus que l’ombre de lui-même. Il hésite sur ce qu’il va dévoiler à la presse et à ses proches. Qu’a-t-il vraiment vécu là-bas?

Sa mémoire vacillante, criblée de trous noirs, ramène inlassablement à son esprit un souvenir salvateur : les yeux de la douce Rachida sous sa burkha. En proie à un profond trouble, attisé par les manigances d’un père dominateur, il va tenter par tous les moyens de reconstituer les pans manquants de son histoire.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

3 À propos du livre

Contenu

  • Un personnage principal, journaliste de profession, qui tente de retrouver sa vie normale après un séjour perturbateur en Afghanistan.

    « Je sais fort bien que ma jeunesse, mon insouciance et ma joie de vivre n’ont pas pris, avec moi, le vol du retour au pays. En cette nuit d’enfer, je les ai larguées par-dessus bord, au milieu de nulle part, dans les hauteurs de ce lieu sinistre où je n’aurais jamais dû mettre les pieds. » (p. 15-16)

    « À l’aube, Jonathan se sentit un homme nouveau, bien résolu à reprendre la maîtrise de sa vie. Il allait établir clairement ses priorités, prendrait des décisions importantes quant à son avenir et passerait à l’action dans les plus brefs délais. » (p. 186)
     

  • Personnages secondaires connus surtout en fonction de leurs rapports avec le personnage principal (p. ex., Maryse, la mère, le père).

    « Maryse était au septième ciel d’avoir retrouvé son homme, débordait de vitalité et se mourait d’envie de renouer avec le corps de son amoureux. » (p. 25)

    « Tout comme son fils, Louise Dupuis détestait les réceptions mondaines dont son cher mari était si friand. » (p. 57)

    « Thomas Dupuis, à moitié paralysé sur son lit de mort, réussissait encore à mettre son fils dans tous ses états. Complètement amorphe, totalement immobile lorsque les autres membres de la famille le visitaient, le vieil homme semblait ressurgir du néant chaque fois que son fils pénétrait dans sa chambre. » (p. 174)
     

  • Intrigue se jouant sur deux plans : la difficulté pour le journaliste de s’adapter à son pays après son retour et l’expérience cauchemardesque vécue auprès de guerriers talibans.

    « – Vous avez mis le doigt sur un des bobos, Docteur. En effet, il m’arrive de plus en plus souvent de « fuir » par la fenêtre… depuis mon retour. » (p. 65)

    « Quand je t’ai vu dans la grotte de Kandahar, aussi paniqué, aussi misérable, proche de la crise d’hystérie, j’ai eu pitié de toi. » (p. 134)

Langue

  • Registre courant dans l’ensemble de l’œuvre; quelques mots ou expressions empruntés d’une autre langue, mis entre guillemets.

    « Chez ces "déhqan", ces paysans des montagnes, peu de mots, peu d’effusions de sentiments. » (p. 55)
     

  • D’un bout à l’autre du roman, métaphores du vent qui illustrent les difficultés, les sentiments, les étapes de récupération de Jonathan.

    « Les aurait-on autorisés à voler aujourd’hui qu’aucun cerf-volant n’aurait réussi à s’épingler sur la toile azurée du ciel afghan. C’est qu’ils se déchaînaient ailleurs, les disciples d’Éole. Embusqués par-delà les pics échevelés des montagnes ceinturant Kandahar, ils soufflaient sans répit sur la vie de Jonathan Dupuis… qui ne tenait plus qu’à un fil. » (p. 11)

    « Furtif, l’insolent vent frisquet se faufila par la fenêtre, joua quelques instants dans les replis du rideau, pénétra pour de bon dans la chambre à coucher et vint s’infiltrer en douce entre le couple à peine reconstitué. » (p. 26)

    « Coquine, cette brise à peine perceptible vint susurrer à l’oreille de Jonathan. Distrait dans sa plénitude fraîchement retrouvée, l’homme huma l’odeur de ce vent enjoué, jeta un coup d’œil furtif à travers les joncacées fleuries… et esquissa un sourire. » (p. 211)
     

  • Nombreuses et riches descriptions de personnes, d’endroits et d’événements.

    « Rachida jouissait, pour un instant seulement, de ce fruit défendu qu’était la chaleur du soleil matinal sur son visage éternellement prisonnier de son voile. De biais, la tête légèrement tournée vers la clarté, sa longue chevelure noire comme du jais ondulant sur ses épaules, Rachida était resplendissante. Elle était d’une beauté rare, mi-domptée mi-sauvage, comme un diamant à l’état brut étincelant de toutes ses facettes dans la lumière matinale. » (p. 44-45)

    « – Je me plais à penser que je tourbillonnerai quelques instants dans le ciel, jetterai un dernier regard sur tout ce que j’ai aimé, puis, porté par la brise du large, je m’envolerai par-delà les eaux accueillantes de la mer, ma compagne de toujours. » (p. 193)

Pistes d'exploitation

  • En fonction de la relation qui s’établit entre Jonathan et Rachida, commenter le choix de l’illustration de la première de couverture du livre.
  • Proposer aux élèves d’imaginer qu’elles ou ils sont la personne derrière le voile présentée sur la page de couverture et d’écrire une ou deux pages d’un journal personnel reflétant ses pensées et ses préoccupations.
  • Relever et commenter la symbolique du vent retrouvée partout dans ce roman.
  • À la lumière de la relation complexe et éprouvante entre Jonathan et son père, discuter de la possibilité de changer le titre du roman de Dans la tourmente afghane à Dans la tourmente familiale.

Conseils d'utilisation

  • Expliquer aux élèves le phénomène du stress post-traumatique chez les soldats et chez d’autres professionnels.
  • Présenter aux élèves la structure de l’œuvre et certains des thèmes majeurs : l’amour dans un pays de guerre, le conflit dans le milieu familial.
  • Visionner ou lire un reportage présentant les dangers que courent les journalistes (p. ex., Patrice Roy, Charles Dubois) couvrant les événements qui se passent en pays de guerre et discuter de l’importance de ce travail.