- Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; utilisation judicieuse d’expressions familières, certaines étant transformées de manière à faire un lien entre le monde animal et le monde humain; quelques mots nouveaux se rapportant au sujet exploité; création de néologismes représentant la technologie d’aujourd’hui adaptée au monde animal.
« La mésange pousse un soupir. Elle étouffe un bâillement, s’étire les ailes et saute dans son douillet lit de plumes et d’herbe fraîche. "Je n’aurai pas besoin de compter des vers de terre ce soir", murmure-t-elle en fermant les yeux. » (p. 26)
« Devant l’entrée de la deuxième tanière, la mésange a beau battre des ailes, sauter, zinzinuler, rien n’y fait. Personne ne sort; ou bien la tanière est vide, ou alors ses occupants ne veulent pas se montrer. » (p. 33)
« Un peu engourdie d’être restée trop longtemps devant l’écran, la chef de police se lève, s’ébroue, bat des ailes, puis se remet au travail. » (p. 45)
« La chef de police se lève, se dirige vers un casier métallique, insère une carte dans l’ouverture prévue à cet effet, ouvre la porte et ramasse le sac d’équipement préparé pour les déplacements risqués. Elle y ajoute son iBrindille, met le sac sur son dos et s’envole. » (p. 49)
- Œuvre comportant une variété de formes et de types de phrases qui contribuent à la lisibilité du texte; emploi de phrases de base et de quelques phrases un peu plus complexes contenant des manipulations linguistiques.
« "Un jeune renard du nom d’Oeilclair… Elle doit parler du dernier-né de ma sœur, se dit la renarde; un jeune fou. Qu’est-ce qu’il a encore fait, celui-là?" » (p. 31)
« – Oui, oui, je me souviens de votre question, pas besoin de crier. Je suis vieux, mais pas sourd. Laissez-moi réfléchir… Ah oui! Il y a de cela quelques jours, à la brunante, juste comme je m’apprêtais à remonter vers mon nid pour la nuit, j’ai remarqué un tout petit animal au sol. Ça m’a étonné, car je ne le reconnaissais pas du tout. » (p. 41)
« – Tu ne voulais pas me croire quand je t’ai dit que j’avais aperçu un drôle de mulot deux jours passés. Tu disais que j’avais mangé trop de champignons! Eh bien, tu vois? J’avais raison. » (p. 56)
- Œuvre qui comporte des éléments et des procédés stylistiques permettant d’apprécier le style de l’auteur et ajoutant à la richesse du texte; présence de nombreuses figures de style (p. ex., personnifications, comparaisons, énumérations, expressions figurées).
« Le vent s’élève et secoue violemment les arbres. Les pins et les sapins fouettent l’air de leurs grands bras. La forêt vibre, siffle et craque de partout. » (p. 13)
« – Ah! demande toujours, bel oiseau! coupe le chef de Dieppe. Quand tu ouvres le bec, c’est plusse qu’un chant que j’entends, ce sont des images que je vois, comme un ruisseau qui coule sous les arbres… » (p. 47)
« BecFuté n’en croit pas ses yeux. Il y a de tout : des graines, des noisettes, des bourgeons, des champignons, des fleurs séchées, de quoi nourrir tous les rongeurs du parc durant deux hivers complets. » (p. 79)
« – Pas de problème, Chef. Merci de m’avoir remplacé dans cette enquête et d’avoir trouvé le responsable des vols de nourriture. Les écureuils vont pouvoir dormir sur leurs deux oreilles. » (p. 82)
- Séquences descriptives qui permettent de se représenter les événements et de ressentir les émotions des personnages, créant un certain suspense.
« BecFuté prend une profonde respiration, puis, les pattes tremblantes, elle s’enfonce dans le trou. Le faible faisceau de sa lampe n’éclaire que quelques centimètres devant elle. Un peu plus loin, la pente descend, tourne à gauche. Le couloir se rétrécit. La mésange sent des petites bestioles lui courir entre les pattes. Plus elle descend, plus il fait chaud. Elle avance lentement, quand tout à coup, quelque chose s’agrippe à son dos. Elle fige. Son cœur bat tellement fort qu’elle croit qu’il va sortir de sa poitrine. » (p. 53)
« BecFuté se retourne. Juste en face d’elle, immobile sur la branche d’un arbre mort, un épervier de Cooper femelle la scrute des pattes jusqu’au bec. Elle reconnaît bien ses yeux perçants d’un rouge orangé, son bec noir crochu, ses pattes jaune verdâtre aux griffes acérées; un des pires ennemis des mésanges. "Ne panique pas! Ne panique pas! Ne-pa-ni-que-pas!", se répète BecFuté en tremblotant. » (p. 71)
- Séquences dialoguées qui permettent d’établir les liens entre les personnages.
« – Tu es conscient qu’il faut rendre tout cela aux écureuils, ils en ont besoin pour survivre cet hiver.
– Oui. Je comprends. Je sais que ce n’est pas bien de voler, mais j’étais désespéré. Pourriez-vous présenter mes excuses aux écureuils et leur expliquer pourquoi j’ai volé leur nourriture?
– Tu le feras toi-même. Les écureuils du parc te pardonneront plus facilement si tu les rencontres en personne. Et j’aurai quelqu’un pour t’accompagner. » (p.79-80)