- Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; vocabulaire familier, quelques mots plus complexes étant généralement expliqués à l’aide du contexte ou des notes en pied de page (p. ex., chaparder, camion-nacelle, aspérité, faisceau).
« – On installe des lumières dans ces grands arbres? demande Pierre.
– Oui, répond Bernard, même dans les plus hauts. On utilise un camion-nacelle, c’est-à-dire avec une cabine au bout d’un bras articulé. » (p. 44)
« Avant même que l’importun apparaisse, Gros-raton l’a repéré. Zut, c’est Raton-pique-assiette! Cet individu habite près de la rivière un terrier abandonné par une mouffette. Il a la mauvaise habitude d’espionner les autres ratons laveurs et de profiter de leurs découvertes alléchantes. Il les suit et surgit à un moment favorable pour chaparder6 la nourriture.
6. Chaparder : voler. » (p. 55)
- Texte contenant une variété de types et de formes de phrases (p. ex., déclaratives, exclamatives, interrogatives, négatives) qui contribuent à la lisibilité de l’œuvre et qui favorisent une lecture dynamique.
« La circulation, un moment interrompue, a repris de plus belle. Jean adresse un léger signe de remerciement au policier qui maintenant lui ouvre la voie. » (p. 19)
« – Qu’est-ce qui lui prend? demande Marie.
– Il a peut-être assez mangé, répond Charline.
– Ou il a envie de faire pipi, dit Pierre.
Un silence interrogateur… et Charline s’exclame :
– Oh! Regardez! Nous avons un deuxième visiteur. » (p. 56)
« – Il ne se laisse pas faire, dit Marie en parlant de Brigand. On dirait un soldat qui garde une forteresse. » (p. 56)
- Emploi de procédés stylistiques (p. ex., expressions figurées, métaphores, énumérations) qui viennent enrichir le texte.
« Quand on parle du loup, il sort du bois. Ou plutôt, quand on évoque les humains, ils sortent de leur terrier mobile. » (p. 40)
« Marie s’émerveille de ces nombreuses lumières.
– Il faudrait que vous reveniez à Noël, propose Charline avec enthousiasme, quand il y a en plus toutes les lampes multicolores dans les arbres. Parfois, on a l’impression que c’est un feu d’artifice arrêté. » (p. 43-44)
« Il suffirait d’étendre un peu le bras et de glisser les doigts dans les poils pour sentir la douceur, l’épaisseur, la chaleur… Hum, ce serait un instant délicieux. » (p. 50)
- Séquences descriptives apportant des précisions sur les événements, les personnages et les émotions.
« Sur les trottoirs se sont déjà formés des attroupements. Passants pressés, touristes curieux s’arrêtent et regardent. Tout est suspendu pour laisser traverser… trois ratons laveurs, la mère et ses deux petits. » (p. 15-16)
« Aidée par la lumière, soutenue par la corde, elle ose avancer peu à peu, s’agrippant aux plantes, cherchant les prises favorables. Elle a maintenant assez progressé pour poser un pied sur la branche qui la soutenait. Au moment où elle reprend son ascension, un bruit sec se fait entendre. La branche casse. » (p. 67)
« Et puis, la photographie extraordinaire qu’attendait Pierre apparaît. Sa beauté impose le silence. Elle est là, magnifique dans sa composition et sa simplicité, dans sa netteté et son mystère, dans ses ombres et ses lumières.
Charline, au premier plan, sourit à Brigand installé sur ses genoux. » (p. 96)
- Séquences dialoguées permettant de mieux comprendre les relations entre les personnages.
« Lorsqu’elle doit se déplacer sur de longues distances, elle utilise un fauteuil roulant. C’est plus sûr, plus commode et plus rapide.
– Tu en as de la chance de te faire pousser, dit spontanément Marie.
Son frère lui donne un coup de coude. Il veut lui rappeler que Charline préférerait marcher.
– Oh! Excuse-moi.
– Ce n’est rien, la rassure son amie, j’ai l’habitude… Eh bien voilà! Je suis une princesse et vous êtes mes serviteurs. Allez, servante Marie, enlevez le frein et conduisez-moi. » (p. 31)
« – C’est bizarre, s’étonne Charline. Je ne trouve plus le sac de croustilles. Je croyais l’avoir posé avec l’appareil photo; mais il n’est ni sur le fauteuil, ni sur le muret, ni par terre.
Un court instant, et les Jumeaux devinent ce qui s’est passé. Ils échangent un clin d’œil complice.
– Ne cherche pas trop, lui conseille Marie.
Charline paraît surprise.
– Il n’est probablement pas perdu pour tout le monde, continue Pierre avec un air entendu.
Un silence, et soudain :
– Brigand!
L’exclamation accusatrice a jailli, faisant sursauter les autres.
– Ah! Le… le… le brigand. » (p. 81)