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Anatomie de la fiche Anatomie interactive
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2178 secondes

Nicola aura bientôt 18 ans. Élevé par un père aimant et protecteur, il mène une vie paisible jusqu'à ce qu'il découvre un terrible secret derrière l'apparente banalité de son existence. Profondément troublé par le mensonge tissé autour de lui depuis toujours, il quitte son nid douillet le soir de son anniversaire. Destination : à la dérive. De Montréal au Pacifique, puis de Yellowknife à l'Atlantique. 

Au gré des rencontres où il croisera différents visages de la francophonie – un aspirant pilote, une conductrice de camions, une jeune fille libertine, un hurluberlu sympathique, une globe-trotter à la généreuse hospitalité -, Nicola apprendra à se connaître, à trouver sa voie. 

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

3 À propos du livre

Contenu

  • Un personnage principal, Nicola, dont la rencontre avec plusieurs personnages secondaires au cours de son voyage à travers le Canada, lui permet de donner un sens à sa vie.

    « Le nez à quelques millimètres de la fenêtre, je fis le deuil de Banff la magnifique, me recueillis sur les bons moments que j’y avais vécus et tentai de tirer des leçons des mauvais. » (p. 182)

    « En me baladant un samedi en hydravion avec un pilote, copain de Richard, qui devait aller livrer des vivres dans un campement éloigné, je me rendis compte que mon rapport avec la nature était devenu plus contemplatif. » (p. 219)
     

  • Intrigue reposant sur un secret de famille bien gardé qui vient hanter et perturber le personnage principal.

    « – J’ai appris, quelques semaines avant ma fête, que ma mère avait essayé de me tuer quand j’étais bébé. Elle a voulu m’étouffer. J’ai été sauvé in extremis par la concierge qui est entrée dans l’appartement. Cette histoire, c’est moi qui l’ai découverte. On m’avait toujours dit que ma mère était morte, que notre appartement avait brûlé lorsque j’étais bébé et que c’était pour cela que je n’avais pas de photos, pas de souvenirs. On m’a toujours caché la vérité. Je ne suis pas parti de chez moi parce que personne ne m’aimait, au contraire … Ils m’aimaient trop. » (p. 202-203)
     

  • Œuvre littéraire mettant en valeur la réalité franco-canadienne et favorisant la construction identitaire culturelle francophone chez l’élève.

    « Je savais qu’il existait une minorité francophone à l’extérieur du Québec, mais de là à penser qu’ils étaient en nombre suffisant pour former une association au creux même de cette contrée! » (p. 82)
     

  • Narrateur participant autant dans le présent de la narration que dans les nombreux retours en arrière, ce qui permet de voyager dans l’univers de Nicola et de comprendre ses états d’âme, son mal de vivre, son histoire, son évolution et sa métamorphose.

    « Puisque je ne savais pas où était sa chambre, je lui déposai un message de remerciement sur le lit. Je me rendis ensuite au resto ukrainien. Fried perogies. Mon accent devait s’améliorer, car la serveuse me comprit sans problème. » (p. 114)

    « – J’ai six ans. […]
    – Ma grand-mère me soulève, me dépose sur sa jument et me dit quelque chose comme : "La vie, c’est comme un cheval. Il y en a qui ont de bonnes montures, d’autres de mauvaises. Mais sache que tu peux être un bon cavalier même sur une monture difficile. Il faut juste que tu t’accroches plus fort et que tu diriges le cheval plus fermement."» (p. 258)

    « Il me fallait l’admettre : j’étais prêt maintenant. La colère et le ressentiment m’avaient quitté. » (p. 264)

Langue

  • Registre courant dans la narration et parfois familier ou populaire dans les dialogues.

    « La quatre cent un se déroulait sous nos pneus comme un interminable tapis roulant, un tapis volant dans la nuit noire : Ali Baba était devenu camionneur… Je m’enfuyais avec un butin. Mon père tentait de me rattraper, le film de ma jeunesse à la main. » (p. 48)

    « – Y’as-tu un party icitte à soir?
    – T’es observateur, lançai-je à la blague, d’un ton un brin sarcastique. » (p. 15)
     

  • Figures de style variées (p. ex., comparaison, métaphore, antithèse, personnification, énumération) qui permettent d’apprécier le style imagé de l’auteur et de comprendre l’état d’âme du personnage principal.

    « Les lumières s’étaient rapidement éteintes, me laissant seul avec ma question tel un poisson rouge dans un aquarium asséché. » (p. 66)

    « – Bien sûr, je suis une fonte de glacier exponentielle quand je pleure, je te le jure. » (p. 224)

    « Elle était un livre ouvert; moi, une huître fermée. Elle serait éternellement jeune, j’étais vieux depuis ma tendre enfance. » (p. 209)

    « L’Atlantique me chatouillerait bientôt la peau! » (p. 245)

    « Le scénario de leur rencontre se déroulait sous mes yeux, les endroits où ils avaient été, les lieux qu’ils avaient visités : le Mont-Royal, les Laurentides, Montréal, le parc d’Oka. » (p. 69)
     

  • Nombreux champs lexicaux liés à divers thèmes dont : identité culturelle, crise identitaire, voyage à travers le Canada, amitié.

    « – Sooo… you are a frooog?
    Il était tellement saoul que je l’aurais compris même s’il avait parlé le néerlandais. Il cherchait quelqu’un à tabasser. Je m’emparai aussitôt de ma bière et tentai de changer de décor. L’homme me retint par le collet et, m’obligeant à me retourner, m’asséna un :
    Don’t go away, froooggie
    Je me réveillai au son de mille pimpantes clochettes et d’autant de brillantes étoiles. » (p. 116-117)

    « Je pensais même qu’à ma fête, pour mes dix-huit ans, c’est ça la surprise que vous me feriez : me raconter mon histoire. Mais il fallait être naïf! » (p. 21)

    « – Vers l’ouest, je ne sais pas trop. Je veux voir les Rocheuses. Il y en a qui m’ont dit que c’était la plus belle place au Canada. » (p. 152)

    « Je la serrai contre moi, le cœur gonflé de reconnaissance et, à ma grande surprise, de profonde tendresse. » (p. 206)

Pistes d'exploitation

  • Demander aux élèves de rédiger des lettres que Nicola aurait pu écrire aux personnes qui l’ont marqué lors de son voyage (p. ex., Joe, Marc, la famille Fortier, Felicity, Richard, Jeannie).
  • Analyser comment les différentes communautés francophones se sont définies et se sont enracinées dans la réalité canadienne.
  • Inviter les élèves à tracer l’itinéraire de Nicola sur une carte en y indiquant ses arrêts, les endroits qu’il a visités et le kilométrage parcouru entre chaque étape.

Conseils d'utilisation

  • Discuter en classe des thèmes délicats traités dans le roman dont la dépression, la tentative de meurtre, les préjugés basés sur la langue, l’alcool, la drogue, la sexualité.
  • Consulter la fiche pédagogique disponible sur le site du Regroupement des éditeurs franco-canadiens.