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Comme on se sent bien ici! / Zhik gwaa’an, nakhwatthaiitat gwiinzìi

Comme on se sent bien ici! est l'histoire de Julie-Ann André. Elle est une Ranger canadienne, une mère, une femme d'affaires, une étudiante qui chasse et qui pratique le piégeage. Dans ce livre, elle nous raconte l'histoire de sa famille et de son territoire, Khaii Luk, l'endroit du poisson d'hiver. Comme Julie-Ann le dit : « Si vous savez bien écouter, vous allez entendre l'histoire que les terres ont à raconter ». Joignez-vous à Julie-Ann et à ses filles à Tsiigehtchic et à Inuvik et apprenez-en plus sur leur chez-soi et les traditions de leur peuple, les Gwich'in.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Un personnage principal, la narratrice, Julie-Ann André, entourée de quelques personnages secondaires, à savoir son époux, ses filles, son père et sa cousine; plusieurs personnages fictifs provenant des contes et des légendes tels que le géant Ch’ii choo, le grand guerrier Atachuukaii et Deetrin’, un corbeau connu pour sa ruse.

    « Je m’appelle Julie-Ann André. Je suis une femme gwichya gwich’in de Tsiigehtchic aux Territoires du Nord-Ouest. Je veux vous raconter l’histoire de ma famille et l’histoire de notre territoire – Khaii Luk, les terres du poisson d’hiver. Ce territoire représente une petite partie de nos terres traditionnelles gwich’in. » (p. 1)

    « Je vous présente mes filles, Anna-May et Amanda, et mon mari Randy Niditchie. Nous vivons à Tsiigehtchici sur la rivière Tsiigehnjik et le fleuve Nagwichoonjik. » (p. 2)

    « Durant la période ts’ii deii, Deetrin’, le corbeau rusé parlait avec Atachuukaii à propos des couleurs qu’il avait données aux animaux. Que Deetrin’ puisse parler ne surprenait personne puisque pendant cette période, les animaux et les humains pouvaient changer de forme, parler entre eux et être égaux. » (p. 2)

    « On dit que de ce côté de Fort Yukon, on retrouve plusieurs îles. C’est là que le géant Ch’ii choo a commencé à poursuivre Atachuukaii. Il l’a suivi de là-bas jusqu’ici; ils sont passés par ici et là-bas et en amont du fleuve. Un vieil homme à Fort Good Hope m’a dit que lorsqu’ils sont passés par les Remparts sur le fleuve Mackenzie, Atachuukaii y a laissé son canot où il se trouve encore. Il est devenu un rocher renversé. De là, Atachuukaii a couru vers la rive. Le géant l’a poursuivi le long du fleuve. Il a fait six pas et ainsi a créé six grands lacs entre Norman Wells et Fort Good Hope. Ch’ii choo a arrêté de poursuivre Atachuukaii quand il est mort de faim grâce à l’ingéniosité d’Atachuukaii. »   (p. 4)
     

  • Œuvre informative qui permet au lectorat de visiter une communauté autochtone du nord du Canada en compagnie d’une de ses habitantes, qui en présente les infrastructures, les activités, les traditions, et le mode de vie; thèmes susceptibles de capter l’intérêt du lectorat visé (p. ex., famille, animaux, nature, conte, culture des peuples gwich’in).

    « L’endroit que ma famille préfère est Khaii luk, qui veut dire "poisson d’hiver". Nous l’appelons comme ça parce qu’on y retrouve toujours du poisson, peu importe la saison. Ma famille utilise cette région pour la chasse et la pêche depuis très, très longtemps. Je mets des pièges ici pour la martre, le vison, le carcajou et le loup, tout comme mon père et ma mère l’ont fait avant moi. » (p. 6)

    « Lorsque nous sommes à Tsiigehtchic, mes filles vont à l’école Chief Paul Niditchie. Elles ont besoin d’une bonne éducation pour réaliser tous leurs rêves. » (p. 10)
     

  • Remerciements de l’éditeur, dédicace et message d’introduction de la narratrice au début de l’œuvre; glossaire, informations supplémentaires et brève biographie des auteures et de la photographe à la fin du livre; témoignages d’appréciation de l’œuvre sur la quatrième de couverture.
  • Éléments visuels et graphiques qui contribuent à la compréhension de l’œuvre (p. ex., photographies, carte et légende, encadrés de couleurs variées, bordure d’art inuit agrémentant le haut des pages, polices de caractères variées, lettrines de couleurs, guillemets, caractères italiques, parenthèses).

    « Julie-Ann est facilement reconnaissable avec son coton ouaté rouge des Rangers canadiens. Elle est sergent et aide à la direction du programme des jeunes Rangers. Les Rangers canadiens font partie des Forces canadiennes et sont souvent surnommés les "yeux et les oreilles du Nord". » (p. 14)

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; quelques mots nouveaux reliés à la thématique (p. ex., piégeage, huhuler, pemmican, rut, carcajou); plusieurs noms propres ainsi que certains mots appartenant à la langue gwich’in (p. ex., Tse’, Vadzaih, Ts’it, Nagwichoonjik, Tsiigehnjik) dont la traduction figure dans le glossaire ou dans le texte.

    « En hiver, je pose des pièges pour naagadh, geh, tsuk, niinjii, nehtryuh et chihthee. La saison de piégeage se termine à la fin février lorsque la saison du rut commence. » (p. 16)

    « Il faut tous travailler fort lorsqu’on est dans le bois. Une des plus grosses tâches est de ramasser des ah’ pour dormir. Ah’ est le mot gwich’in pour branches d’épinettes. » (p. 18)
     

  • Phrases de base et phrases transformées, souvent longues et complexes; verbes conjugués au passé composé et à l’imparfait dans le rappel des souvenirs, des légendes et des traditions; verbes conjugués au présent, dans la narration des faits, reflétant la nature documentaire de l’œuvre et contribuant à sa lisibilité; types et formes de phrases variés (p. ex., déclarative, exclamative, interrogative, impérative) favorisant une lecture dynamique.

    « J’ai été élevée dans la région de Khaii luk. » (p. 8)

    « Au pensionnat, il fallait que je fasse ce qu’on me disait et il fallait que je parle anglais. C’était très formel : fais ceci, fais cela, mettez-vous en ligne, sentez-vous comme ci, pensez comme ça. » (p. 8)

    « Pendant que je suis à l’école, nous vivons à Inuvik. Anna-May et Amanda aiment ce gros village et leur grande école. Elles aiment aller à la piscine d’Inuvik parce qu’elles n’ont pas cette chance à Tsiigehtchic. Mais, lorsque l’été sera parmi nous, elles seront heureuses de retourner à la maison pour que nous allions faire du bateau et nous amuser en famille dans le calme de notre camp dans le bois. » (p. 12)

    « J’ai emmené mes filles voir cet endroit en bateau un été. » (p. 18)

    « Tu te souviens d’Atachuukaii le voyageur? » (p. 23)
     

  • Procédés stylistiques (p. ex., énumération, métaphore, comparaison) et expression imagées qui enrichissent le texte et agrémentent la lecture.

    « J’ai appris à chasser, poser des pièges seule et écouter les Ainés lorsqu’ils parlent. » (p. 8)

    « Un autre genre d’instruction, tout aussi important pour moi, se passe avec un autre genre d’instructeur, ma cousine Alestine. Elle a beaucoup de connaissances sur notre culture. Lorsqu’elle parle, je sors mes grandes antennes et j’écoute attentivement ce qu’elle a à dire. Par exemple, elle m’a enseigné la médecine traditionnelle à base d’épinette et du petit thé du Labrador. » (p. 11)

    « C’est comme l’odeur d’un sapin de Noël dans la tente. » (p. 18)

    « C’était amusant de leur montrer que notre territoire est notre livre d’histoires. » (p. 18)

    « Lorsque nous partons de Khaii luk pour retourner au village, nous laissons toujours une offrande pour les esprits. Par ce geste, nous remercions le territoire et lui rendons hommage. On se sent si bien ici que nous voulons nous assurer que les terres restent en bonne santé. » (p. 22)
     

  • Une séquence dialoguée rapportant un échange entre la narratrice et ses filles; nombreuses séquences narratives qui permettent au lectorat de se situer dans le temps et le lieu de l’action, et de mieux connaître les croyances, les légendes ainsi que les habitudes de vie des Gwich’in; quelques séquences descriptives qui traduisent les sensations qu’éprouvent les personnages.

    « Parfois, il arrive qu’elles se plaignent et disent : "Ah maman! Faut-il vraiment que j’y aille?" » (p. 14)

    « Julie-Ann est fière du renard et de la martre qu’elle a piégés. Elle va soit vendre la fourrure ou l’utiliser pour fabriquer des mitaines et un chapeau. La fourrure est bien mieux que ce qu’on peut trouver en magasin pour vous garder au chaud pendant les hivers nordiques. » (p. 17)

    « Ah’ est le mot gwchi’in pour branches d’épinettes. On les enlève des épinettes pour en faire un tapis épais qui nous garde au chaud pendant que nous dormons sur le sol. Tu devrais sentir le bon arôme. » (p. 18)

    « Lorsque j’étais petite, ma mère me disait que Muskrew viendrait m’enlever si je veillais trop tard. J’avais si peur quand je l’entendais huhuler! Je sais que ma mère disait cela pour s’assurer que je me couche tôt mais je ne veux pas que mes enfants aient peur alors je leur ai dit que c’est juste un hibou. » (p. 18)

Pistes d'exploitation

  • Inviter les élèves à rédiger un texte d'opinion sur le piégeage.
  • Demander aux élèves de faire une recherche sur divers aspects qui caractérisent la région (p. ex., relief, cours d'eau, ressources naturelles, mode de vie, médecine), en utilisant diverses sources (p. ex., l'œuvre, Google Earth, sites Internet variés), et de rédiger un dépliant touristique pour faire connaître le territoire de Julie-Ann. Inviter les élèves à présenter leur dépliant au groupe-classe.
  • Dans le cadre d'un cercle de lecture, proposer aux élèves de relire les pages 2 à 4 et de relever les caractéristiques de la légende. Demander aux élèves, regroupés en dyades, de rédiger une légende expliquant un phénomène naturel et de l'illustrer. Permettre aux élèves de présenter leur légende devant le groupe-classe.
  • Inviter les élèves à faire une courte recherche sur les médicaments traditionnels utilisés par le peuple gwich'in (p. ex., médecine à base d'épinette et de petit thé du Labrador) et les remèdes modernes. Leur suggérer d'utiliser une forme de représentation de leur choix (p. ex., collage, schéma, diaporama, livret illustré) et de présenter leur travail au groupe-classe.

Conseils d'utilisation

  • Présenter les caractéristiques du texte d'opinion, du dépliant touristique et de la légende afin de faciliter la rédaction.
  • Avant la lecture, vérifier les opinions des élèves au sujet du piégeage à l'aide de questions telles que : « Est-ce que le piégeage est une façon acceptable de chasser? Pourquoi crois-tu que le peuple gwich'in pratique le piégeage? »
  • Mettre à la disposition des élèves d'autres livres de la série Notre territoire, un livre d'histoires, dont les fiches descriptives se trouvent sur le site de FousDeLire.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 3e à 8e année, Série : Contes du monde entier, Timoon (Inuits du Canada).
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 3e à 6e année, Série : Les découvertes de Shanipiap, Le climat.