- Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre et, à l’occasion, quelques expressions populaires; certains mots pouvant causer un défi sans toutefois nuire à la compréhension générale du texte (p. ex., indigestomètre, inlassablement, tournis, fabuler, écarquillés).
« Une fois de plus, Sophie lui avait fait un sale coup à l’école : elle avait dégonflé les pneus de son vélo! Bien sûr, il ne l’avait pas vue faire, mais ça ne pouvait être qu’elle, parce que le matin, ils étaient normaux, enfin, juste un peu à plat… Donc, il avait marché jusqu’à la maison, furieux, poussant son vélo en ruminant sa colère. » (p. 27)
« – À plus tard, m’man! Tu reviens me chercher dans deux heures, OK? » (p. 29)
« Je n’en reviens pas de toutes ces plantes qui se tortillent dans tous les sens tout autour de nous. Ça me donne le tournis. » (p. 56)
- Variété de types de formes de phrases qui contribuent à la lisibilité de l’œuvre et qui ajoutent à la richesse du texte.
« Elles n’ont rien de très féroces à mon avis et ça me fait rire d’imaginer l’épouvantail faire son cinéma. Quel clown! J’ai toujours l’impression bizarre qu’elles veulent nous dire quelque chose, mais que l’épouvantail les en empêche. J’ai aussi la vague impression que l’histoire qu’elles veulent raconter me concerne. Bon, si elles ont quelque chose à dire, elles finiront bien par le faire, non? » (p. 35)
« L’histoire continuait-elle toute seule? Ça paraissait incroyable. Qui était aux commandes? Kiwi? Moi-même? Comment m’étais-je fait embarquer là-dedans? Est-ce que j’ai voulu retrouver la Sophie de quand j’étais petit? » (p. 97-98)
-
Nombreuses figures de style (p. ex., métaphore, comparaison, onomatopée, personnification, énumération) permettant d’apprécier le style d’écriture de l’auteur.
« Elle met parfois des barrettes bleues en forme de fleurs dans ses cheveux noirs, mais Sébastien sait très bien qu’elle n’a rien d’une fleur. Ou peut-être si : elle lui fait penser à un chardon qui pique tous ceux qui s’approchent. À l’école, elle va et vient dans la cour de récréation, fière comme un paon, avec un petit sourire pincé. » (p. 5)
« Et VLAN! et VLAN! Mais bizarrement, c’est lui qui avait ressenti un choc, une espèce de " PAF! " dans sa tête. » (p. 27)
« – Hum… et le chou répondrait que c’est la lune qui te chuchote dans l’oreille des histoires qui font peur, et qu’il faut lui dire de se taire. » (p. 42)
« Soudain Sébastien revoit toute la scène, comme un vieux film en accéléré : un grand brasier, des pompiers, des lumières qui l’éblouissent. » (p. 66)
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Séquences descriptives apportant des précisions sur les lieux, les personnages et les événements.
« Tu es allé vers elle, mais c’est comme si elle ne te voyait pas. Elle ne disait rien, ne pleurait même pas. Plus personne ne parlait ni ne bougeait. Même les pompiers avaient abandonné tout espoir. Ils continuaient à arroser le brasier mais sans y croire. Georges a fini par ramener Sophie chez lui. » (p. 66)
« – Oui, tout a disparu, rasé par le feu. Quand Sophie s’est réveillée, le lendemain, elle avait tout oublié. Elle avait une forte fièvre et elle délirait. Elle a demandé quand ses parents viendraient la chercher. Je [Georges] ne savais pas quoi faire. J’ai manqué de courage. J’aurais dû tout de suite la détromper, la faire sortir de son amnésie. Au lieu de ça, j’ai inventé une histoire. » (p. 92)
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Séquences dialoguées permettant de préciser et de mieux comprendre les relations entre les personnages.
« Alors que les Épouvantails se rassemblent pour les dernières instructions avant le match, il entend M. Armand annoncer :
– … et pour finir, je vous présente Sophie, une nouvelle joueuse qui vient renforcer notre ligne d’attaque. Sophie, tu joueras à l’avant-gauche à la place de Sébastien. » (p. 30)
« – Je vais changer de nom, n’est-ce pas ?
– Oui, tu t’appelleras…
– Sophie, j’avais deviné. Elle est comment Sophie?
– Euh…
– Est-elle gentille?
– Pas avec tout le monde.
– Est-ce qu’elle t’aime bien?
– Pas vraiment…
– Je lui parlerai; je lui raconterai tout ce que tu as fait pour moi, que tu m’as sauvée du feu. » (p. 81-82)