Contenu
- Personnages principaux, Marie-Pierre et Pierre-Marie, jumeaux débordant de dynamisme et d’imagination, Charline, amie des jumeaux, qui maintient une attitude positive face à son handicap, et Brigand, le raton laveur qui séduit les enfants lors de leur visite au centre-ville d’Ottawa; plusieurs personnages secondaires dont les parents des jumeaux, Gabrielle et Jean, les parents de Charline, Julie et Bernard, ainsi que deux touristes françaises, Martine et Christelle, qui, suite à une fâcheuse mésaventure, se lient d’amitié avec les deux familles canadiennes.
« C’est vrai que parfois les deux enfants sont épuisants. Car ils débordent d’énergie et encore plus d’imagination. D’ailleurs, la devise des Jumeaux est : À nous deux, nous trouvons toujours au moins une solution à un problème. » (p. 13)
« Charline est handicapée. Elle est née prématurément. Tellement prématurément qu’elle est restée presque trois mois en couveuse avant que les médecins lui donnent l’autorisation de sortir de l’hôpital et que ses parents puissent l’amener à la maison. […] Son handicap l’oblige très souvent à élargir sa pensée, à voir les choses d’une façon spéciale. » (p. 30-31)
« – Avec son masque et son nez pointu, murmure-t-il, on dirait un… un voyou…
– Un voleur…
– Un bandit…
– Un brigand.
– Charline, tu as raison! approuvent les Jumeaux. C’est Brigand, notre raton laveur. » (p. 50)
- Intrigue simple où s’enchaînent plusieurs péripéties amusantes, mettant en vedette des ratons laveurs curieux et gourmands; sujets susceptibles d’intéresser le lectorat visé de par les thèmes exploités (p. ex., animaux sauvages, aventure, amitié).
- Nombreuses illustrations en noir et blanc soutenant la compréhension tout au long du roman ainsi que quelques photos, à la fin de l’œuvre, qui contribuent à la vraisemblance de l’intrigue.
- Mise en page dégagée; texte organisé en quatorze chapitres bien identifiés; éléments graphiques (p. ex., italiques, notes explicatives en bas de page, caractères gras pour indiquer la narration du raton laveur, guillemets) facilitant l’interprétation de l’œuvre; mot de l’auteure comme prologue, invitant le lectorat à témoigner de ses expériences avec un animal sauvage; segment informatif sur les ratons laveurs intitulé Pour les curieux, table des matières détaillée, brefs propos au sujet de l’auteure, de l’illustratrice et de la conception de l’œuvre à la fin du roman.
Langue
- Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; mots moins connus (p. ex., chaparder, camion-nacelle, aspérité, faisceau) compréhensibles à l’aide du contexte ou des notes en pied de page.
- Texte contenant une variété de types et de formes de phrases (p. ex., déclaratives, exclamatives, interrogatives, négatives) qui contribuent à la lisibilité de l’œuvre et qui favorisent une lecture dynamique.
« La circulation, un moment interrompue, a repris de plus belle. Jean adresse un léger signe de remerciement au policier qui maintenant lui ouvre la voie. » (p. 19)
« – Qu’est-ce qui lui prend? demande Marie.
– Il a peut-être assez mangé, répond Charline.
– Ou il a envie de faire pipi, dit Pierre.
Un silence interrogateur… et Charline s’exclame :
– Oh! Regardez! Nous avons un deuxième visiteur. » (p. 56)
« – Il ne se laisse pas faire, dit Marie en parlant de Brigand. On dirait un soldat qui garde une forteresse. » (p. 56)
- Emploi de procédés stylistiques (p. ex., expressions figurées, métaphores, énumérations) qui viennent enrichir le texte.
« Quand on parle du loup, il sort du bois. Ou plutôt, quand on évoque les humains, ils sortent de leur terrier mobile. » (p. 40)
« Marie s’émerveille de ces nombreuses lumières.
– Il faudrait que vous reveniez à Noël, propose Charline avec enthousiasme, quand il y a en plus toutes les lampes multicolores dans les arbres. Parfois, on a l’impression que c’est un feu d’artifice arrêté. » (p. 43-44)
« Il suffirait d’étendre un peu le bras et de glisser les doigts dans les poils pour sentir la douceur, l’épaisseur, la chaleur… Hum, ce serait un instant délicieux. » (p. 50)
- Séquences descriptives apportant des précisions sur les événements, les personnages et les émotions.
« Sur les trottoirs se sont déjà formés des attroupements. Passants pressés, touristes curieux s’arrêtent et regardent. Tout est suspendu pour laisser traverser… trois ratons laveurs, la mère et ses deux petits. » (p. 15-16)
« Aidée par la lumière, soutenue par la corde, elle ose avancer peu à peu, s’agrippant aux plantes, cherchant les prises favorables. Elle a maintenant assez progressé pour poser un pied sur la branche qui la soutenait. Au moment où elle reprend son ascension, un bruit sec se fait entendre. La branche casse. » (p. 67)
« Et puis, la photographie extraordinaire qu’attendait Pierre apparaît. Sa beauté impose le silence. Elle est là, magnifique dans sa composition et sa simplicité, dans sa netteté et son mystère, dans ses ombres et ses lumières.
Charline, au premier plan, sourit à Brigand installé sur ses genoux. » (p. 96)
- Séquences dialoguées permettant de mieux comprendre les relations entre les personnages.
« Lorsqu’elle doit se déplacer sur de longues distances, elle utilise un fauteuil roulant. C’est plus sûr, plus commode et plus rapide.
– Tu en as de la chance de te faire pousser, dit spontanément Marie.
Son frère lui donne un coup de coude. Il veut lui rappeler que Charline préférerait marcher.
– Oh! Excuse-moi.
– Ce n’est rien, la rassure son amie, j’ai l’habitude… Eh bien voilà! Je suis une princesse et vous êtes mes serviteurs. Allez, servante Marie, enlevez le frein et conduisez-moi. » (p. 31)
« – C’est bizarre, s’étonne Charline. Je ne trouve plus le sac de croustilles. Je croyais l’avoir posé avec l’appareil photo; mais il n’est ni sur le fauteuil, ni sur le muret, ni par terre.
Un court instant, et les Jumeaux devinent ce qui s’est passé. Ils échangent un clin d’œil complice.
– Ne cherche pas trop, lui conseille Marie.
Charline paraît surprise.
– Il n’est probablement pas perdu pour tout le monde, continue Pierre avec un air entendu.
Un silence, et soudain :
– Brigand!
L’exclamation accusatrice a jailli, faisant sursauter les autres.
– Ah! Le… le… le brigand. » (p. 81)