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Coup de théâtre à Stratford

Un théâtre mystérieusement vandalisé. Des ombres effrayantes. Des cris étouffés. La légende d’un spectre vengeur qui hante les coulisses.

Il n’en faut pas plus pour que Viviane et Simon se lancent dans une nouvelle enquête! Est-ce qu’un fantôme a vraiment des comptes à régler avec le Festival de théâtre de Stratford?

Dans cette quatrième aventure de la série Viviane et Simon, Mireille Messier nous offre un suspense qui saura garder les lecteurs en haleine, du lever du rideau jusqu’à la dernière révérence.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Personnages principaux, le narrateur Simon et sa sœur Viviane, qui s’engagent à résoudre le mystère du vandalisme au théâtre.

« Je croise le regard de Viviane. On pense la même chose : Chouette! Un spectre! Et qui dit spectre, dit forcément enquête. » (p. 28)

« Trop curieux pour quitter le théâtre tout de suite, Vivi et moi laissons Béatrice à ses costumes et décidons de jeter un petit coup d’œil aux alentours.
– Peut-être qu’on trouvera des indices qui nous aideront à découvrir qui est l’auteur de tout ce saccage? dit Vivi. » (p. 29)

  • Personnages secondaires, Claudine, la mère de Simon et de Viviane, Béatrice, son amie costumière qui les accueille à Stratford, Robin, le fils adolescent de Béatrice et comédien dans la pièce de théâtre, Néo Bello, le metteur en scène superstitieux, ainsi que l’accessoiriste, qui croit qu’un fantôme est responsable du vandalisme.

« Vivi est folle de joie. Ma mère aussi. De la banquette arrière de l’auto, tout ce que je vois depuis des kilomètres, c’est leurs deux tignasses blondes qui sautillent pendant qu’elles récitent des répliques de Roméo et Juliette. Ouache! » (p. 10)

« Pendant qu’on sera à Stratford, on habitera chez Béatrice, une amie de ma mère qui est costumière pour le Festival cette année. » (p. 11)

« Mais je suis tellement fière de lui. En plus d’être beau, grand et intelligent, il a même réussi à décrocher son premier rôle dans une des pièces de théâtre du Festival!
[…]
– Wow! t’es tellement chanceux! Dans quelle pièce tu joues?
– Je joue le rôle de Stéphano, un valet, dans le marchand de Venise. » (p. 16)

« – Hier, vous dites? lance Néo Bello en nous dévisageant. Probablement au moment même où le vandalisme a débuté? Je connais ça, les jeunes de votre espèce. C’est mesquin! Très mesquin!
De l’autre côté de la pièce, Béatrice souffle d’un ton sérieux :
– À moins que ce ne soit le spectre de Shylock qui fasse des siennes…
Néo Bello recule d’un pas. Son visage devient tout pâle. D’une voix moins assurée, il bredouille :
– Vous savez bien que je ne crois pas à ces ridicules histoires de fantôme. Il n’y a pas de spectre de Shylock.
Puis il s’éloigne à toute vitesse.
– Pour quelqu’un qui ne croit pas aux fantômes, il est parti pas mal vite, dis-je soulagé. » (p. 27-28)

« – Vous pensez vraiment que c’est un fantôme qui a fait ça?
L’accessoiriste sursaute. Elle nous dévisage d’un regard mi-choqué, mi-surpris.
– Évidemment que c’est un fantôme! Et pas n’importe lequel. C’est le spectre de Shylock! » (p. 30)

  • Roman d’aventure dont l’intrigue s’organise autour d’une enquête sur des événements étranges qui se produisent au Festival de théâtre de Stratford, impliquant la superstition et le fantôme de Shylock, un personnage de la pièce de la Marchande de Venise; retour en arrière sous la forme de souvenirs de Robin, qui retracent les événements entourant la malédiction du théâtre; thèmes exploités (p. ex., aventure, collaboration, mystère, superstition, théâtre) aptes à capter l’intérêt du lectorat.
  • Illustrations caricaturales en noir et blanc, au début de chaque chapitre, qui fournissent des indices quant au déroulement de l’action à venir; divers types de plans (p. ex., général, moyen, rapproché) et d’angles de vue (p. ex., latérale, en plongée, frontale) créant des effets captivants.
  • Mise en page simple; texte réparti en 11 chapitres titrés et numérotés; éléments graphiques (p. ex., tirets, guillemets, points de suspension, points d’exclamation, astérisques, notes de bas de page, italiques, majuscules, lettrines marquant le début de chaque chapitre, étoiles indiquant un changement de scène ou un laps de temps) facilitant l’interprétation du roman; liste des œuvres de l’auteure et de l’illustrateur, dédicaces et remerciements au début de l’œuvre; renseignements supplémentaires sous forme d’un Le savais-tu?, précisions sur le choix du titre des chapitres, courtes biographies de l’auteur et de l’illustrateur et table des matières à la fin de l’œuvre.

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; mots moins connus (p. ex., vertige, vandale, canaille, pagaille, saccage, grommeler, déguerpir) et mots reliés au thème principal du théâtre (p. ex., coulisses, révérence, représentation, comédien, scène, loges, entracte) compréhensibles à l’aide du contexte; mots et expressions du registre familier (p. ex., faire la baboune, plate, t’étais, ben), mots inventés (p. ex., semelle-de-galoche, superbizarre) et mots anglais (p. ex., nerds, kart, derby, staff only) contribuant à la vraisemblance des personnages.
  • Phrases de base, phrases transformées et phrases à construction particulière; variété de types et de formes de phrases; abondance de courtes phrases exclamatives et interrogatives dans les dialogues.

« Les comédiens continuent de jouer, mais eux aussi ont entendu le brouhaha. Sans manquer une seule réplique, ils échangent des regards inquiets. Lorsque les rideaux se referment pour l’entracte, un murmure troublé se fait entendre partout dans la salle. Plusieurs spectateurs prennent leur manteau et quittent le théâtre à la hâte. Même Béatrice et maman semblent ébranlées :
– Bizarre, hein? dit Béatrice.
– Oui. Très bizarre! acquiesce ma mère.
– Penses-tu que ça pourrait être…
– Non, non. Ça doit être un des machinistes qui s’est cogné l’orteil sur un bout de décor. – T’as raison. Ça doit être quelque chose du genre.
Ni lune ni l’autre ne paraissent convaincues ou ne sont convaincantes. Viviane se lève et m’agrippe par le bras :
– Je dois aller aux toilettes. Tu viens avec moi, Simon?
– J’ai pas envie.
– Oui, t’as envie, insiste ma grande sœur en me tirant vers le couloir. » (p. 43-44)

  • Nombreuses figures de style (p. ex., exagération, assonance, expression figurée, énumération, anaphore, métaphore, comparaison) permettant de visualiser la description et agrémentent la lecture.

« Au théâtre, il ne faut pas se gratter le bout du nez de peur de déranger le monsieur chauve de la troisième rangée à gauche. » (p. 11)

« Il y a des tissus et du matériel de couture partout! Du coton et des boutons dans le salon, de la feutrine et des bobines dans la cuisine, de la dentelle bizarre et du velours noir sur le comptoir. » (p. 15)

« – Mais pourquoi ne commencer à lui mettre des bâtons dans les roues que maintenant? » (p. 32)

« Mais depuis la semaine dernière, trois comédiens sont tombés malades, un s’est cassé une jambe, les décors et les costumes sont vandalisés durant la nuit et tous les accessoires changent de places comme par magie. » (p. 36-37)

« Et si ce n’était pas un accident? Et si c’était la malédiction? Et si le fantôme de Shylock décidait de s’en prendre aussi aux spectateurs ce soir? » (p. 42)

« Soudain, du coin de l’œil, je vois une forme noire tachée d’un reflet rouge sang traverser rapidement la scène. » (p. 48)

« Néo Bello est heureux comme un pinson. » (p. 81)

  • Séquences narratives, entrecoupées de séquences dialoguées, qui renseignent sur le théâtre de Stratford, précisent le temps et le lieu de l’action, permettent de s’immiscer dans l’esprit du narrateur et aident à comprendre les indices que repèrent les enquêteurs.

« Avec son toit en forme de couronne, on le voit de loin, l’édifice du Festival Theatre! Sans compter qu’il est immense. Difficile de croire qu’il y a vraiment tant de gens que ça qui aiment aller voir des pièces de théâtre. En plus, Béatrice nous a dit qu’il y a quatre salles de spectacle à Stratford, toutes presque aussi grosses. Si on y présentait des derbys de camions-monstres, là, je comprendrais. Mais du théâtre ?… » (p. 23)

« – J’y ai pensé toute la nuit. Robin a quelque chose à voir dans cette affaire de fantôme. J’en suis certaine!
– Moi aussi, j’ai l’impression qu’il est impliqué… pourtant je n’arrive pas à trouver comment ou pourquoi. Peut-être que le fantôme, c’est Néo Bello ? Il ne me dit rien qui vaille, celui-là…
Afin de pouvoir parler sans qu’on nous entende, Viviane et moi avons décidé de faire une promenade le long de l’Avon, en face de la maison. […] J’explique mon raisonnement à ma sœur :
– Robin était sur la scène lorsque le rideau s’est mis à bouger. Il ne peut donc pas être le fantôme. Tandis que Néo Bello, lui, n’était pas sur scène à ce moment-là…
– C’est vrai. Pourtant, on aurait dit que Néo Belo cherchait le fantôme durant l’entracte. Ça ne peut donc pas être lui! Et si ça ne peut être ni Robin, ni Monsieur Bello, ça doit être quelqu’un d’autre.
Logiquement, Viviane a raison. À demi-voix, j’ajoute une autre option possible :
– Ou c’est vraiment un fantôme… » (p. 55-56)

Pistes d'exploitation

  • Demander aux élèves, regroupés en équipes, de transformer le point culminant et le dénouement du récit (à partir de la page 65) en dialogue théâtral. Les inviter à présenter leur travail au groupe-classe sous forme de saynète.
  • Proposer aux élèves, réunis en équipes, de se renseigner sur les histoires de fantômes de leur communauté (p. ex., la légende du loup de La Fontaine, le fantôme du Château Laurier à Ottawa, les mystères irrésolus de la maison MacKenzie à Toronto, les fantômes du vieux cimetière de Silver Islet à Thunder Bay). Les inviter à s’échanger les histoires autour d’un « feu de camp » en salle de classe.
  • Animer une discussion sur les moyens de secourir un animal sauvage blessé ou malade afin de sensibiliser les élèves aux conséquences d’intervenir avec la nature. Leur proposer, réunis en dyades, d’effectuer une recherche, puis de créer une affiche traitant des conseils pratiques à respecter dans ces situations. Permettre aux élèves de présenter leurs conseils aux annonces du matin ou devant un autre groupe-classe, puis afficher les travaux dans le corridor de l’école.
  • Suggérer aux élèves, regroupés en équipes, d’effectuer une recherche sur la ville de Stratford, puis de rédiger un dépliant touristique ou une affiche publicitaire en faisant la promotion de ses attraits touristiques et historiques (p. ex., la Galerie Stratford, une carte « Bieber-iffic », Musée Stratford-Perth). Placer les travaux des élèves au centre de ressources de l’école.
  • Animer une table ronde à partir de la question suivante : Pourquoi penses-tu que les gens sont superstitieux? Proposer aux élèves, réunis en dyades, d’effectuer une courte recherche sur l’origine d’une superstition (p. ex., le vendredi 13 est néfaste, toucher du bois porte bonheur, un trèfle à quatre feuilles porte chance), puis de la présenter au groupe-classe sous la forme d’une fiche descriptive.

Conseils d'utilisation

  • Lire aux les élèves, les renseignements de la rubrique « Le savais-tu? » (p. 85-90) afin de bien situer le cadre du roman.
  • Présenter ou revoir les caractéristiques de l’affiche, du dépliant touristique et de la fiche descriptive.
  • Encourager les élèves à lire les autres romans de la série Viviane et Simon, tels que Coupe et soucoupe à Sudbury, Déclic à Toronto et Une twiga à Ottawa, dont les fiches pédagogiques se trouvent dans FousDeLire.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 4e à 10e année, Série : Les minutes du patrimoine,
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 2e à 8e année, Série : Vraiment top!, Top sur les métiers du théâtre.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 6e à 9e année, Série : Vraiment top!, Top sur le théâtre de Shakespeare.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 4e à 12e année, Série : Amos, chasseur de masque, Les fantômes du passé.