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Bernard Grandmaître – Le père de la loi 8

Bernard Grandmaître est l’homme politique franco-ontarien qui, au cours des cinquante dernières années, laisse l’empreinte la plus profonde sur la communauté de langue française de l’Ontario en matière de politique provinciale.

À titre de ministre délégué aux Affaires francophones dans le gouvernement du premier ministre David Peterson, il fait rédiger et adopter la Loi de 1986 sur les services en français… la fameuse loi 8 à jamais associée à son nom.

Invoquée maintes fois devant les tribunaux, notamment dans la célèbre cause Montfort remportée le 7 décembre 2001, cette loi constitue la pierre angulaire des droits linguistiques des Franco-Ontariens.

Auparavant, Bernard Grandmaître siège au conseil municipal de la Ville de Vanier, où il est maire de 1974 à 1984. Il prend part à la création du Muséoparc de Vanier en plus de s’illustrer à l’ancienne Municipalité régionale d’Ottawa-Carleton.

Depuis sa retraite de la politique provinciale, le père de la loi 8 continue d’exercer une influence marquante sur la francophonie ontarienne.

 

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Un personnage principal, Bernard Grandmaître, faisant l’objet de la biographie, dont la vie est explorée à travers ses divers rôles : époux, maire, député d’opposition, défenseur des droits des Franco-Ontariens et créateur de la loi 8.

« En juillet 1957, à l’âge de 24 ans, il épousait Mariette D’Aoust à Noëlville, dans le nord de la province, une jeune enseignante rencontrée lors d’une soirée à l’Université d’Ottawa, « sans laquelle ma carrière politique n’aurait absolument pas été envisageable » insiste-t-il. » (p. 18)

« Bernard Grandmaître devient, à l’âge d’à peine 40 ans, le plus jeune maire de l’histoire de Vanier/Eastview, récoltant près de 60 % des voix devant son cousin. De plus, quatre des huit conseillers sortants mordent la poussière. » (p. 27)

« Ainsi, moins de deux ans après son arrivée à Queen’s Park comme député d’opposition et 17 mois après avoir été nommé ministre délégué aux Affaires francophones, Bernard Grandmaître réalise, à l’âge de 53 ans, le principal objectif qu’il s’était fixé en faisant le saut en politique provinciale, celui de donner une reconnaissance juridique à la communauté franco-ontarienne, accompagnée des outils pour qu’elle puisse « envisager son avenir en termes de légitimité ». » (p. 58)

  • Mention de plusieurs personnages politiques, partenaires, amis, membres de la famille, compétiteurs et collègues qui ont aidé ou nui à la réalisation de différents projets du politicien.

« Entre-temps, Bernard Grandmaître reçoit de la grande visite à son bureau de l’hôtel de ville de Vanier. Albert Roy, député d’Ottawa-Est, passe le voir accompagné de David Peterson, élu l’année précédente chef du Parti libéral de l’Ontario et de l’opposition officielle à l’Assemblée législative. » (p. 41)

« Fondée en 1977, l’APEC combat avec acharnement la politique de bilinguisme du gouvernement fédéral. Son activiste le plus célèbre, Jock Andrew, est l’auteur du livre Bilingual Today, French Tomorrow, dans lequel il dénonce ce qu’il perçoit comme un complot pour faire éventuellement du Canada un pays unilingue français. » (p. 48)

  • Œuvre biographique retraçant les événements marquants de la vie personnelle et de la carrière politique de Bernard Grandmaître; thèmes (p. ex., identité culturelle, droits, politique) susceptibles d’intéresser le lectorat visé.
  • Mise en page aérée; œuvre répartie en 4 chapitres titrés; photos en couleur placées au centre de l’œuvre et présentant des personnes et des moments importants dans la vie de Bernard Grandmaître; éléments graphiques (p. ex., italiques, guillemets, parenthèses, notes de bas de page, points de suspension, acronymes, intertitres) facilitant l’interprétation du texte; table des matières et tableau chronologique intitulé Une vie en quinze dates, au début de l’œuvre, permettant d’avoir un aperçu de l’ensemble de ses réalisations; liste des œuvres de la collection à la fin; renseignements sur la collection Des gens d’exception à la quatrième de couverture.

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; quelques mots moins connus (p. ex., militantisme, effervescence, zouaves pontificaux) compréhensibles à l’aide du contexte.
  • Phrases de base, phrases transformées et phrases à construction particulière; phrases de longueurs variées, généralement organisées en paragraphes courts.

« Mais cela ne dure qu’environ huit mois. L’intérêt de Bernard se reporte à nouveau sur la scène municipale à Vanier. Et le ton de sa voix, ordinairement calme et posé, s’enflamme soudainement lorsqu’il évoque cette période. » (p. 38)

« Pour la première fois depuis 1969, Bernard Grandmaître est un citoyen ordinaire, sans mandat politique et n’en sollicitant aucun. Mais cela lui va très bien, dit-il. Mariette et lui ne sont toujours que dans la quarantaine, les jumeaux s’apprêtent à fonder leur famille, et l’idée de s’occuper davantage du commerce lui plaît parfaitement. Du bon temps en perspective. » (p. 36)

  • Quelques figures de style (p. ex., métaphore, énumération, hyperbole, expression imagée) qui enrichissent le texte.

« Il fait de la construction d’une première patinoire intérieure à Eastview son principal cheval de bataille. » (p. 17)

« Parmi les principales cibles, les produits ménagers, le tabac ou les friandises. » (p. 19)

« Les résultats de l’élection du 2 décembre 1974 sont époustouflants. ²Les électeurs de Vanier optent pour du sang neuf² clament le lendemain matin les manchettes des journaux d’Ottawa. » (p. 27)

  • Nombreuses séquences descriptives présentant, dans un style simple, des indices réels sur les contextes sociohistorique, sociopolitique et socioéconomique entourant la vie du personnage principal; témoignages de Bernard Grandmaître lui-même, faisant état de ses émotions, de ses réactions et de ses défis dans diverses situations.

« Au Canada et aux États-Unis, le quart des travailleurs est en chômage cette année-là. Eastview, qui compte environ 7 000 habitants, ne fait pas exception. Les chroniques de l’époque rapportent que, des quelque 4 000 soutiens de famille, un millier est sans emploi. » (p. 7-8)

« « Ça a été un choc terrible pour toute la famille. J’avais 13 ans, il en avait 19. C’était le grand frère que j’aimais et que j’admirais par-dessus tout; ça a laissé un immense vide » raconte Bernard Grandmaître, avec dans la voix une trace d’émotion que le passage du temps n’a pas atténue [sic]. » (p. 10-11)

Référent(s) culturel(s)

  • Plusieurs référents culturels qui reflètent les conditions de vie des francophones, divers organismes francophones (p. ex., le club Richelieu, la Commanderie de l’Ordre de Jacques-Cartier, la Commission des services en français de l’Ontario, l’Association canadienne-française de l’Ontario), les défis de cette communauté, ainsi que des personnages réels ayant contribué à la protection de leurs droits (p. ex., Gisèle Lalonde, Chuck Labelle, Gilbert Parent).
  • Nombreuses références à différents lieux du quartier Vanier à Ottawa (p. ex., la rue Olmstead, le chemin de Montréal, le cimetière Notre-Dame).

Pistes d'exploitation

  • Demander aux élèves, réunis en dyades, de choisir un personnage de l’œuvre ou une personne de leur communauté qui appuie la cause des francophones, puis d’effectuer une recherche à son sujet et de rédiger sa « vie en quinze dates », à l’image de ce qui figure aux pages 5 et 6 de la biographie. Afficher les travaux dans les corridors.
  • Inviter les élèves, regroupés en équipes, à recréer les débats parlementaires entourant la lecture finale et l’assentiment royal du 18 novembre 1986. Leur suggérer de relire les pages 52 à 58 et de reformuler les citations des personnages. Leur demander de présenter ces débats au groupe-classe sous la forme de dramatisation, en jouant les rôles des différents personnages politiques présents.
  • Animer une discussion sur les principaux traits de caractère de Bernard Grandmaître exploités dans l’œuvre (p. ex., leadership, détermination, fierté). Inviter les élèves, réunis en équipes, de réinvestir ces caractéristiques dans un projet scolaire ou communautaire se rattachant à la langue française et à sa défense.

Conseils d'utilisation

  • Revoir le système politique ontarien afin de rendre plus cohérentes les diverses contributions de Bernard Grandmaître présentées dans la biographie.
  • Revoir certains événements marquants dans l’histoire des Franco-Ontariens avant l’arrivée de Bernard Grandmaître (p. ex., le règlement 17) afin de placer les élèves dans le contexte de l’Ontario français.
  • Définir les termes (p. ex., quorum, région désignée, référendum, scrutin) qui pourraient présenter un défi pour certains élèves.
  • Encadrer la lecture de quelques extraits (p. ex., p. 48, p. 50) montrant non seulement un désaccord, mais un mépris envers les francophones par le refus de leur accorder certains droits dans la province; s’arrêter sur ces extraits, susciter une saine discussion chez les élèves et les inviter à faire des liens avec d’autres injustices du même genre dans le monde d’hier et d’aujourd’hui.
  • Encourager les élèves à lire d’autres œuvres de la collection Des gens d’exception, telles que Maurice Lapointe – Un enfant de la Basse-Ville d’Ottawa au cœur de l’éducation franco-ontarienne, Gisèle Lalonde – Grande dame de l’Ontario français et Claudette Paquin – Franco-Ontarienne de cœur et d’action, dont les fiches pédagogiques se trouvent dans FousDeLire.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 11e et 12e année, DEUX. TROIS. Nos identités franco-canadiennes.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 9e à 12e année, Série : ONFR – Nos histoires, notre histoire, La contestation jusqu’en prison, le mouvement C’est l’temps!.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 4e à 12e année, Série : Villages et visages, divers épisodes.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 9e à 12e année, Série : Ouverture sur le monde francophone canadien – TFO 24.7, Être francophone, fierté ou honte?