- Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; quelques mots nouveaux reliés à la thématique (p. ex., piégeage, huhuler, pemmican, rut, carcajou); plusieurs noms propres ainsi que certains mots appartenant à la langue gwich’in (p. ex., Tse’, Vadzaih, Ts’it, Nagwichoonjik, Tsiigehnjik) dont la traduction figure dans le glossaire ou dans le texte.
« En hiver, je pose des pièges pour naagadh, geh, tsuk, niinjii, nehtryuh et chihthee. La saison de piégeage se termine à la fin février lorsque la saison du rut commence. » (p. 16)
« Il faut tous travailler fort lorsqu’on est dans le bois. Une des plus grosses tâches est de ramasser des ah’ pour dormir. Ah’ est le mot gwich’in pour branches d’épinettes. » (p. 18)
- Phrases de base et phrases transformées, souvent longues et complexes; verbes conjugués au passé composé et à l’imparfait dans le rappel des souvenirs, des légendes et des traditions; verbes conjugués au présent, dans la narration des faits, reflétant la nature documentaire de l’œuvre et contribuant à sa lisibilité; types et formes de phrases variés (p. ex., déclarative, exclamative, interrogative, impérative) favorisant une lecture dynamique.
« J’ai été élevée dans la région de Khaii luk. » (p. 8)
« Au pensionnat, il fallait que je fasse ce qu’on me disait et il fallait que je parle anglais. C’était très formel : fais ceci, fais cela, mettez-vous en ligne, sentez-vous comme ci, pensez comme ça. » (p. 8)
« Pendant que je suis à l’école, nous vivons à Inuvik. Anna-May et Amanda aiment ce gros village et leur grande école. Elles aiment aller à la piscine d’Inuvik parce qu’elles n’ont pas cette chance à Tsiigehtchic. Mais, lorsque l’été sera parmi nous, elles seront heureuses de retourner à la maison pour que nous allions faire du bateau et nous amuser en famille dans le calme de notre camp dans le bois. » (p. 12)
« J’ai emmené mes filles voir cet endroit en bateau un été. » (p. 18)
« Tu te souviens d’Atachuukaii le voyageur? » (p. 23)
- Procédés stylistiques (p. ex., énumération, métaphore, comparaison) et expression imagées qui enrichissent le texte et agrémentent la lecture.
« J’ai appris à chasser, poser des pièges seule et écouter les Ainés lorsqu’ils parlent. » (p. 8)
« Un autre genre d’instruction, tout aussi important pour moi, se passe avec un autre genre d’instructeur, ma cousine Alestine. Elle a beaucoup de connaissances sur notre culture. Lorsqu’elle parle, je sors mes grandes antennes et j’écoute attentivement ce qu’elle a à dire. Par exemple, elle m’a enseigné la médecine traditionnelle à base d’épinette et du petit thé du Labrador. » (p. 11)
« C’est comme l’odeur d’un sapin de Noël dans la tente. » (p. 18)
« C’était amusant de leur montrer que notre territoire est notre livre d’histoires. » (p. 18)
« Lorsque nous partons de Khaii luk pour retourner au village, nous laissons toujours une offrande pour les esprits. Par ce geste, nous remercions le territoire et lui rendons hommage. On se sent si bien ici que nous voulons nous assurer que les terres restent en bonne santé. » (p. 22)
- Une séquence dialoguée rapportant un échange entre la narratrice et ses filles; nombreuses séquences narratives qui permettent au lectorat de se situer dans le temps et le lieu de l’action, et de mieux connaître les croyances, les légendes ainsi que les habitudes de vie des Gwich’in; quelques séquences descriptives qui traduisent les sensations qu’éprouvent les personnages.
« Parfois, il arrive qu’elles se plaignent et disent : "Ah maman! Faut-il vraiment que j’y aille?" » (p. 14)
« Julie-Ann est fière du renard et de la martre qu’elle a piégés. Elle va soit vendre la fourrure ou l’utiliser pour fabriquer des mitaines et un chapeau. La fourrure est bien mieux que ce qu’on peut trouver en magasin pour vous garder au chaud pendant les hivers nordiques. » (p. 17)
« Ah’ est le mot gwchi’in pour branches d’épinettes. On les enlève des épinettes pour en faire un tapis épais qui nous garde au chaud pendant que nous dormons sur le sol. Tu devrais sentir le bon arôme. » (p. 18)
« Lorsque j’étais petite, ma mère me disait que Muskrew viendrait m’enlever si je veillais trop tard. J’avais si peur quand je l’entendais huhuler! Je sais que ma mère disait cela pour s’assurer que je me couche tôt mais je ne veux pas que mes enfants aient peur alors je leur ai dit que c’est juste un hibou. » (p. 18)