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Annabel et la Bête

Annabel, une jeune fille belle et délicate, vit avec son père dans une petite anse non loin du cap Enragé. Elle rêve de faire la connaissance de la Bête, un géant laid et mystérieux qui vit dans un château perché au sommet du cap. Elle décide donc un jour d’aller à sa rencontre. Pour prouver qu’il n’est pas méchant, la Bête invente une chasse au trésor au cours de laquelle Annabel pourra découvrir tous ses secrets. Elle se laisse volontiers prendre à ce jeu qui lui permettra peu à peu de conquérir le coeur de cet étrange personnage pourtant si sensible et si bon.

 

À propos du livre

Contenu

  • Conte mettant en scène deux personnages principaux, Annabel, une jeune fille aventurière qui sait reconnaître la beauté intérieure chez les gens et la Bête, un homme bizarre, aux manières farouches; quelques personnages secondaires dont le père d’Annabel et les gens du village.

    « Annabel était si jolie qu’au village, on l’appelait la Belle. Ses yeux étaient bleu lavande et, lorsqu’elle souriait, tout s’illuminait. »

    « C’est là qu’habitait celui qu’on avait surnommé la Bête. On aurait dit un géant, mystérieux et sauvage. Un masque de cuir fin dissimulait son visage, et une écharpe rouge était nouée à son cou. Tous les habitants de la côte le craignaient. Ils le disaient cruel et d’une laideur épouvantable. »
     

  • Intrigue simple mais qui porte à réfléchir sur l’importance de ne pas juger une personne selon son apparence; thèmes qui sauront capter l’intérêt à la fois des filles et des garçons (p. ex., mystère, aventure, amour, apparence, compassion).
  • Nombreuses illustrations captivantes contribuant grandement à la vraisemblance des personnages et des lieux et ajoutant à l’atmosphère énigmatique du conte; meilleure compréhension du vocabulaire imagé puisqu’appuyé par les illustrations très détaillées.

Langue

  • Registre courant utilisé dans l’ensemble de l’œuvre; vocabulaire imagé et parfois complexe se rapportant aux thèmes exploités.

    « Les parois de la grotte scintillaient, comme si elles étaient tapissées de milliards de lucioles ou hantées par les feux follets. »

    « Dans le brouillard de ses rêves, elle avait entendu la Bête gémir et se lamenter, en proie à des souffrances atroces. »

  • Divers types et formes de phrases ainsi que plusieurs phrases transformées plus complexes contribuant à la richesse du texte.

    « – Je ne suis pas méchant, dit-il. Pour vous le prouver, j’ai inventé un jeu. Une chasse au trésor au cours de laquelle vous découvrirez mes secrets…
    – Et que gagne-t-on à ce jeu? demanda Annabel, frondeuse.
    – Mon cœur, répondit la Bête. Mais le vent couvrit sa voix. »

    « Certains disent qu’aujourd’hui encore, dans un vaste château perché au sommet du cap Enragé, la Belle et la Bête se racontent des histoires peuplées de rois, de pirates, de dragons, de lutins et de fées. »

  • Nombreuses expressions figurées permettant de s’immiscer dans l’imaginaire des personnages et d’apprécier le style de l’auteure.

    « Quelques jours plus tard, Annabel suivit la Bête jusqu’à une anse cachée où des algues de toutes les couleurs valsaient sous les vagues. Certaines tendaient leurs petits bras fébriles vers le ciel et d’autres plongeaient leurs racines dans les noirceurs de la mer. Annabel était émue de les voir frémir sous les caresses de l’eau. »

    « Ils pénétrèrent dans une minuscule pièce aux murs tapissés de livres.
    – Qui voulez-vous rencontrer? demanda la Bête. Un roi? Un pirate? Un bandit? Un dragon? Un lutin? Une fée? »

  • Séquences descriptives permettant de se situer dans le temps et dans le lieu de l’action et séquences dialoguées mettant l’accent sur les sentiments des personnages.

    « Un matin, Annabel entreprit de grimper jusqu’au château. La mer était presque noire, et des nuées de goélands assombrissaient le ciel. À mi-chemin, Annabel se retourna et étouffa un cri. La Bête était là, tout près. Le vent agitait sa crinière fauve, et ses yeux lançaient des éclairs. 
    Annabel leva son regard limpide vers la Bête.
    Il s’approcha, menaçant.
    – Je n’ai pas peur, dit Annabel tout haut, même si c’était faux.
    La Bête n’en croyait pas ses oreilles. Comment une si petite personne osait-elle le braver?
    – Partez! rugit-il d’une voix à faire trembler les pierres.
    Annabel sentit sa colère monter.
    – Vous êtes méchant! lança-t-elle. Les gens ont raison de ne pas vous aimer. »

Pistes d'exploitation

  • Lors d’une séance d’écriture partagée, proposer aux élèves de transformer le conte en fable. Faire ensuite une lecture en collaboration de la fable et en retirer une morale.
  • Inviter les élèves à visionner le film La Belle et la Bête et à l’aide d’un tableau comparatif, ressortir les différences et les ressemblances entre le film et le conte Annabel et la Bête.
  • Animer une discussion au sujet de l’importance attribuée à l’apparence en partant d’une question telle : Les gens du village avaient-ils raison de craindre la Bête?  

 

Conseils d'utilisation

  • Présenter l’auteure, Dominique Demers, et ses autres œuvres illustrées par Stéphane Poulin.
  • Présenter les caractéristiques du conte et de la fable.