Contenu
- Deux personnages principaux, BecFuté, une mésange, chef de police animale de Moncton, et PoilGris, jeune écureuil, inspecteur de police du quartier ouest de la ville de Moncton.
- Récit d’aventure relatant l’histoire de la disparition de l’inspecteur PoilGris; intrigue riche en rebondissements, utilisant des animaux comme personnages; thèmes exploités (p. ex., transformation de gadgets électroniques en objets adaptés pour animaux, aventure, enquête policière, entraide, résolution de problèmes) aptes à intéresser le lectorat visé.
« Hier soir, Dosraide, mon oncle qui réside dans le parc du Centenaire, est venu me trouver pour déposer une plainte. Il affirme que quelqu’un vole la nourriture qu’il entrepose pour l’hiver. D’abord, je n’ai pas pris sa plainte trop au sérieux. Il se fait vieux et a souvent des trous de mémoire. Cependant, ce matin, deux autres écureuils du parc sont venus me voir avec des plaintes similaires. C’est du sérieux, Chef! » (p. 10)
« PoilGris est fier de la confiance que sa chef lui témoigne. Lorsque BecFuté a été promue chef de la force policière animale de Moncton, c’est lui qu’elle avait choisi pour la remplacer comme inspecteur du quartier ouest de la ville. Il ne veut surtout pas la décevoir. Il se met aussitôt au travail. » (p. 11)
« La chef examine son inspecteur et découvre une grosse bosse sur sa tête. Elle lui soulève la paupière droite, puis la gauche, en vain. « Il est sans connaissance, constate la mésange. Il a peut-être quelque chose de cassé. Il faut le faire examiner. Mais comment vais-je le transporter jusqu’à Médicane, la cane guérisseuse? » » (p. 19)
- Intrigue utilisant des animaux comme personnages, rendant l’œuvre plus appropriée pour des élèves de 4e ou 5e année; sujets pouvant plaire au lectorat visé (p. ex., transformation de gadgets électroniques en objets adaptés pour animaux, aventure, enquête policière, entraide, résolution de problèmes).
- Mise en page aérée; texte réparti en chapitres titrés et bien identifiés; treize illustrations en noir et blanc, à intervalle régulier, permettant au lectorat d’établir un lien avec le texte; présence d’éléments graphiques (p. ex., guillemets, deux-points, tirets, points de suspension, italiques) facilitant la compréhension du texte.
Langue
- Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; utilisation judicieuse d’expressions familières, certaines étant transformées de manière à faire un lien entre le monde animal et le monde humain; quelques mots nouveaux se rapportant au sujet exploité; création de néologismes représentant la technologie d’aujourd’hui adaptée au monde animal.
- Œuvre comportant une variété de formes et de types de phrases qui contribuent à la lisibilité du texte; emploi de phrases de base et de quelques phrases un peu plus complexes contenant des manipulations linguistiques.
« « Un jeune renard du nom d’Oeilclair… Elle doit parler du dernier-né de ma sœur, se dit la renarde; un jeune fou. Qu’est-ce qu’il a encore fait, celui-là? » » (p. 31)
« – Oui, oui, je me souviens de votre question, pas besoin de crier. Je suis vieux, mais pas sourd. Laissez-moi réfléchir… Ah oui! Il y a de cela quelques jours, à la brunante, juste comme je m’apprêtais à remonter vers mon nid pour la nuit, j’ai remarqué un tout petit animal au sol. Ça m’a étonné, car je ne le reconnaissais pas du tout. » (p. 41)
« – Tu ne voulais pas me croire quand je t’ai dit que j’avais aperçu un drôle de mulot deux jours passés. Tu disais que j’avais mangé trop de champignons! Eh bien, tu vois? J’avais raison. » (p. 56)
- Œuvre qui comporte des éléments et des procédés stylistiques permettant d’apprécier le style de l’auteur et ajoutant à la richesse du texte; présence de nombreuses figures de style (p. ex., personnifications, comparaisons, énumérations, expressions figurées).
« Le vent s’élève et secoue violemment les arbres. Les pins et les sapins fouettent l’air de leurs grands bras. La forêt vibre, siffle et craque de partout. » (p. 13)
« – Ah! demande toujours, bel oiseau! coupe le chef de Dieppe. Quand tu ouvres le bec, c’est plusse qu’un chant que j’entends, ce sont des images que je vois, comme un ruisseau qui coule sous les arbres… » (p. 47)
« BecFuté n’en croit pas ses yeux. Il y a de tout : des graines, des noisettes, des bourgeons, des champignons, des fleurs séchées, de quoi nourrir tous les rongeurs du parc durant deux hivers complets. » (p. 79)
« – Pas de problème, Chef. Merci de m’avoir remplacé dans cette enquête et d’avoir trouvé le responsable des vols de nourriture. Les écureuils vont pouvoir dormir sur leurs deux oreilles. » (p. 82)
- Séquences descriptives qui permettent de se représenter les événements et de ressentir les émotions des personnages, créant un certain suspense.
« BecFuté prend une profonde respiration, puis, les pattes tremblantes, elle s’enfonce dans le trou. Le faible faisceau de sa lampe n’éclaire que quelques centimètres devant elle. Un peu plus loin, la pente descend, tourne à gauche. Le couloir se rétrécit. La mésange sent des petites bestioles lui courir entre les pattes. Plus elle descend, plus il fait chaud. Elle avance lentement, quand tout à coup, quelque chose s’agrippe à son dos. Elle fige. Son cœur bat tellement fort qu’elle croit qu’il va sortir de sa poitrine. » (p. 53)
« BecFuté se retourne. Juste en face d’elle, immobile sur la branche d’un arbre mort, un épervier de Cooper femelle la scrute des pattes jusqu’au bec. Elle reconnaît bien ses yeux perçants d’un rouge orangé, son bec noir crochu, ses pattes jaune verdâtre aux griffes acérées; un des pires ennemis des mésanges. « Ne panique pas! Ne panique pas! Ne-pa-ni-que-pas! », se répète BecFuté en tremblotant. » (p. 71)
- Séquences dialoguées qui permettent d’établir les liens entre les personnages.
« – Tu es conscient qu’il faut rendre tout cela aux écureuils, ils en ont besoin pour survivre cet hiver.
– Oui. Je comprends. Je sais que ce n’est pas bien de voler, mais j’étais désespéré. Pourriez-vous présenter mes excuses aux écureuils et leur expliquer pourquoi j’ai volé leur nourriture?
– Tu le feras toi-même. Les écureuils du parc te pardonneront plus facilement si tu les rencontres en personne. Et j’aurai quelqu’un pour t’accompagner. » (p.79-80)