- Roman au ton humoristique, portant sur la colonisation de la Nouvelle-France et s’inspirant d’un carnet de bord appartenant à un des ancêtres de l'auteur.
« "Dans le grenier de mon grand-père, j’ai trouvé un vieux manuscrit que j’ai retranscrit pour vous. J’ai recopié ce récit tel que l’a écrit son auteur, le chevalier des Gastéropodes, second du capitaine Popaul. Mais, j’y ai ajouté mes commentaires parce que franchement, dans ce temps-là (l’histoire se passe en 1600), ils ne parlaient pas comme aujourd’hui, vous savez!" » (Tiré de la quatrième de couverture du livre.)
« Ce récit de la colonisation est parfaitement véridique. […] Donc, installez-vous dans votre endroit préféré pour lire, sous la couverture du chien, dans la piscine avec un masque et un tuyau pour respirer, dans le placard à balais ou dans le réfrigérateur, car ça va commencer. » (p. 7-8)
- Deux personnages principaux, narrateurs à tour de rôle, le chevalier des Gastéropodes, qui prend la responsabilité de l’expédition suite à la disparition du capitaine, et le Capitaine Popaul, aussi connu sous le nom de marquis Paul de Paul de Pleinchamp, capitaine de vaisseau de Sa Majesté; trois personnages secondaires, dont Savinien, un Autochtone, Dominique, membre de l’équipage, le roi Môrice le Premier, roi de France et de Navarre.
- Commentaires de l’auteur, entre parenthèses et en gras tout le long du roman, présenté comme un jeune auteur qui parle avec familiarité au lectorat et qui explique le contexte des événements et le sens des néologismes dans une histoire de famille transmise de génération en génération.
« – Et qu’allons-nous découvrir aux Indes, mon cher marquis de Pleinchamp, qui vaille (Verbe valoir, au subjonctif présent. Papa m’a dit que le subjonctif présent est un temps de verbe qu’on parlait beaucoup à l’écrit, dans ce temps-là. Aujourd’hui, on parle davantage à l’oral et c’est la raison pour laquelle ce temps se perd.) la peine que la couronne vous finance un tel voyage? avait demandé notre bon roi Môrice en se curant élégamment le nez avec l’ongle crasseux de son auriculaire bagué. » (p. 12)
« Le Capitaine Popaul délégua la marche du navire à l’officier de quart. Nous prîmes notre premier souper, moi et les miens, par une nuit sans lune sur un vaisseau en route vers les Indes. Mon cœur battait la chamade, car je m’aventurais pour la première fois vers des horizons inconnus. » (p. 19)
« Lorsque nous débarquâmes, je me rendis compte que j’avais oublié un détail. Le vrai Capitaine Popaul avait une femme, la belle Radegonde de Mâlevoix. Et elle l’attendait sur les quais du port! Comment avais-je pu oublier ce détail? (C’est vrai. Il est nul. Il aurait dû y penser.) Nous devions au plus vite déguiser notre ami et prétexter une lassitude marine afin que le moment de la rencontre fût retardé d’une heure ou deux. J’ordonnai à Dominique de raser la barbe de Pépé dit la Flibuste et de la faire tenir par un miracle de son industrie, de l’eau et de la farine en réalité, au menton de Savinien. » (p. 61)
- Œuvre abordant des sujets susceptibles d’intéresser le lectorat visé, particulièrement les garçons, de par les thèmes exploités (p. ex., aventure, exploration, humour, action, voyage, navigation en haute mer).
- Absence d’illustrations sauf sur la page couverture, qui présente Capitaine Popaul et qui contribue à situer l’époque durant laquelle se déroule le récit; courte biographie de l’auteur au début de l’œuvre; texte divisé en neuf chapitres titrés et bien identifiés; table des matières et glossaire à la fin du livre; présence d’éléments graphiques expliquant le sens contextuel de mots et d’expressions et facilitant l’interprétation du texte (p. ex., parenthèses, caractères gras pour mettre en évidence les commentaires de l’auteur, tirets, caractères italiques, chiffres en exposants se référant au glossaire, guillemets).
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« (C’est le chevalier des Gastéropodes, le second du Capitaine Popaul, qui raconte l’histoire. On le comprend plus tard, mais moi j’aime bien comprendre tout de suite parce que j’ai horreur d’attendre.) » (p. 11)
« – Comment se nomme notre vassal, comte?
– Notre vaisseau se nomme La Sainte Dérive, tempêta de la Bruyère.
– Merci, comte.
– Y a pas d’quoi, Sire. » (p. 14)
« Nous n’avions point dessalé13, mais cette expérience soudaine et malheureuse faillit nous coûter bien plus cher que l’ancienne tempête, d’autant plus que, […] aucun ne savait nager, naturellement.
13. Dessaler : se renverser ou couler » (p. 32)
« Je le cite tout de même pour réveiller les oublieux : "L’art des tipis nous vient de Nouvelle-France, ramené par le capitaine et marquis Paul de Paul de Pleinchamp. […] Le tipi le plus surprenant était le tipi seize, tipi sixteen en anglois, je me permets de préciser, qui représentait des sauvages volants." » (p. 76-77)